Etiqueta: Luis XIV de Francia

  • Las tropas aliadas entran en la ciudad, supuestamente desembarcando en barcas de pescadores

    Le soir même du jour que le roi avoit appris à son réveil la cruelle nouvelle de la bataille de Ramillies, M. le comte de Toulouse arriva à Versailles, et fut trouver le roi chez Mme de Maintenon, où il demeura fort longtemps avec lui, ayant laissé le maréchal de Cœuvres pour quelques jours encore à Toulon. Il s’étoit tenu mouillé devant Barcelone jusqu’au 8 mai. Les frégates d’avis qu’il avoit envoyées aux nouvelles de la flotte ennemie lui rapportèrent qu’elle approchoit, forte au moins de quarante-cinq vaisseaux de guerre. Notre amiral, grâce aux bons soins de Pontchartrain, n’en avoit pas une bastante pour les attendre. Lui et le maréchal de Coeuvres eurent, avant partir, une longue conférence avec le maréchal de Tessé et Puységur, et tout au soir levèrent les ancres. Ils rentrèrent le 11 mai à Toulon.

    Le départ de notre flotte et l’arrivée de celle des ennemis à Barcelone y changea fort la face de toutes les choses. Les assiégés reprirent une vigueur nouvelle, les assiégeants rencontrèrent toutes sortes de nouveaux obstacles. Tessé, voyant l’impossibilité de continuer le siège et toute la difficulté de la retraite en le levant, persuada au roi d’Espagne de faire entrer le duc de Noailles dans toutes les délibérations qu’il avoit à prendre là-dessus. Noailles étoit tout nouveau maréchal de camp. Il n’avoit jamais fait quatre campagnes ; sa longue maladie l’avoit retenu les étés à la cour, et la petite vérole dont il avoit été attaqué en arrivant devant Barcelone, et de laquelle il ne faisoit que sortir, l’avoit empêché de servir de maréchal de camp à ce siège, et assez longtemps même de savoir ce qu’il s’y passoit, mais il étoit neveu de Mme de Maintenon, et comme tel bon garant pour Tessé. Tous les embarras où l’on étoit furent donc discutés en sa présence. Il se trouva que les ingénieurs étoient si lents et si ignorants, qu’il n’y avoit aucun fond à faire sur eux, et que par la vénalité que le roi avoit mise dans l’artillerie depuis quelque temps, comme je l’ai dit en son lieu, non seulement ces officiers vénaux n’y entendoient rien du tout, mais avoient perdu sans cesse en ce siège, et perdoient encore tout leur temps à remuer inutilement leur artillerie, et à placer mal leurs batteries, pour se mettre dans la nécessité de les changer, parce que de ces mouvements de canon résultoit un droit pécuniaire qu’ils étoient bien aises de multiplier. L’armée assiégée par dehors, et depuis longtemps uniquement nourrie par la mer, n’avoit plus cette ressource depuis la retraite de notre flotte et l’arrivée de celle des Anglois, et nulle autre d’ailleurs pour la subsistance journalière. Toutes ces raisons persuadèrent enfin le roi d’Espagne de la nécessité de lever le siège, quelque résistance qu’il y eût apportée jusqu’alors.

  • El ejército del Rey Sol huye de Barcelona bajo un eclipse solar tremendo, pactando con los migueletes en el camino

    Après cela il fallut délibérer de la manière de l’exécuter et du lieu où l’armée se tourneroit. On convint encore qu’il n’y avoit nul moyen de se retirer par la Catalogne, pleine de révoltés qui tenoient la campagne, soutenus de tous ceux du royaume de Valence qui tenoient les places, et à travers cette cruelle multitude de miquelets qui les assiégeoient. Il fut donc résolu qu’on prendroit le chemin de la frontière de France, et que là, on délibéreroit de nouveau, quand on seroit en sûreté vers le Roussillon, de ce qu’on deviendroit.

    On leva donc le siège la nuit du 10 au 11 mai, après quatorze jours de tranchée ouverte, et on abandonna cent pièces d’artillerie, cent cinquante milliers de poudre, trente mille sacs de farine, vingt mille de sevade[1], quinze mille de grain, et un grand nombre de bombes, de boulets et d’outils. L’armée fut huit jours durant harcelée par les miquelets en queue et en flanc de montagne en montagne. Le duc de Noailles, dont l’équipage avoit été constamment respecté par eux pendant le siège et dans cette retraite, parce qu’ils aimoient son père pour les avoir bien traités et avoir sauvé la vie à un de leurs principaux chefs, s’avisa de les appeler pour leur parler. À son nom, les principaux descendirent des montagnes et vinrent à lui. Il en obtint qu’ils n’inquiéteroient plus l’armée, qu’ils ne tireroient plus sur les troupes, à condition qu’on ne les brûleroit point. Cela fut exécuté fidèlement de part et d’autre, et de ce moment l’armée acheva sa marche en tranquillité, qui fut encore de trois jours, où elle auroit beaucoup souffert de ces cruelles guêpes.

    L’armée n’en pouvoit plus ; elle perdit presque tous ses traîneurs et tous les maraudeurs dans cette retraite, en sorte qu’avec le siège il en coûta bien quatre mille hommes. Sa volonté néanmoins fut toujours si grande, que, malgré tant d’obstacles, elle auroit pris Barcelone, sans ceux de notre artillerie et de nos ingénieurs.

    Arrivés à la tour de Montgris, il fut question de ce que deviendroit le roi d’Espagne. Quelques-uns vouloient qu’il attendît en France le dénouement d’une si fâcheuse affaire, et d’autres que, se trouvant dans cette nécessité, il poussât jusqu’à Versailles. Le duc de Noailles, à ce qu’il m’a dit, et que je ne garantis pas, ouvrit un avis tout contraire, et qui fut le salut du roi d’Espagne : il soutint que cette retraite en France, ou ce voyage à la cour perdroit un temps précieux, et seroit sinistrement interprété ; que les ennemis des deux couronnes le prendroient pour une abdication, et ce qui en Espagne restoit affectionné, pour un manque de courage et pour un abandon d’eux et de soi-même : que, quelque peu de suite, de moyens, de ressources qu’il restât au roi d’Espagne, il devoit percer par les montagnes du pays de Foix droit à Fontarabie, de là joindre à tous risques la reine et son parti, se présenter à ses peuples, tenter cette voie unique pour réchauffer leur courage, leur fidélité, leur zèle, faire des troupes de tout, pénétrer en Espagne, et jusque dans Madrid, sans quoi il n’y avoit plus d’espérance par les efforts que les ennemis alloient faire pour s’établir par toute l’Espagne et dans la capitale même.

    La résolution en fut heureusement prise. L’armée s’arrêta en Roussillon ; et tandis que le roi d’Espagne s’en alla à Toulouse et par le pays de Foix gagner Pau, puis Fontarabie, avec deux régiments de dragons pour son escorte, quelques grands d’Espagne qu’il avoit avec lui, et le duc de Noailles qui voulut l’accompagner jusqu’à Fontarabie, le marquis de Brancas fut dépêché au roi pour lui rendre compte de tout, recevoir ses ordres, et les porter à Pau au roi d’Espagne. Brancas arriva le 28 mai à Versailles, sur le soir, et vit en arrivant le roi chez Mme de Maintenon, où Chamillart le mena.

  • El comandante de las tropas austriacas es atacado por un asesino y luego por su propio ayudante de campo

    This days Holland post advises, from Genoa, that general Staremberg the first night he lay in Barcelona, hearing an assassine under his bed, called out, and his gentleman entring sword in hand took his master for the villain, and wounded him in his hand and body; but more servants comeing, the rogue was taken: this hind’red him not from setting out for Terragona, where the allies are incamp’t: and that the Dutch general, Noyelles, died of a quinsy, the 21st of April, at Barcelona.

  • La ópera italiana llega a la Lonja para divertir al pretendiente Carlos

    Primera representacion de una ópera italiana en una sala de la lonja. La dispuso el consejo para divertir al archiduque Cárlos de Austria competidor de Felipe V en el trono de España.

  • Ahorcado y descuartizado un espía del duque de Orleans

    Yesterday’s Dutch post advises, from Genoa, that the duke de Telesa’s secretary was lately hanged and quartered at Barcelona, for corresponding with the duke of Orleans, who gave him a daily pension of 25 pistolls.

    That general Stanhope was sail’d from Barcelona, with 2 men of war, for Port Mahone, to conferr with admiral Bing, and giving directions for strengthening the the fortifications of that town and harbour.

  • Los ingleses dejan de ayudar a los austriacistas para perseguir a los piratas berberiscos

    Saturday night came in a Dutch post, and yesterday another, which advise, from Barcelona, of the 2d past, that the troops of the allies in Catalonia will be soon in motion, and king Charles resolved to go in person into the feild, the reinforcements he expects, with those he has already, will make his army about 36,000 strong; and, ‘tis said, will open the campagne with the seige of Tortosa.

    And that the rovers of Algiers having lately seized an English ship, the British men of war which were at Barcelona, are sail’d towards the coast of Barbary to demand satisfaction, and if denyed will then bombard their citty.

  • Luis XV de Francia y los franceses están en Cataluña

    This days Dutch post sayes, duke de Noailles invested Gironne the 16th, and had sent a detachment towards Barcelona and the Segra.

    From the Hague, that they were in great fear for Catalonia, there being little or no garison in Barcelona, and but a small one in fort Montjuich; that the duke of Anjou intends to offer that city an amnesty, and all privileges they can reasonably desire, in order to march with all his forces against Portugal.

  • La defensa de Barcelona

    Yesterdays Dutch post says, that before the duke of Marlborough left the Hague, it had been resolved in a conference there, that all the troops ready in England and Ireland (about 7000) should forthwith sail for Portugal, and that 3000 German foot and 2000 horse be shipt off from Italy for Barcelona, to enable king Charles to act defensively till more reinforcements can be sent him.

  • Los ingleses pierden un buque de guerra frente a la costa

    Saturday, 3 March.

    […]

    Last night came in 3 Dutch mails, which advise, from Leghorn of the 16th ult., that admiral Norris had met with a violent storm, and lost near the coast of Barcelona a ship of 72 guns; after which sail’d for Roses to form a design against that place.

    That count Staremberg with his army, being 10,000 men, came to Barcelona the 8th of January.

    Some French letters say, that we lost in that storm a man of war of 70 guns, 2 of 60, and 16 shallops, with men on board.

  • La campaña británica, arruinada por falta de dinero

    The queen had conferred the command of her forces in Spain upon the duke of Argyle, who was recalled from the service in Flanders for that purpose. He had long been at variance with the duke of Marlborough; a circumstance which recommended him the more strongly to the ministry. He landed at Barcelona on the 29th of May, and found the British troops in the utmost distress for want of subsistence. The treasurer had promised to supply him liberally; the commons had granted 1,500,000l. for that service. All their hopes of success were fixed on the campaign in that kingdom; and indeed the army commanded by the duke de Vendome was in such a wretched condition, that if Staremberg had been properly supported by the allies, he might have obtained signal advantages. The duke of Argyle, having waited in vain for the promised remittances, was obliged to borrow money on his own credit, before the British troops could take the field. At length, Staremberg advanced towards the enemy, who attacked him at the pass of Prato del Rey, where they were repulsed with considerable damage. After this action the duke of Argyle was siezed with a violent fever, and conveyed back to Barcelona. Vendome invested the castle of Cardona, which was vigorously defended till the end of December, when a detachment being sent to the relief of the place, defeated the besiegers, killed two thousand on the spot, and took all their artillery, ammunition, and baggage. Staremberg was unable to follow the blow: the duke of Argyle wrote pressing letters to the ministry, and loudly complained that he was altogether unsupported; but all his remonstrances were ineffectual: no remittances arrived; and he returned to England without having been able to attempt any thing of importance.

  • La tropa quiere rendirse, la administración negociar, la gente luchar

    All the dispositions being made, Marshal Berwick opened the trenches on the night between the twelfth and thirteenth of July, on the east side, where the besieged did not expect to be attacked. The trenches were mounted by a Lieutenant-general, a Marshal de Camp, and two Brigadeers; ten battalions, and five hundred horse, besides two thousand five hundred pioneers to work in the night; and much the same disposition was made during the whole siege. The trenches were advanced within three hundred and eighty fathoms of the counterscarp: about two of the clock in the afternoon the besieged made a sally, being headed by their brave Matadors, several of whom were killed upon the spot, or were taken prisoners and hanged.

    On the same day, the deputation sent a trumpet with dispatches for Mr. Bellefontaine, who
    refused to receive them. The Marquis of Villaroël sent another, with a letter directed to the Marquis of Guerchy. The latter carried it unopened to Marshal Berwick, who returned it to the trumpet, and threatened to cause him to be hanged, if he returned any more to the camp; adding, that the rebels must only have recourse to the mercy of the King. A few hours after, some ladies from the town came to the camp, and presented themselves at the door of the General’s tent, in order to intreat him to grant them an asylum: but the Marshal would neither see nor hear them, and immediately sent them back to the town saying, that when he should be there, he would hear them. A Marshal de Camp, a Brigadeer, a Colonel, and five Captains, escaped from the town on the same day, and surrendered at discretion. They brought an account that the regular troops were disposed to surrender, but that the people were more obstinate than ever; that they were employed in throwing up a multitude of retrenchments, and declared that they would rather be buried in the ruins of their houses, than submit.

  • Misa y gran bombardeo para celebrar el cumpleaños de Berwick

    All the time till the twenty fourth, was employed in carrying on the works to the covered way. On the twenty fifth, being the Marshal of Berwick‘s birth day, after having caused the mass to be said by the Vicar-general of the army, and the artillery to be blessed, he ordered a royal battery of seventy four pieces of cannon, and twenty four mortars to fire upon a long courtain, extending from the bastion of the new port to that of Santa Clara; at the same time that sixteen other cannons fired from two batteries upon a redoubt nigh the sea. So great a fire had the effect which might well be expected from it; the bullets did a great deal of mischief in the town, and frightned the inhabitants.

    This occasioned a general assembly, wherein they resolved to persist in their revolt. Pinos, a gentleman, and one of the most obstinate of the rebels, spoke in that assembly in such a haughty manner, as intimidated those who were inclined to submit. The ravings of Basset, Grand-vicar of Cardinal Sala, Bishop of Barcelona, which he vented under the name of revelation’s, seduced others. They made a decree, which they distributed by their emissaries, who in the night easily went out, and returned on the sea-side. In this writing they gave notice to the rebels in the country of the condition to which the town was reduced, and of the danger with which it was threatened; they commanded all the inhabitants of towns and villages, who were above fourteen years of age, to take arms for the defence of their liberties, upon pain of being treated as enemies to their country. The Marquis del Poël, and the Chevalier Armengol, went throughout the whole country, to put this decree in execution. The Captains of the Miquelets had the insolence to accompany this writing with an order from them, expressed in such terms as the most famous and renowned Generals would have hardly used: they commanded all the inhabitants of the cities, towns, and villages of Catalonia, who were fourteen years of age, to take arms, and repair to them, under pain of being burnt in their habitations.

  • Importantes perdidas entre los defensores de Barcelona

    On the thirtieth in the evening the Marshal of Berwick went into the trenches. They were mounted by Lieutenant-general Dillon, Mr. Vicintillo, Marshal de Camp, and the Brigadeers Courten and Desmarets. Every thing was in readiness, and the signal was given: whereupon, four companies of grenadeers on the right, and as many on the left, attacked the covered way, which runs from the bastion of the new gate, to that of Santa Clara; and without firing rushed in, and put to sword all those who were in it. The pioneers followed at a very little distance, and presently made a lodgment, being favoured by the fire of the troops in the trenches, who supported this attack.

    The besieged came in great numbers to recover the counterscarp; but our grenadeers were so fresh, that the former were repulsed with great loss. This attack was made with so much valour on the side of the besiegers, and was so weakly defended on that of the besieged, that the former lost but a few men. The batteries continued to fire in breach upon the two bastions and the courtain; and the miners were set to work under them.

  • Ejecuciones masivas de rebeldes

    To prevent any bad effect which that insolent writing above mentioned might have produced, Marshal Berwick caused a Manifesto to be printed at Gironne, and to be fixed up in the towns and principal places of Catalonia, forbidding all persons to distribute or have any regard to that writing; and ordering all the Catalans who should be found in arms, to be hanged upon the spot, without any other form of process; and all the places which favoured the rebels, to be pillaged and burnt. In consequence of this order, which was dated the sixth of August, one and thirty rebels were hanged: they had been taken by Mr. Bracamonte from a company of two thousand men, commanded by the Chevalier del Poël, whom he had defeated at a defile, in his return from Berga, whither he had been carrying a convoy of provisions: four hundred of these rebels were killed upon the spot.

  • Berwick: la toma de Barcelona

    Voici une lettre de M. le maréchal de Berwick du 14, qui nous instruira encore mieux que ce que nous avons appris:

    «Toutes les brèches étant en état, et les débouchés faits tant dans le chemin couvert que dans le fossé, l’on donna, le 11, l’assaut général, au petit point du jour. M. de Dillon étoit lieutenant général de tranchée, et M. de Cilly, étant celui qui le devoit relever, s’y trouva aussi avec la nouvelle tranchée. L’attaque s’est faite par trente et un bataillons et trente-huit compagnies de grenadiers, soutenus de dix bataillons et autant de compagnies de grenadiers commandés par MM. de la Vere et de Guerchy, lieutenants généraux. Outre cela M. de Châteaufort, commandant les dragons, étoit détaché avec six cents dragons pour attaquer la redoute qui étoit à gauche à notre égard du bastion du levant; M. d’Armendaris, brigadier de cavalerie, soutenoit les dragons le long de la mer avec trois cents chevaux.

    «L’attaque se fit en même temps de partout et réussit parfaitement. Les grenadiers et les bataillons s’étendirent d’abord le long du rempart, et ensuite attaquèrent de toutes parts les retranchements que les ennemis avoient fait faire derrière tout le front de l’attaque. Les ennemis furent pareillement chassés des retranchements; l’on s’empara aussi de beaucoup de maisons et de quelques places encore plus en avant. Les ennemis revinrent par plusieurs endroits à la charge, mais nos gens se maintinrent partout hors ceux qui, sans ordre s’étoient étendus sur le rempart jusqu’à la gorge du bastion de Saint Pierre, d’où ils furent obligés de revenir à cause du feu épouvantable qui sortoit des couvents et des maisons retranchées. Nos gens voulurent retourner par cinq ou six fois, mais il n’y eut pas moyen de s’y loger, et la perte y fut très-considérable. L’on travailla à faire une coupure sur le rempart auprès du bastion du midi, afin de faire de nouvelles dispositions, et, par le moyen des maisons, se porter en avantjusqu’à la Rembla [Rambla]. Le feu dura avec grande véhémence jusque sur les quatre heures après midi que les ennemis firent rappeler. Les députés sortirent et après quelques allées et venues; le lendemain 12 au matin, ils revinrent implorer la clémence de S. M. C. On leur a accordé la vie et promis de ne point permettre de pillage. Toutes les troupes réglées de la garnison se sont rendues à discrétion, toutefois la vie sauve. Les bourgeois doivent retourner dans leurs maisons de la ville et remettre leurs armes; outre cela, la ville a envoyé ordre à Cardonne de se rendre, et le même jour, 12, on prit possession du Mont-Jouy.

    «J’oubliois de dire qu’après que la redoute fut prise, les dragons gagnèrent au plustôt la tête de l’attaque et se joignirent aux grenadiers; la cavalerie moula pareillement par les brèche dedans la ville. Nous avons perdu dans cette action au moins quinze cents hommes de tués ou de blessés, et les ennemis autant; il y eut plusieurs fougasses et mines qui nous firent beaucoup de mal, et qui dans quelques endroits ébranlèrent nos troupes.

    «Barcelone a tenu soixante et un jours de tranchée ouverte, mais aussi on n’a guère vu une plus grande opiniâtreté que celle de sa garnison et de ses habitants.»

  • Capitulación a Berwick

    Don Jacobo Fitz-James, Duque de Fitz-James, Duque de Berwick, de Llíria y de Xérica, Par i Mariscal de Francia, Grande de España, Caballero de las órdenes de la Jarretiera y del Toisón de Oro, Gobernador y Teniente General de la provincia del Alto y Bajo Limosín, Plenipotenciario y Generalísimo del Ejército de las Dos Coronas en Cataluña.

    Aunque han llegado muy tarde los de Barcelona a pedir la clemencia del rey, todavía el excelentísimo señor mariscal duque de Berwick tiene tanta benignidad que no quiere usar del rigor de la guerra, y con este motivo de conservar y no destruir los vasallos de S.M. se ha servido conceder por gracia la vida a todos los naturales, habitantes, moradores y demás personas que de presente se hallan en Barcelona.

    Concede que no se saqueará la ciudad y que cada uno podrá vivir en su casa como antes, sin que por lo pasado se le haga ningún proceso de lo que ha hecho contra el rey, quedando cada uno en posesión de todos los bienes que gozaba.

    En cuanto a las tropas regladas que hay dentro de la plaza, serán [ ] a discreción, conforme a las costumbres de la guerra en semejantes casos, pero se les concede la vida, sus equipajes y, por gracia particular, libertad en la forma que se ha ofrecido.

    Todas las tropas y gentes de armas se retirarán mañana, día 13, al amanecer, dentro de la Rambla, y luego que lo hayan hecho enviarán al marqués Guerchy para que envíe guardias a todas las puertas de la Rambla, para impedir que ningún soldado del ejército pueda entrar, y para que también se envíen guardias a iglesias y conventos.

    Hoy a las 6 de la tarde se entregará Montjuïc, donde las tropas que entrarán pondrán guardias en los parajes que se pidiere por conservar a los dueños la ropa y demás cosas que puede haber allí en Montjuïc.

    Luego al instante se entregará el muelle.

    Todas las armas de los soldados arreglados y demás tropas que están en la ciudad se pondrán en el Palacio y se quedará un oficial, el que irá de parte del general Guerchy a encargarse de ellas.

    Darán el estado de todos los almacenes y de los caballos y de los soldados de a caballo.

    Enviarán orden al Comandante de Cardona para que entregue su castillo.

    Campo delante de Barcelona, a 12 de septiembre de 1714.

  • Felipe V pone fin al Consejo de Ciento, pero encuentra un nuevo uso para sus trajes

    Felipe V estingue el consejo de ciento y manda que los maceros del ayuntamiento lleven el trage que hasta entonces habían usado los conselleres.

  • Entrada del Duque de Berwick, Te Deum en la catedral, grandes destrozos en la ciudad, los Migueletes entran en el ejército borbón, quema de banderas

    A Barcelone le 21. Septembre.

    M. le Maréchal de Berwick a fait le 18. de ce mois son entrée en cette Ville pour aller à la Cathedrale faire chanter le Te Deum. Il partit du Camp suivi de plus de 100. Officiers du premier ordre, tous bien montez, & les Chevaux couverts de houffes tres propres. J’avois l’honneur d’estre de nombre. Lorsque nous fumes au tiers du chemin, il s’arrêta un quart d’heure, après il s’avança à une demie portée de Canon de la Ville, où il attendit encore un quart d’heure. Le Corps de Ville vint au-devant de luy. Il y avoit dix hommes à pied vêtus de Robes rouges & un galon deflus. Ils estoient suivis d’un pareil nombre vestus de même qui estoient à cheval. Il y en avoit de montez sur des mules avec des Timbales; après quoy marchoient à cheval six hommes avec des Robes bleues & violettes, tenant des manieres de masses à la main, & ils étoient suivis de cinq Consuls bien montez, donc les chevaux estoient magnifiquement harnachez, avec beaucoup de rubans à leur teste. Ils avoient une maniere d’écharpe de satin rouge à fleurs d’or large de neuf à dix pouces qui leur prenoit sur l’épaule & descendoit jusqu’à leur épée. M. le Maréchal s’arresta; le premier Consul luy fit une petite Harangue en Espagnol. Je ne pus pas bien l’entendre. M. le Maréchal luy repondit fort honnestement, & leur dit en general qu’il falloit oublier le passé, qu’ils n’avoient qu’à donner au Roy des marques de leur fidelité, & qu’il feroit toux ce qu’il pourroit auprés de S. M. C. pour l’engager à les traiter favorablement. Apres quoy les Gardes de M. le Maréchal mirent l’épée à la main, & passerent les premiers. Tout le cortege fit demy tour à droite, & marcha du costé de la Ville dans le même ordre qu’il estoit venu. Le premier Consul marcha à la gauche du Milord. En approchant, le Montjoüy salua de tout son Canon, & en entrant dans la Ville toute l’artillerie de la Place tira. Il y avoit sur la porte trois tapis avec le Portrait du Roy d’Espagne. Nous marchâmes dans cet ordre jusqu’à la Citadelle. Les ruës estoient bordées de Soldats qui presentoient les armes, & avoient leurs bayonnettes au bout du fusil, il n’y avoit que les Gardes Valones qui eussent le fusil sur l’épaule. Il y avoit dans les rues qui traversaient celles par lesquelles nous passions, des Cavaliers qui avoient le sabre haut. Le Portrait du Roy edtoit aussi au dessus de la grande porte de l’Eglise. Le Chef du Clergé suivi de ses Chanoines se trouva sur la porte & fit son compliment à M. le Maréchal. Se l’accompagna dans le Chœur où on luy avoit preparé un Prié-Dieu. L’Eglise estoit fort illuminée. On chanta le Te Deum en Musique, pendant lequel tems la Place fit 3. décharges de Canon. Les enfans & le petit peuple crioient Viva & jettoient leurs chapeaux en l’air. Le Te Deum fini on repassa par les mêmes ruës & avec le même ordre jusqu’à la porte. En sortant, la Place & le Montjoüy saluerent encore de toute leur artillerie. Voilà toute la Ceremonie.

    Je remarquay qu’il y avoit neuf Bombes qui estoient tombées dans cette Eglise. Il y a des ruës où l’on ne peut passer à cause des débris des maisons. Il y en a peu qui ne soient endommagées ou des Bombes ou des Boulets à ricochet que nous avons tirez.

    Lorsque M. de Broglio est parti il y avoit auprás de M. le Maréchal des Deputez de l’Isle de Maillorque pour traiter avec luy.

    On parle diversement du Marquis de Villaroel qui commandoit dans Barcelone, & qui a eu le genoüil cassé au dernier assaut; les uns disent qu’il s’est sauvé à Maillorque, & les autres qu’il s’est remis à la clemence du Roy, alleguant qu’il n’a pas tenu à ses representations que les Rebelles ne se soient plutost soumis. Ce dernier sentiment paroist le plus vray.

    J’ay vû d’ailleurs des Lettres qui mandent qu’il ne faut pas croire un mot du grand nombre de gens que nous avons perdu. Il y en a six fois moins.

    On ajoute qu’on va faire le procès aux plus coupables des Rebelles, que les Miquelets prendront parti dans les Troupes d’Espagne, & qu’on oblige la Ville de bastir une Citadelle à ses dépens.

    On dit que M. le Maréchal de Berwick avoit envoyé les Drapeaux de Barcelone à Madrid, & que le Roy d’Espagne les luy a renvoyé par le même Courrier avec ordre de les faire brûler au milieu de la Ville par la main du Bourreau.

    Une Lettre du trois de ce mois porte que M. le Maréchal a fait embarquer le même jour vingt deux des principaux Chefs des Rebelles, pour les faire passer au Château d’Alicant, où ils seront bien gardez. On dit que Villaroel, Pinos, & Basset sont du nombre des prisonniers. Il y en a un grand nombre d’autres qu’on envoye à Peniscola.

  • La suerte de los restos de las fuerzas leales a Carlos VI

    La obstinacion de Barcelona en mantenerse firme por el Archiduque, aun despues que se habia retirado, fué de un egemplo muy pernicioso para algunos otros pueblos de aquel principado. Cardona y Manresa persistiéron en la rebelion, y fué necesario reducirlas por la fuerza. Los eclesiásticos soplaban el fuego de la discordia en los pueblos ignorantes, exponiéndolos sin tener ninguna defensa à todo el furor del soldado vencedor que cometia impunemente toda especie de desórdenes creyéndose autorizado por lo mismo que se hacia resistencia. D. Joseph Armendariz ocupó con su division todos aquellos pueblos. Las armas del Rey entráron tambien en Solsona, Manresa y Hostalric. El Conde de Fienes entró en Ampurias y su territorio. El Duque de Popoli continuaba el bloqueo de Barcelona porque no tenia fuerzas bastantes para ponerle sitio en forma. Don Antonio Villaroel mandaba la tropa que habia en ella como teniente General de las tropas del Emperador. Algunos nobles temiendo la suerte que habian de tener en acabándose de juntar las tropas del Rey, querian que se rindiese la ciudad ò à lo menos salvar sus personas saliéndose de ella ántes que se hubiese puesto el sitio; pero el pueblo estaba tan furioso que no pudiéron executar ni uno ni otro. Enviáron à Viena al Marques de Montenegro à pedir socorro; pero no pudo conseguir sino que de Nápoles y Cerdeña les enviáran viveres y armas que entraban en la ciudad con barcos pequeños, y por la noche, frustrando la vigilancia de D. Joseph de los Rios que defendia aquellas costas con las galeras de España.

    Entre tanto Dalmau y Nebot dos cabos de los rebeldes corrian con tres mil voluntarios la provincia, y en los lugares donde no habia guarnicion cometian todo genero de maldades. El segundo fue atacado cerca de Terrasa por D. Feliciano Bracamonte, y aunque se defendió con valor fue derrotado y huyó dejando muchos muertos en el campo, y un gran número de prisioneros que fuéron condenados à la horca por sus delitos. Dalmau fué igualmente destrozado, y perdidas ya las tropas de bandidos que les seguian se entráron por mar en Barcelona la noche del 4 de Octubre, donde el pueblo horrorizado de las maldades que habian cometido quiso hacerlos pedazos. Los rebeldes que pudiéron escapar de los soldados del Rey unos pidieron perdon y lo consiguieron, otros escaparon á Francia ò se salváron como pudiéron escondiéndose en los montes y en las cuevas, no hallando abrigo en los pueblos que resentidos de las injurias que les habian hecho sufrir los hubieran entregado à la justicia. Una quadrilla de los mas audaces intentó forzar el cordon y entrarse en la ciudad, mas halláron tan fuerte resistencia que casi todos pereciéron en la accion. Los de la ciudad resueltos à sepultarse bajo sus ruinas habian tomado todas las precauciones posibles para su defensa, esperando siempre que alguna potencia los tomaria bajo su proteccion pues habian enviado à todas ellas emisarios para esta negociacion. Se dice que su ceguedad fué al que pidiéron socorro al gran Turco por medio del ministro imperial que habia en Constantinopla ofreciéndole condiciones muy ventajosas; pero creo que ésta es una horrenda calumnia inventada por algunos escritores malévolos de aquel tiempo para hacer mas odiosa su rebelion. Lo cierto es que nadie les socorrió, y con sus fuerzas los pocos soldados alemanes que habian quedado en Cataluña, defendiéron hasta el último estremo una causa que creyéron que era justa; y quisieron mas morir con las armas en la mano, que no doblar la cerviz y someterse à un Rey contra quien habian cometido tantos insultos provocando su ira.

  • Ceremonias y costumbres del año nuevo

    Buen principio de año te conceda Dios, benévolo lector, que en ganar las albricias no queremos ser menos que tu criado, ni que tus vecinos, ni que tu limpia-botas, ni que el mozo del café en que acostumbras pasar algunos ratos. Vamos á empezar nuestra tarea y á cumplir nuestra solemne promesa de ponerte al corriente de todas las costumbres buenas y malas de nuestra ciudad, porque has de saber que en Barcelona hemos nacido, aunque nada te importe saberlo.

    En el presente dia como en todos los demás puedes hacer cuanto te venga en gana, pero es justo te digamos lo que podrás hacer si pretendes ser tan curioso como lo hemos sido nosotros por espacio de un año.

    En primer lugar no puedes ignorar si eres católico (porque puedes ser judío ó protestante), que el primer dia del año es fiesta de precepto, puesto que celebramos el aniversario de la circuncision del Señor.

    Puedes asistir á los divinos oficios que celebra la parroquia de Sta. María del mar cantados por la música de la capilla. El cuerpo municipal asiste á la funcion, y la parroquia regala á los regidores que asisten un roscon ó tortell.

    Al salir de esta funcion puedes felicitar los dias á alguno de tus conocidos que se llame Manuel, y sino, te viene á pedir de boca la inmediacion de la muralla del mar para ir á tomar el sol. Dirás tal vez, si eres forastero, ¿qué mas da ir á la muralla del mar que á otra parte cualquiera? Vas á saberlo. Cógete del brazo, y mientras llegamos estáme atento.

    Si la índole de un pueblo forma sus costumbres, á nuestro cargo tomamos el probar hasta la evidencia que nó sin fundamento se ha hecho proverbial la laboriosidad de los barceloneses. Vedlo aqui sino; que como no sea domingo ó fiesta de guardar no hay para qué cansarse, lo mismo asomarémos por los paseos que por los cerros de Úbeda. ¿A qué irse á holgazanear todos los dias? Cada cual tiene sus quehaceres y no nos reluce aqui tanto el pelo; pero llega nuestra hora en un domingo ó disanto y salimos entonces los barceloneses á lucir nuestros dijes y preseas de manera que pocos pueblos nos llevan ventaja en ello, y allá se las aviene el que se lo quita al cuerpo para buscar con que ataviarlo.

    Suponte que amanece en nuestra ciudad uno de aquellos dias en que el termómetro de Reaumur marca cuatro ó cinco grados sobre cero, que es lo regular, brillando el sol en una atmósfera serena y pura, uno de aquellos dias en que la mar que tenemos á la vista mueve apenas su azulada superficie y con suave murmullo juguetea entre las rocas. ¿Quién no va entonces á la muralla del mar, liceo de la elegancia, emporio de las galas, museo de la coqueterías y punto de reunion en los dias festivos de invierno? ¡Cuánta gente, qué bullicio, qué conjunto tan heterogéneo! Allí un sombrerito, acá una mantilla, allá un frac á la inglesa, acullá un gaban parisiense, un casacon del siglo de Luis XIV, un peinado á lo Villamediana, unas barbas de turco, unas botas marroquíes, un albornoz árabe, el aire español, y en los labios nuestro acento con que parodiamos la lengua de los Berengueres. Todos nos cercan y cercamos á todos, y nos codeamos unos con otros, y nos pisamos y los miramos y nos saludan, y con ganas ó sin ellas hay que corresponder á sus cortesías. La dificultad consiste en hallar el principio de ese círculo vicioso. ¿Cómo dar la preferencia á un grupo sobre los demás cuando todos nos parecen bien y nos ofrecen alguna particularidad? Alto, señores, pare la rueda: nada, no hacen caso; pues entonces emprendamos la marcha desde un estremo del paseo, y por aqui cortemos el hilo de esta enredada madeja, y caiga en quien caiga la suerte de ser el primero en verse espuesto al lente ustorio de nuestras observaciones.

    Preséntase desde luego una robusta mamá cogida del brazo de un barrigudo papá, y mas adelante sus dos pimpollitos de doce á catorce años: lindas muchachas; prometen mucho. Síguenles la pista dos jovencitos que empiezan á hombrear y con quienes coquetean, como que los conocen de verlos muy á menudo en la puerta del colegio. Ya se esconden los dos mozuelos de la vista de los papás, ya vuelven de improviso á la carga, y pasan y repasan y se empujan y disputan y dan suelta á palabras que no es bien que aqui se digan.

    ¿Qué voces son esas? ¿hay quienes se hablan de uno al otro lado del paseo? ah! es una comitiva de jóvenes de ambos sexos. Ellas, á cual mas alegre, pizpereta y vivaracha. ¿Riñen acaso? nó señor, ¡qué quiere V.! la fuerza del acento del pais.

    Cuán tiesa y espetada se viene aquella! cuántas joyas, cuánta pedrería, cuánta blonda! parece una imágen que se ha salido del altar. A pedir de cogote sentara aqui bien mutatis mutandis lo de nuestro poeta Moreto.

    Mucho moño y arracadas,
    Valona de canutillos
    Mucho collar, mucho afeite,
    Mucho lazo, mucho rizo
    Y verás qué mala estás.

    No es nada lo engalanado que se viene el que la lleva del brazo: novios deben de ser segun las dulces miradas con que mutuamente se corresponden. Pasemos de largo no se los estorbe y háganse á pesar de los ojos envidiosos que lo noten y de las malas lenguas que lo ridiculicen los arrumacos que les vengan en gana.

    ¡Ola, secretitos hay! ¡qué tendrán que decir esas elegantes que vuelven la cara para mirar á los novios! Con corta diferencia deben de decir lo que aquellas del otro lado, y las que se vienen hácia acá y las que nos vienen siguiendo: si el sombrerito es de moda, si el vestido le va bien ó mal, si es bonito ó feo el aderezo, si el prendido es de bueno ó mal gusto, con otras cosas sobre el casamiento y la dote y la boda que no queremos decir, porque ya estan al alcance del lector.

    Adieu mon cher, addio carissimo. ¿En dónde estamos? ¿son franceses, italianos ó españoles? son tres pisaverdes, enfáticos de sobra, y por demás lenguaraces. No son amores callejeros los que sacan á corro; aventuras de otra calaña los entretienen. En todas ellas han hecho el papel de protagonistas, y es bien creerlo porque ellos lo dicen, si bien no salgo fiador de la veracidad de sus palabras, porque como por despejo y no por mengua se tienen semejantes aventuras, á trueque de ser reputados en mucho es forzoso mentir á rienda suelta. Sígalos oyendo aquel á quien mayor curiosidad le aguijonee, y como eche el resto á su credulidad, de seguro va á dar al traste con las mejor sentadas reputaciones.

    Llegamos en esto al estremo del paseo y es fuerza dar la vuelta, y nos hallamos con la singularísima novedad de tener que saludar al que cinco minutos antes saludamos, y de sonreirnos á la que se sonrió, y llegamos luego al sitio en donde principiamos nuestras observaciones, y es preciso desandar lo andado, y vuelta á hacer lo mismo que hemos hecho antes y que harémos despues y un poco mas tarde, y hasta que den las dos, á cuya hora no todos los estómagos barceloneses resisten algunas vueltas de mas en la Rambla por via de apéndice al paseo de invierno.

    Seamos de los aficionados á este apéndice y verémos como las gentes que han paseado se dirigen á sus casas á celebrar la fiesta con una buena comida, quizás en compañía de algunos parientes ó amigos. El turron y sobre todo los barquillos son los postres necesarios de la de este dia. El parroquiano viejo de Sta. María del mar no abandona por mucho que le contradiga la generacion que debe sucederle, la antigua costumbre de comer sopa de fideos aderezados con azúcar y canela, y no se olvida de acudir por la tarde á su parroquia á oir el rosario y los villancicos alusivos á la festividad que canta la capilla.

    Los teatros dan funcion tarde y noche, costumbre que continúa todos los domingos y disantos del año, y otros dias que no lo son, y que en su lugar correspondiente señalarémos.

    En este dia se inauguran los bailes de máscara en el salon grande ó en el gran salon (albarda sobre albarda, y perdone el que se crea culpado) de la casa Lonja. Se empieza á la hora que señalan los anuncios, y se paga de entrada la cantidad que se fija, pero no se admiten cuartos ni moneda que deba pesarse. No dirémos aqui lo que es este baile; su vez le llegará, que ya va haciéndose pesado el articulillo. Hay tambien baile en la Patacada, y hablarémos de él el dia 8 de diciembre en que suelen comenzarse.

    Una advertencia harémos, y es, que no crea el buen lector que el paseo de la muralla del mar que hemos descrito, sea una particularidad del dia presente, puesto que es costumbre de todos los festivos de la estacion en que nos hallamos, con tal que el tiempo lo permita.

    En los cuatro primeros dias del año las cuarenta horas estan en la Catedral, despues pasan otros cuatro á Sta. María, y van turnando en las otras iglesias, aunque nó de un modo igual en todos los años. Hasta la Pascua de Resurreccion estan en cada iglesia cuatro dias, desde la Pascua en adelante solo tres. En la Semana Santa no las hay en ninguna iglesia. Las horas de esposicion varian segun las estaciones. Los periódicos dicen todos los dias la iglesia en que se hallan, y además cada semestre se vende un impreso en que se lee todo lo que conviene saber acerca de este punto.