Etiqueta: Proteccionismo

  • Prohibidas las telas de lana extranjeras para proteger a los tejedores

    A instancia de los tejedores de lana faltos de trabajo, publican los conselleres un pregon prohibiendo el uso de telas de lana estrangeras.

  • El real y supremo consejo de Castilla aprueba las ordenanzas del Gremio de Maestros Zapateros, castigando el intrusismo y el establecimiento de cadenas de tiendas

    […]

    ORDENANZA X.

    Ordenamos: que ninguno que no sea Individuo de dicho Gremio de Maestros Zapateros, podrá tener tienda, operatorio, taller ó fabrica alguna de zapatos, botas, botines, ni otra qualesquiera especie de calzado, aunque no sea cosido, y muy menos que pueda venderlo en la referida Ciudad de Barcelona, sus suburbios y territorio, baxo la pena de ser comisado el calzado, y de veinte y cinco libras, aplicaderas una tercera parte á nuestras penas de Camara, otra para el denunciador, y otra para los gastos del Gremio.

    ORDENANZA XI.

    Ordenamos: que los Individuos que son y serán de dicho Gremio no podrán tener en la expresada Ciudad, y su territorio mas de una tienda abierta para fabricar todo genero de calzados, y para venderlos por mayor, y por menor, asi nuevos, como usados, y vender toda especie de cuero, y quedará privado de poder prestar el nombre á otro, porque cada uno de dichos Individuos deberá regir y gobernar su tienda por sí mismo, baxo la pena de veinte y cinco libras, aplicaderas segun se expresa en la Ordenanza decima.

    […]

  • Frutos, géneros y efectos admitidos libres de aranceles aduaneros a la ciudad

    [
    Aceyte de linaza de la Isla de Mallorca
    Albayalde
    Algodon en rama
    Algodon en rama, hilado, texido ó manufacturado
    Antimonio
    Barro labrado y vidriado
    Botones de uña y ballena
    Cáñamo en rama hilado, texido ó manufacturado
    Cera en pan blanqueada ó labrada
    Cerveza
    Coral en bruto ó manufacturado
    Crisoles
    Curtidos de todas clases
    Granos
    Hoja de sen
    Lana texida ó manufacturada
    Libros
    Linaza ó simiente de lino de Malloraa
    Lino en rama, hilado, texido ó manufacturado
    Madera manufacturada ú obrada, de todas clases
    Papel de todas clases
    Pergaminos
    Pescados frescos, salados ó salpresados
    Sal armoniaco
    Sal prunela
    Sal purgante de la laguna de la higuera
    Sal saturno
    Seda en rama, cruda, teñida ó blanqueada, texida ó manufacturada
    Sombreros de lana, pelo ó seda
    Todos frutos, géneros y efectos extrangeros que no sean rubia en polvo ni vinos, aguardientes ni licores
    ]

  • Stendhal: sufrimiento de los españoles bajo el proteccionismo catalán, real cleptocracia, autenticidad española, Real Academia, afrancesados, terror del Conde de España, teatro, relación arriero-mulas, religiosidad

    [E]nfin, le lendemain vers midi nous avons aperçu la citadelle de Mont-Joui, qui domine Barcelone. A deux lieues de la ville, nous avons loué d’un jardinier une petite voiture à porter des legúmes; nous étions excédés de fatigue. C’est dans cet équipage que nous avons paru à la Rambla, joli boulevard situé au milieu de Barcelone. Là se trouve l’auberge de Cuatros Naciones …, où enfin nous avons trouvé un dîner [toda la comida en Mataró estaba estropeada por el uso de aceite rancio]: ce plaisir a été fort vif.

    Après dîner nous nous sommes occupés du visa de nos passeports; je veux partir demain pour retourner en France. Mes compagnons, vifs et résolus, et partant assez aimables, mais dont les allures me sont fort suspectes, ne me semblent pas plus curieux que moi de faire un long séjour à Barcelone.

    Au sortir de la police, qui nous a reçus avec un silence inquisitorial et de mauvais augure, nous sommes allés acheter des pâtés. J’ai acheté, d’un marchand italien, une bouteille d’huile de Lucques et un morceau de parmesan. Après quoi, délivré de tout souci, je me suit promené par la ville, jouissant du délicieux plaisir de voir ce que je n’avais jamais vu.

    Barcelone est, à ce que l’on dit, la plus belle ville d’Espagne après Cadix; elle ressemble à Milan; mais, au lieu d’être située au milieu d’une plaine parfaitement plate, elle est adossée au Mont-Joui. On ne voit point la mer, de Barcelona; cette mer, qui ennoblit tout, est cachée par les fortifications qui sont au bout de la Rambla.

    Je n’ose dire les réflexions politiques que j’ai faites pendant un séjour de vingt heures; et pourtant jamais je n’ai tant pensé.

    Parmi les cinq ou six légions de la garde nationale de Barcelona, il en est une composée d’ouvriers qui fait peur à toutes les autres. Quand les carlistes approchent, on se réconcilie avec cette légion qui porte des blouses et que l’on suppose capabale de faire le coup de fusil. Quand on n’a plus peur des carlistes on cherche querelle aux gens à blouses et on les accuse de jacobinisme. La légion énergique dit, pour sa défense, qu’elle suit les principes du célèbre Volney, auteur des Ruines. Volney, Raynal, Diderot et les autres auteurs un peu emphatiques à la mode en France lors de la prise de la Bastille, sont les oracles de l’Espagne.

    Il faut toutefois observer qu’à Barcelona on prêche la vertu la plus pure, l’utilité de tous, et qu’en même temps on veut avoir un privilége: contradiction plaisante.

    Les Catalans me semblent absolument dans le cas de messieurs les maîtres de forges de France. Ces messieurs veulent des lois justes, à l’exception de la loi de douane, qui doit être faite à leur guise. Les Catalans demandent que chaque Espagnol qui fait usage de toile de coton paye quatre francs par an, parce qu’il y a au monde une Catalogne.

    Il faut que l’Espagnol de Grenade, de Malaga ou de la Corogne n’achète pas les cotonnades anglaises, qui sont excellentes et qui coûtent un franc l’aune, par exemple, et se serve des cotonnades de Catalogne, fort inférieures, et qui coûtent trois francs l’aune. A cela près, ces gens-ci sont républicains au fond et grands admirateurs de Jean-Jacques Rousseau et du Contrat social; ils prétendent aimer ce qui est utile à tous et détestent les priviléges de la noblesse qu’ils n’ont pas, et qu’ils veulent continuer à jouir des priviléges du commerce, que leur turbulence avait extorqués jadis à la monarchie absolue. Les Catalans sont libéraux comme le poète Alfieri, qui était comte et détestait les rois, mais regardait comme sacrés les priviléges des comtes.

    Nos fabricants de fer de la Champagne et du Berry ont au moins un raisonnement à leur service: si vous recevez les excellents fers de Suède, le fer sera pour rien et les Suédois pourront acheter les vins de France, mais nos usines tomberont. Tous les trente ans il y a dix ans de guerre. Alors vous ne pourrez plus recevoir les fers de Suéde, et que deviendrez-vous?

    La Rambla m’a charmé; c’est un boulevard arrangé de façon que les promeneurs sont au milieu, entre deux lignes d’assez beaux arbres. Les voitures passent des deux côtés le long des maisons es sont séparées des arbres par deux petits murs de trois pieds de haut qui protégent les arbres.

    On ne parle que d’intervention; je trouve peu digne de la fierté espagnole de demander toujours la charité. Qui nous a aidés en 1793 et 1794? Toute l’Europe nous faisait une guerre acharnée. Un grand homme, Pitt, avait juré la perte de la France. Aucun roi ne fait la guerre à l’Espagne, et surtout il n’y a plus de grands hommes.

    En 1792, la France avait des hommes tels que Sieyès, Mirabeau et Danton. Ces deux derniers ont volé. Qu’importe? ils ont sauvé la patrie; ils ont faite ce qu’elle est. Sans eux nous serions peut-être comme la Pologne, et l’ordre régnerait à Paris (Allusion aux paroles prononcées à la Chambre des députés par le comte Sébastiani, ministre des affaires étrangères, à propos de la capitulation de Varsovie, qui avait eu lieu le 8 septembre 1831), de même qu’à Varsovie. L’Espagne serait heureuse d’avoir de tels hommes, dût-elle les payer deux millions chacun: ce n’est pas le quart de ce que ses rois ont volé chaque année.

    Supposons un général qui, depuis sept ans, eût gouverné Alger avec talent; qu’importerait qu’il eût volé sept millions?

    – Barcelone, le …. 1837 [sic].

    J’ai une inclination naturelle pour la nation espagnole; c’est ce qui m’a amené ici.

    Ces gens-là se battent depuis vingt-cinq ans pour obtenir une certaine chose qu’ils désirent. Ils ne se battent pas savamment; un dixième seulement de la nation se bat; mais, enfin, ce dixième se bat, non pour un salaire, mais pour obtenir un avantage moral. Chez les autres peuples, on voit des gens qui se battent pour obtenir des appointements ou des croix.

    J’aime encore l’Espagnol parce qu’il est type; il n’est copie de personne. Ce sera le dernier type existant en Europe.

    Tout ce qui est riche ou noble, en Italie, est une copie du grand seigneur français, tremblant toujours de ce qu’on dira de lui. Les grands seigneurs espagnols que nous avons entrevus à Paris ne sont pas copies. Chez eux je ne vois nullement le besoin d’être rassurés sur l’estime qu’ils se portent, et ils n’ont aucun souci de l’opinion des cent nigauds bien vêtus rassemblés chez l’ambassadeur voisin.

    Que ne fait pas au contraire le grand seigneur allemand ou italien: 1º pour pénétrer dans le salon de l’ambassade voisine; 2º pour y faire effet? L’Espagnol y vient plutôt comme curieux, pour voir ces singeries, puisqu’il est à Paris.

    Je brûlais d’aller voir le jardin de Valence. On me dit qu’il y a des moeurs singulières. Les artisans travaillent assis. Tous les samedis on peint en blanc l’intérieur des maisons avec de la chaux et les planchers en rouge.

    On m’assure, ce qui est bien autrement difficile à croire, que les Espagnols commencent à ne plus tant respecter les moines.

    Un mois après l’entrée des Français (1808), les moines prédirent que le jour de la Toussaint tous les Français seraient exterminés par le feu du ciel. Les bons Espagnols croyaient si fermement en cette prédiction, bien justifiée par tous les excès des Français, que lorsque, le jour de la Toussaint arrivé, elle ne s’accomplit pas, ils commencèrent à douter des moines.

    Étranges voleries dont on me fait le récit authentique, un chef volait l’autre. Haute probité du maréchal Saint-Cyr, du maréchal Suchet. Étonnante, incroyable bravoure des Français au siége de Tarragone, à la prise du fort Olive par M. Duchamp.

    La bataille de Vittoria n’a jamais existé, me disait ce soir le lieutenant-colonel P… On portait comme morts à cette bataille les hommes et les chevaux que quelques régiments se faisaient payer en sus de ce qui existait. Extrême incapacité du maréchal et du roi qui commandaient l’armée française à Vittoria. Ils ne défendirent pas le passage que jamais l’armée anglaise n’aurait osé forcer. Les troupes étaient affamées de rentrer en France; il eût fallu un caractère de fer, un autre maréchal Davoust pour les empêcher de quitter l’Espagne en courant. Tout cela m’a été raconté avec l’accent et l’enthousiasme de la vérité; mais je n’ai été témoin d’aucun de ces faits.

    Cet Espagnol, qui garde un silence farouche depuis le commencement de la soirée, disait-on ce soir aux Cuatro Naciones, se repaît, dans l’intérieur de son âme, des chimères les plus ravissantes.

    Remarquez bien ceci: ce n’est pas la réalité, c’est son imagination qui se charge de les lui fournir. Il résulte de là que, dans les moments de passion, la lorgnette du raisonnement est entièrement troublée; il ne peut plus apercevoir rien de ce qui exist réellement. Beaucoup d’Espagnols sont de bonne foi dans leur prétention de caste et de rang. Tel est évidemment pour moi don Eugenio (on prononce Eou-Kénio), le plus aimable de mes compagnons de voyage.

    Il me dit que l’Académie de langue espagnole s’est appliquée constamment à rapprocher l’orthographe et la prononciation. L’Académie française a fait le contraire et en est toute fière. Pour moi, toutes les fois que je vois une femme faire des fautes d’orthographe, je trouve que c’est l’Académie qui est ridicule. Le meilleur administrateur que j’aie vu dans mon voyage, homme d’un esprit supérieur et profondément occupé du fond des choses, cherche souvent ses mots après avoir fini sa lettre. C’est qu’il pense aux choses plus qu’à la forme baroque. Que de temps perdu! L’usage s’est laissé guider par le pédantisme d’une société, dans le sein de laquelle les gens d’esprit, les Duclos, les Voltaire, n’ont pas la parole.

    M. Sutto nous disait au souper des Cuatros Naciones:

    – Hier, j’étais assis à côté de madame Alber (Anglaise); j’ai été obligé de changer de place, tant son langage était vulgaire; je n’ai pu surmonter mon dégoût.

    – Ce qui nous déplaît le plus dans la ville oû nous sommes nés, dit M. Ipol, jeune philosophe, c’est ce langage vulgaire qui annonce des manières et des sentiments bas, et c’est précisément ce langage du peuple qui nous plaît le plus à l’étranger. Il est près de la nature, il est énergique, et la vulgarité que nous ne voyons pas ne peut nous empêcher d’être sensibles à ce premier mérite de toute langue poétique. A Barcelone, un arieros (muletier) m’enchante par son langage, sa personne me plaît; c’est un grand garçon, fort, vigoureux, rempli d’une énergie sauvage, dont la vue réjouit l’âme. A côté de lui, qu’est-ce qu’un grand d’Espagne? Un petit homme, haut de quatre pieds dix pouces, qui vous répète des articles de journaux sur les avantages d la liberté, se regarde attentivement dans toutes les glaces qu’il rencontre, et croit être un Parisien, parce qu’il est abonné au journal des modes. Eh! monsieur, avant tout, soyez Espagnol!

    A Barcelone, le grand problème était de rentrer en France. Tout calcul fait, nous avons osé prendre une voiture attelée de mules. Mes sept compagnons m’ont l’air de gens qui émigrent. On émigrerait à moins. La vie, en Espagne, est fort désagréable, et cet état de choses peut fort bien durer vingt ou trente ans encore.

    Plusieurs de mes compagnons ressemblent tout à fait à don Quichotte; c’est la même loyauté et la même absence de raison, dès qu’on arrive à certains articles. Les cordes qu’il ne faut pas toucher, c’est la religion out les priviléges de la noblesse. Ces messieurs me prouvent sans cesse, avec beaucoup d’esprit et une vivacité charmante, que les priviléges de la nobles sont utiles au peuple. Ce qui fait que je les aime, c’est qu’ils le croient.

    L’un d’eux a eu une dispute avec les autres, parce qu’il m’a dit: «Le peuple espagnol, au fond, n’est enthousiaste ni du gouvernement des deux chambres, ni de don Carlos; je n’en veux pour preuve que la course de Gomez, qui, avec quatre pauvres mille hommes, a traversé toute l’Espagne, de Cadix à Vittoria. Si l’Espagne avait été libérale, Gomez eût été écrasé. Si l’Espagne eût aimé don Carlos, Gomez eût réuni cent mille hommes.»

    Au moment de partir, nous allons prendre du chocolat dans la boutique d’un certain Piémontais, cachée dans une petite rue; je croyais presque qu’on me menait conspirer. Je me suis muni de vingt oeufs durs à l’auberge, j’ai du pain, du chocolat, etc.; en un mot, je ne serai pas réduit à dîner avec du pain trempé dans du vin qui contient un tiers d’eau-de-vie, ce qui fait mal à l’estomac.

    Mes compagnons espagnols sont d’un esprit bien supérieur à ceux que j’avais en venant. Par exemple, j’ai donné à entendre fort poliment que parler politique trois heures par jour me semblait suffisant. Ces messieurs me parlent avec beaucoup de plaisir de leurs grands poëtes dramatiques, dont la plupart ont des noms gutturaux abominables à prononcer. Ils prétendent que c’est par une véritable bizarrerie que les étrangers n’ont distingué parmi tan d’hommes supérieurs que Calderón et Lope de Véga; ils me citent Alarcon et d’autres noms qui m’échappent; tous ces poëtes ont, selon moi, un grand mérite et un grand défaut.

    Leur mérite, c’est que leurs pièces ne sont point une imitation plus ou moins élégante des chefs-d’oeuvre qui ont fait les délices d’un autre peuple. L’Espagne monarchique, obéissant à un honneur exagéré si l’on veut, mais tout puissant chez elle, faisant le bonheur ou le malheur de chaque homme, n’a point imité les tragédies par lesquelles Sophocle et Euripide cherchaient à plaire à la démocratie furibonde d’Athènes. Les pièces de fray Gabriel Tellès, par exemple, sont faites uniquement pour plaire aux Espagnols de son temps, et par conséquent peignent le goût et les manières de voir de ces Espagnols de l’an 1600. Voilà leur grand mérite.

    Le principal défaut des pièces espagnoles, c’est que, à chaque instant, les personnages récitent une ode remplie d’esprit sur les sentiments qui les animent, et ne disent point les mots simples et sans esprit que me feraient croire qu’ils ont ces sentiments, et qui, surtout, les exciteraient chez moi.

    Rapidité des mules espagnoles; elles ont chacune un nom: la Marquise, la Colonelle, etc. Le conducteur raisonne sans cesse avec elles: «Comment, Colonelle, tu te laisseras vaincre par la Marquise?» Il leur jette de petites pierres. Un jeune garçon, dont j’admire la légèreté, et qui s’appelle le Zagal, court à côté des mules pour accélérer leur marche; puis, quand elles ont pris le galop, il s’accroche à la voiture; ce manége est amusant. De temps en temps, ces mules donnent des coups de collier et galopent toutes ensemble; il faut ensuite s’arrêter cinq minutes, parce qu’il y a toujours quelque trait de cassé. Cette façon d’aller, propre aux peuples du Midi, est à la fois barbare et amusante; c’est le contraire des diligences anglaises, avec lesquelles j’ai fait cent quatre lieues en vingt-trois heures (de Lancastre à Londres).

    On nous parle sans cesse des carlistes; il est bien vrai qu’ils étaient près d’ici il y a huit jours; mais il me semble que maintenant ils sont à plus de dix lieues, vers l’Èbre. A la moindre alarme, mes compagnons se mettent en prière; ils appartiennent pourtant, trois du moins, à la haute société. Un Français n’oserait jamais prier, même en croyant à l’efficacité de la prière, de peur qu’on ne se moquàt de lui. Ce qui me charme dans mes Espagnols, c’est l’absence complète de cette hypocrisie, qui n’abandonne jamais l’homme comme il faut de Paris. Les espagnols sont tout à leur sensation actuelle. De là folies qu’ils font par amour, et leur profond mépris pour la société française, basée sur des mariages conclus par des notaires.

    Un Français voyageait dernièrement du côté de Valence; il était porteur de quatre-vingts onces d’or (l’once vaut en ce pays-ci quatre-vingt-deux francs). Ce Français était bien coupable; il avait, de plus, une chaîne d’or à sa montre et quelques bagues. Les autorités d’un village où il voulut passer la nuit l’ont fait accabler de coups de bâton; quand il n’a plus pu se défendre, on lui a enlevé la chaîne, les onces, les bagues, et on l’a jeté en prison.

    Au bout de neuf jours, voyant qu’il ne mourait point, on l’a poussé hors de la prison, et il a été obligé de mendier pour arriver jusqu’a Valence.

    Le consul de France a été indigné; il s’est hâté d’écrire à son ambassadeur, lequel a écrit au gouvernement de la reine, qui a ordonné une enquête. Les autorités du village, les magistrats chargés de cette enquête ont déclaré que le Français était un carliste; la vérité leur était bien connue; mais ils ont considéré que l’alcade du village et ses adjoints, qui avaient dévalisé le Français, seraient déshonorés si la vérité était connue.

    Ces messieurs ont donc déclaré que le Français était un calomniateur, et, en conséquence, l’ont condamné à la prison.

    Pour n’être pas jeté en prison à Valence, le Français a dû chercher un refuge dans la maison du consul. Celui-ci a écrit de nouveau à Madrid; l’ambassadeur n’a pas craint de retarder le succès de ses grandes négociations en poursuivant le redressement d’une injustice qui n’intéressait qu’un seul Français; et enfin l’alcade voleur ou les juges, je ne sais lesquels, ont été destitués.

    Il me semble que, depuis la mort de Ferdinand VII, l’esprit public, en Espagne, a fait un pas immense; les prêtres et les moines ont perdu tout crédit politique: l’opinion veut les réduire à administrer les sacrements.

  • Se quema la fábrica de maravillas de Bonaplata & Cia

    [Escrito el 1834:]

    La fábrica de [Bonaplata, Vilaregut, Hull y compañía] empezó á montarse el año 1832: es la primera que armó telares de tejer mecánicamente, y que introdujo asimismo el uso del hierro colado, planteando la fundición y construcción de máquinas. Esta sociedad tuvo también la primera máquina de pintar indianas: ahora, pues, no solamente pueden construirse todas las máquinas necesarias para sus talleres, sino que recibiendo el algodon de Motril en rama, sale de ellos pintado y dispuesto á ser cortado para vestidos en competencia con los extrangeros. Tiene empleadas de 6 á 700 personas. La utilidad que este establecimiento ha producido á la provincia es imponderable; pues separando el proporcionar la subsistencia á muchas familias, ha servido como de modelo para propagar los conocimientos y mejoras en una infinidad de ramos. Los maquinistas, cerrajeros, carpinteros, han visto y cogido allí ideas que solo un largo y dispendioso viaje les hubiera tal vez proporcionado. La filatura de algodones ha hecho una completa revolución; los tejidos ganan considerablemente en finura y economía; las máquinas para pintar telas se propagan, y veinos hoy en la provincia una porción de máquinas de vapor, unas marchando, otras planteándose, cuando el año 30 se creía imposible su plantificación en este pais. No solo la maquinaria ha ganado en la introducion de esta fundería, sino que también todas las artes en general; y construyéndose allí balcones, rejas para jardines, candelabros, columnas, y por fin toda clase de adornos, hay la oportunidad de dar formas elegantes y de gusto á las obras, haciéndolas mucho mas baratas. Esta ligera reseña prueba, que si bien nuestra industria está en su infancia, va progresando cuanto le permiten las circunstancias, y que por consiguiente su progreso ó retroceso depende de la protección que reciba del Gobierno, ó del descuido con que se mire este ramo de la riqueza pública.

    […]

    Por este mismo tiempo mandó el Rey Fernando VII que no se hicieran mas concesiones para introducir artículos elaborados, resolución que arrancaron las repetidas reclamaciones, que de Cataluña fueron dirigidas al monarca. Con esta declaración entusiasmáronse los industriosos catalanes, y su genio emprendedor les hizo comprometer de nuevo sus capitales, tomando ademas á préstamo cantidades considerables, pertenecientes á españoles que habían hecho su fortuna en las Americas.

    Mirábanse en ciertas naciones con celo y con temor los adelantos de la industria catalana; la fábrica de Bonaplata ya montada en 1833, recibía el algodón en rama, y ofrecía al consumo los tejidos acabados dentro del establecimiento; la fundición ofrecía máquinas, que anteriormente se traian del estrangero; dilatábase el corazón con un porvenir lisonjero para la industria del pais, cuando la guerra civil estalla en el terreno mas montuoso de Cataluña; cuando las pasiones se agitaron dentro del recinto de Barcelona hasta el punto de intervenir la preocupación, la mala fe y el interés en el incendio de aquel magnifico establecimiento, en la noche del 5 de agosto de 1835, noche de terrible recuerdo, en que pudieron gozarse los enemigos de la industria de nuestro pais, viendo desaparecer aquella escuela normal de que tanto partido obtenían ya los fabricantes españoles. En esta guerra desastrosa tuvieron que presenciar los catalanes los incendios que redujeron á cenizas centenares de fábricas. Como si se tratase de una cruzada conlra la industria española, hombres que por fortuna no habían nacido en el suelo español, se gozaban en ver las llamas de las poblaciones mas industriosas: los pueblos de Manlleu, Ripoll, San Pedor, Moyá, Gironella y otros, atestiguan con sus escombros, demuestran con sus cenizas, la verdad de nuestro aserto. No vaciló á pesar de esto la fe que Cataluña tiene en su porvenir industrial: muchos capitalistas de los pueblos de la montaña, y aun de la marina, fueron á establecerse en Barcelona; y mientras los españoles combatían en las mismas cercanías de la capital del Principado, dentro de la ciudad se levantaban suntuosos edificios destinados á la fabricación de hilados y tejidos. Pero en muchos pueblos no fué posible ni abandonar las fábricas ni trasladar los capitales; y allí luchando contra todos los elementos destructores de la guerra, transporatando por convoyes, que protegían gruesas columnas de soldados de la Reina, materiales, géneros y aun dinero para el pago de los operarios, se sostuvieron determinadas fábrica, ya trabajando en los talleres, ya combatiendo en las murallas.

  • Aprobada una reforma arancelaria que daña las exportaciones andaluzas para conservar el mercado interno de los algodoneros catalanes y los terratenientes trigueros castellanos

    De fábricas y fabricantes me suenan, así como á gran distancia, algunos nombres: Domingo Serra, Vilaregut, Escuder, Juncadella, Alexandre, D. Juan Güell y Ferrer, á quien mis paisanos decretaron una estatua que tendrá, supongo, las narices tan largas como las poseía en vida el ilustre campeón del proteccionismo. Fundición, maquinaria, sedería, paños; pero el rey algodón era quien privaba. Había el fabricante gordo y el pegujalero: de éstos se conocían algunos en la calle de San Pedro, con tres ó cuatro telarcicos antiguos, viviendo al día y atando los dos cabos. Las fábricas grandes estaban desparramadas por toda la población, del barrio de San Pedro al barrio de San Pablo; también en Sans y en otros sitios de las cercanías.

    Vivían los fabricantes [barceloneses] en una perpetua bienandanza encerrada en unos aranceles y en una lógica. Los aranceles eran aquellos draconianos de 1840 que os prohibían hasta mirar con buenos ojos al extranjero. La lógica se reducía á lo siguiente: sin aranceles no hay fabricante, sin fabricante no hay ciudad, sin ciudad no hay Cataluña; luego para ser catalán hay que empezar pidiendo la venia al fabricante. Con esto, con un buen General, con un buen Jefe político, con algunas plazas en el Ayuntamiento y en la Diputación provincial, los señores del algodón empezaban á hacerse indiscutibles; y, desembarazados de guerras extrañas, tenían el campo por suyo, confiados en que nunca había de acabárseles el pan de la boda. Además, por si acaso á algún pícaro madrileño ó á algún extraviado Ministro de Hacienda se le antojaba escurrirse con pinitos libre-cambistas, se hacían representar en la Corte por comisionados especiales, sin perjuicio de Madoz, que sacaba el Cristo en el Congreso. Todavía remacharon el clavo, creando en 1847 la Junta de fábricas y en 1848 el Instituto industrial: corporaciones ambas utilísimas si, en lugar de hacerse batalladoras y de acusar, más tarde y más de una vez, instintos separatistas, se hubiesen limitado, como rezaban los respectivos estatutos, la primera á armonizar los intereses de todas las clases industriales, y el segundo á reunir, en un punto céntrico, todos los elementos de instrucción y perfección que para la ilustración mutua puedan alcanzarse. De letrado consultor tenían los fabricantes á D. Juan Illas y Vidal, hombre de grande ingenio y travesura, á quien comparábamos con Thiers por lo chiquito y lo expedito de lengua; y habían designado para representarles en la Cámara, como legado à látere, á don Tomás Illa y Balaguer, persona de mucha autoridad y antiguo industrial retirado de los negocios. Mi excelente amigo D. Tomás perdió el pleito en 1849, cuando se hizo la primera reforma arancelaria. Recuerdo que terminó su último discurso diciendo con Francisco I: «Todo se ha perdido menos el honor.» El honor fué lo que menos perdieron: díganlo los progresos de la industria catalana, precisamente desde la reforma de 1849.

  • Una sublevación empieza con desórdenes en la puerta del Ángel

    Desórdenes en la puerta del Angel que se propagan por la ciudad, siendo orígen de graves sucesos, que terminan con el bombardeo de la ciudad por el regente Espartero.

  • Masacre de militares por la población

    Une simple querelle d’ouvriers et de douaniers aux portes de Barcelone vient de donner lieu à une insurrection terrible. Les corps des miliciens s’étant joints au peuple, la garnison, commandée par les généraux Van Halen, Zurbano et Zavala et forte, dit-on, de 15,000, s’est trouvée attaquée de tous côtés avec fureur. Le 15 novembre le combat devint général; on se battoit dans presque toutes les rues. Les miliciens et les habitans tirèrent sur les troupes duhaut des maisons. Des pierres, des meubles, de l’eau bouillante pleuvoient sur les soldats. A la fin les généraux ordonnèrent la retraite, et la garnison sortit des murs , en laissant, dit-on, 500 morts derrière elle. Le général Zavala est au nombre des prisonniers. Dans la nuit, les insurgés s’emparèront du fort de Ro. La citadelle fut également évacuée, et les troupes ne se maintinrent que dans le fort de Montjuich. Une junte fut formée à la hâte de personnes du peuple; le principal membre se nomme Juan-Manuel Garsy. La vraie cause de ce mouvement ne semble pas connue. Dans la proclamation publiée par la junte, on proclame la déchéance d’Espartero et de son gouvernement. La population de Barcelone depasse les 200,000 âmes. Les places de Vich, de Manreza, de Tarragone, de Reuss, de Gironne, etc. se sont prononcées en faveur du mouvement.

  • Sublevación civil contra el librecambismo de Espartero

    Révolte à Barcelone, capitale de la Catalogne. Les habitans, unis à la milice urbaine, parviennent à vaincre la garni.

  • El ejército huye de Barcelona

    La garnison de Barcelone évacue toutes les casernes de la ville et tous les forts, à l’exception de celui de Montjouy.

  • La junta insurgente pide la renuncia del gobierno de Espartero

    La junte des Barcelonais insurgés décrète la déchéance d’Espartero et de son gouvernement.

  • Espartero sale de Madrid para acabar con la sublevación barcelonesa

    Espartero quitte Madrid, pour aller réprimer la révolte de Barcelone.

  • Explicación de la sublevación por Washington Irving

    An insurrection has taken place in Barcelona. This is the next city in importance to Madrid. It is the capital of the province of Catalonia, the most active and mdustrious province in Spain. The Catalans are to Spain what the New England people are to the United States. Wherever money is to be made, there is a Catalan. They are pushing, scheming, enterprising, hardy, and litigious. Catalonia is one of the most restless and insubordinate of the Spanish provinces, and frequently the seat of political disturbances. It borders on France, and is infested by half-robber, half-rebel bands, the remnants of the factions of the civil wars which lurk about the French frontiers. There is a small but busy party of republicans, also, at Barcelona, who would gladly pull down the present form of government, and establish a republic. Catalonia also has a strong manufacturing interest, having many cotton manufactories. This has taken the alarm at the rumor of a proposed commercial treaty with England for the introduction of her cotton goods at a lower rate of duties, so that there is a mixture of various motives in the present convulsion; and the whole has been thrown in a ferment by the intrigues of foreign agents, who seek the confusion of Spain and the downfall of its constitutional government. The present insurrection seems to have broken out suddenly and accidentally, some trifling affray with custom house officers having been the spark which has set the combustible community in a flame. There has been fighting in the streets, as in the famous «three days of Paris,» and the troops have been obliged to evacuate the city, but hold it closely invested. The Regent set off from Madrid some days since for the scene of action, and troops are concentrating upon Catalonia from every direction; in the mean time, Madrid is full of rumors and reports that insurrections are breaking out in other provinces, but I believe, as yet, the insurrection is confined to Barcelona, and I think it probable it will be suppressed without much difficulty.

    The departure of the Regent was a striking scene. All the uniform companies, or national guard of Madrid, consisting of several thousand men, well armed, equipped, and disciplined, paraded in the grand esplanade of the Prado in the neighborhood of the Regent’s palace of Buena Vista. They really made a splendid appearance, and the air resounded with military music, several of the regiments having complete bands. It was a bright, sunshiny day. About two o’clock, the Regent sallied forth from Buena Vista, at the head of his staff. He is a fine martial figure, and was arrayed in full uniform, with towering feathers, and mounted on a noble gray charger with a flowing mane, and a long silken tail that almost swept the ground. He rode along the heads of the columns, saluting them with his gauntleted hand, and receiving cheers wherever he went. He stopped to speak particularly with some of the troops of horsemen; then, returning to the centre of the esplanade, he drew his sword, made a signal as if about to speak, and in an instant a profound silence prevailed over that vast body of troops, and the thousands of surrounding spectators. I do not know that ever I was more struck by anything, than by this sudden quiet of an immense multitude. The Regent then moved slowly backward and forward with his horse, about a space of thirty yards, waving his sword, and addressing the troops in a voice so loud and clear, that every word could be distinctly heard to a great distance. The purport of his speech was to proclaim his determination to protect the present constitution, and the liberties of Spain, against despotism on the one hand and anarchy on the other; and that, as on a former occasion, when summoned away by distant msurrection, he confided to the loyalty of the national guards the protection of the peace of the capital, and the safeguard of their young and innocent Queen. His speech was responded to by enthusiastic acclamations from the troops and the multitude, and he sallied forth in martial style from the great gate of Alcala.

    I must note, to complete the scene, that just as Espartero issued forth from Buena Vista, and rode slowly down the Prado between the columns of the troops, a solitary raven came sailing down the course of the public promenade, passed immediately above him, and over the whole line of troops, and so flitted heavily out of sight. This has been cited, even in the public papers, as a bad omen ; and some of the superstitious say Espartero will never return to Madrid. I should not be surprised, however, if the omen had been prepared by some of the petty politicians with which this capital abounds, and that the raven had been let loose just at this opportune moment.

    However, with this portentous circumstance I will close my letter, especially as I have just received despatches from Government, which, with the stirring events of the day, will cut out plenty of occupation for me.

    With love to all, your affectionate brother,

    WASHINGTON IRVING.

  • Bombardeo de Barcelona y entrada Van Halen

    La ville de Barcelone refusant de se rendre à discrétion, le gêneral Van Halen, d’après les ordres d’Espartero, a commencé à la bombarder le 3 décembre au matin. Les insurgés ne s’entendant pas entr’eux, le général a pu y entrer le même jour à 5 heures du soir, à la faveur du désordre. Le lendemain il a publié un bando pour le désarmement de la bourgeoisie. Il paroît que la conduite du vainqueur est loin d’être humaine. On évalue à 600 hommes, la parte que la garnison a faite en tués et en blessés pendant l’insurrection.

  • Washington Irving: el coraje y triunfo de Espartero

    My last letter ended, I think, with the departure of the Regent to quell the insurrection in Barcelona. He travelled in his own fearless style, pushing on in a post chaise ahead of his troops, and without escort, accompanied merely by an officer or two of his staff, and threw himself frankly among the people in the towns and villages, who showed the sense of this confidence in their loyalty, receiving him everywhere with acclamations. After his departure, Madrid was full of rumors; insurrections were said to be breaking out everywhere. The downfall of Espartero and of the existing Government was confidently predicted, and there were not wanting factious people and factious prints to endeavor to blow this hidden flame into a general conflagration. Thus far, however, they have been disappointed. Madrid has remained quiet under the guardianship of the national guards, and the insurrection did not extend beyond Barcelona. That factious city has once more been brought into submission to the Government, but not until it had suffered a bombardment of several hours. As yet, we have no particulars of the damage done, but it must have been considerable, and I fear we shall hear of some punishments inflicted upon those who have been most active in exciting this rebellion. Barcelona has sinned so often in this way, that it is deemed necessary to treat it, in the present instance, with rigor. The bombardment, though repeatedly threatened, and the day and hour assigned, was put off from day to day and hour to hour, m the hope that the insurgent city would surrender; but a band of desperadoes had got the upper hand, who refused to submit excepting on such terms as it would have been degrading to the Government to grant.

  • Fundación de una asociación dedicada al proteccionismo

    Gran reunion en el salon de ciento, de todas las personas suscritas para la asociacion defensora del trabajo nacional y de la clase obrera, con el objeto de aprobar el reglamento que ha de regirla.

  • Fundación de la Asociacion defensora del trabajo nacional y de la clase obrera

    Instálase en el salon de Ciento la asociacion defensora de la industria nacional y de la clase obrera.

  • Una salida via el Sans industrial hacia Martorell con el nuevo ferrocarril

    I. DE BARCELONA Á SANS

    […]

    Al salir de la estacion la via férrea describe una curva para dirigirse á Sans, y gracias á esta curva, el viajero puede abrazar cou su mirada todo el llano de Barcelona que se estiende á su derecha, mientras que á su izquierda se eleva, solitario como un criminal, sombrío como un remordimiento, el tristemente célebre monte de Monjuich.

    Veamos la historia de este monte, del que se han arrancado una á una las piedras con que se ha ido edificando la ciudad que se tiende indolente y descuidada á sus pies, de cuyas entrañas ha nacido Barcelona, y que sin embargo está siempre con sus bocas de bronce amenazando á la ciudad, pronto, como Saturno, á devorar á su hija.

    […]

    Ahora bien, mientras á su izquierda vé destacarse el viajero sobre el horizonte el sombrío perfil de la montaña de Monjuich, á su derecha vé estenderse todos esos bellos y pintorescos pueblos que dan una vida y un encanto indefinibles á la llanura de Barcelona.

    El uno es Gracia con sus fábricas importantes, su respetable número de almas y su inmenso caserío.

    El otro es San Gervasio, que parece una prolongacion de Gracia, con sus bellísimas casas de recreo, sus deliciosos jardines, su colegio de los señores Carreras y sus ruinas del antiguo Bellesguart, palacio de los condes de Barcelona, célebre por haberse efectuado en su capilla el enlace del rey D. Martin con la agraciada Margarita de Prades, bendiciendo el matrimonio el papa Benedicto de Luna y siendo uno de sus testigos San Vicente Ferrer.

    Aquel otro pueblo es Sarriá, con sus estensos y magníficos jardines llamados el desierto, propiedad un dia de los frailes capuchinos, y trocados hoy en una agradable quinta llena de seductores encantos.

    Aquel otro grupo de casas, finalmente, dominadas por un bello campanario, es Pedralves…

    Bonita estacion por cierto la que de pronto aparece á la vista del viajero y á la puerta de la cual se detiene el tren. Es un lindo edificio gótico con sus calados y sus agujas.

    Es la estacion de Sans.

    II. SANS

    […]

    Gracias á la industria, es hoy esta una importante poblacion. En lo antiguo era una capilla dedicada á dos santos y, segun parece, se estableció junto á ella un matadero que se llamaba Carnicería dels Sants. Algunas casas que se agruparon junto á este matadero fueron el origen de la poblacion actual.

    Siendo el primer pueblo que al salir de Barcelona se encuentra al paso en la carretera general de Madrid, ya se supondrá que ha debido figuraren todas las principales vicisitudes políticas en que ha tomado parte la capital de Cataluña. Sans ha sido varias veces cuartel general de los ejércitos que han venido en distintas ocasiones á sitiar á Barcelona.

    […]

    Sans tiene una iglesia parroquial (Sta. María) servida por un cura de primer ascenso de provision real y ordinaria. Es un templo elevado y magnifico, con seis altares por parte, y su cúpula hace un vistoso efecto apareciendo por encima de la poblacion. El origen de esta iglesia se remonta al 1188.

    Tiene casa consistorial, cárcel, una escuela de instruccion primaria dotada en 5,800 rs., otras para niñas y un cementerio recientemente construido, de bello órden arquitectónico, con un gran número de nichos, sepulturas y otros depósitos escogidos, adornado con pinturas, plantas aromáticas y variedad de flores y árboles análogos.

    Sans, que viene á ser un arrabal de Barcelona, está dividido en cuatro barrios que son el de la Iglesia, el de la Bordeta, el de la Carretera y el de la Travesía de las Corts y Marina.

    Su terreno es fertilísimo. Disfruta del beneficio del riego por el canal que procedente de Llobregat corre por los bordes de sus campos; cruzan el pueblo la carretera general y otra que conduce al Hospitalet y al Llobregat, siendo su principal produccion trigo, cebada, cáñamo, maiz, legumbres y abundantes hortalizas para el consumo de la capital.

    […]

    La riqueza industrial de este pueblo es de bastante importancia en atencion á las muchas fábricas que en él existen por su proximidad á la capital.

    Hay diez y ocho hornos de ladrillería, cinco fábricas de loza ordinaria, una de húles, un blanqueo, una para curtir lanas, dos de aguardiente, una de productos químicos, un molino harinero con máquina de aserrar mármol, una fábrica de clarificar agua-ras, otra de cremor tártaro, otra de aderezos de lustrar llamada Auxiliar de la industria y varias de hilados y tejidos, entre las que se cuentan las muy notables de los señores Güell y compañía y la llamada España Industrial.

    La contribucion de subsidio de este pueblo, sin contar la que corresponde á la gran fábrica España Industrial que paga en Barcelona como sociedad anónima, es de unos ciento cinco mil reales en este año, por manera que bien puede asegurarse que el capital ó riqueza que representa la industria es mucho mayor que el de la rústica y urbana.

    La fábrica de hilados y tejidos de algodon de los señores Güell y compañia contiene 15,992 husos de hilar y torcer, 41 cardas y 39S telares mecánicos para panas, dos máquinas de estirar y aderezar, un tinte, un blanqueo y una máquina de pintar, de cilindro, todo movido por vapor, pues hay cinco máquinas ó sean motores que pueden calcularse juntos de la fuerza de 180 á 200 caballos. Tiene á mas dos talleres, uno de cerrajería y otro de carpintería. Ocupa sobre unas 500 personas.

    En esta fábrica es donde en julio de 1855 tuvo lugar la muerte del infeliz y malogrado D. José Sol y Padris, sugeto apreciabilísimo, diputado á Cortes que habia sido por el partido de Granollers y Sabadell y distinguido escritor y literato. Fué muerto de un pistoletazo con motivo de un motin de trabajadores.

    La España Industrial, otra fábrica de hilados, tejidos y pintados de algodon, ocupa sobre 1300 personas, y está reconocida como la mejor fábrica de cuantas existen en España. Tiene más maquinaria que la anterior. El edificio principal consta de tres cuerpos de estraordinaria magnitud, uno céntrico y dos colaterales: en el primero están todas las preparaciones de la filatura, en los otros están los tejidos con sus aprestos. Detrás del cuerpo céntrico hay tres edificios aislados, pero en comunicacion con el principal; en los dos de las estremidades están los batanes y en el de en medio el almacen de algodon. Tras de todos los edificios citados está la fábrica de estampados con el tinte y demás accesorios.

    Hallándose este año en Barcelona SS. AA. RR. los Serenísimos señores Duques de Montpensier estuvieron á visitar esta fábrica, quedando altamente complacidos y felicitando á sus directores los señores Muntadas.

    En Hostafrancs, á cortísima distancia de Sans, hay una fábrica de porcelana, digna de ser visitada.

    […]

    III. DE SANS Á LA BORDETA

    […]

    Sucede con Sans y con la Bordeta lo que en la línea del Este con el Masnou y Ocata. La Bordeta no es sino un barrio de Sans, y por consiguiente el ferro-carril tiene realmente dos estaciones en este último punto.

    Varios grupos de casas que se ven á la izquierda y que no cesan á lo largo de la vía, unen á la Bordeta con el centro industrial de que acabo de ocuparme.

    Se atraviesa un pequeño desmonte al salir de la estacion, y el tren pasa sucesivamente por debajo de cuatro puentes que unen á Sans, cuyas casas y establecimientos asoman á entrambos lados de la via férrea.

    Mientras que por la izquierda no se pierde nunca de vista el pueblo, por la derecha la mirada puede estenderse y esplayarse por una llanura bordada de hermosas casas de campo que se desprenden de Gracia, de Sarria, de Pedralves, etc., etc., para ir á ostentar solas su belleza en medio de agradables paisajes.

    Aquella montaña que se vé asomará la derecha, coronada por la torre de un telégrafo, es San Pedro Mártir, y esos dos pueblecitos que se distinguen á sus mismas plantas son Esplugas y San Just, los cuales atraviesa la carretera general de Madrid.

    En la cima de San Pedro Mártir existia antes una capilla ó ermita á la que los pueblos comarcanos acostumbraban ir en piadosa romería… En la guerra de la Independencia los franceses hicieron de esta ermita una fortaleza, subiendo á ella cañones, segun diré mas adelante. En el dia sirve de telégrafo militar.

    […]

    Corto es el trecho, y sin advertirlo se encuentra el viajero en la Bordeta, cuya estacion á causa de lo bajo del terreno en que está colocada, se halla materialmente hundida viniendo su tejado casi al nivel de la via ferrea.

    IV. LA BORDETA

    […]

    Hé aqui un pueblo sin historia al cual la industria le ha dado una, empezando por hacerle pueblo.

    Hace pocos años se daba el nombre de La Bordeta á cuatro ó cinco miserables casas, y estaba tan estendida entre las gentes la conviccion de la pequenez y miseria de este lugar, si este nombre podia dársele, que cuando se queria hablar de algun sugeto para manifestar que no tenia donde caerse muerto, se acostumbraba á decir: «Tiene magníficas posesiones en la Bordeta.» Este nombre llevaba en sí el ridículo y se prestaba maravillosamente á la sátira y al sarcasmo. Se hablaba por ejemplo de un ignorante y se decia: —«Ha hecho sus estudios en la Bordeta:» se hablaba de un viajero fátuo y se decia: —«Ha recorrido grandes capitales; ahora llega de la Bordeta:»se hablaba de la incapacidad de alguno para gobernar y se decia: — «Le haremos alcalde de la Bordeta», y asi de todas las cosas. Era, en una palabra, el nombre de que se hacia mas uso para espresar la miseria, el desprecio, el sarcasmo y la ironía.

    En la época de que hablo, todos se hubieran reído á las barbas del que se hubiese atrevido á decir: «Ese villorrio que á tanta risa y á tanta mofa os mueve, está llamado á ocupar un puesto honroso: vendrá dia que Sans, ese otro villorrio despreciable convertido de guarida de gitanos en un pueblo importante, tendrá á orgullo hacérsele suyo y unirse con él para formar los dos una poblacion opulenta, y al trazarse la línea de un ferro-carril, se describirá una curva, y se vencerán obstáculos, y se invertirán intereses de cuantía, solo para levantar una estacion en esa Bordela que hoy os parece tan despreciable.»

    — Para esto es preciso que Dios obre un milagro, se habria contestado al que semejantes palabras hubiese proferido.

    Pues bien, este milagro está hecho; la industria se ha encargado de obrarlo, la industria, esa hada de májica varita que levanta palacios en los yermos, que puebla de monumentos y de obeliscos las villas, que hace de Reus y de Sabadell dos pueblos de primer orden con mas vida, con mas animacion y con mas riqueza que las respectivas cabezas de su partido, y que hace célebres en el mundo, por la misma fama de sus fábricas, los nombres antes desconocidos ó despreciados de Sans y de la Bordeta.

    Estos dos pueblos son una prueba patente de lo que vale la industria fabril. ¿Porqué, pues, no se ha de protejer á esa industria que posee el maravilloso secreto de convertir en opulentas villas á los mas miserables villorrios? Protéjasela en lo que lógica y razonablemente pide, y si por ella se han trocado en villas los villorrios, ella misma se encargará de convertir á las villas en ciudades.

    Todas las fábricas de la Bordeta, segun acabo da decir, están incluidas en el número de las de Sans.

    La mas importante que hay en la Bordeta, es sin duda, la que es propiedad de la sociedad anónima llamada La Aprestadora española. Digna de ser visitada es esta fábrica, verdadero palacio industrial, que tiene dos máquinas de la fuerza de mas de cincuenta caballos cada una, y cuyas cuadras y edificios para el blanqueo, Untes, caloríferos, etc., ocupan una vasta estension de terreno. Nada mas bello y curioso que recorrer las dependencias de esta fábrica, asistiendo á todas sus operaciones, y viendo como por medio de sencillísimos procedimientos una pieza de tela sucia, amarillenta, basta, tal como sale del telar, se convierte momentáneamente en otra pieza distinta, blanca como un ampo de nieve, hermosa, fina, luciente y brillante. Las piezas entran en esta fábrica arrugadas y sucias, y salen limpias, dobladas y acondicionadas para ir á ocupar los mostradores de las mejores tiendas llamando la atencion de los compradores.

    Preciso es confesar que este establecimiento debe no poco á los conocimientos, acierto y solicitudes del presidente de la sociedad D. Gil Bech.

    V. DE LA BORDETA AL HOSPITALET

    […]

    El viajero debe dar gracias al desmonte que se halla al abandonar la estacion de la Bordeta, pues este desmonte le causa el efecto de una cortina que parece haberse encargado de correr de pronto una mano misteriosa, para hacer aparecer á su izquierda el paisaje mas delicioso y rien te que puede darse.

    Pocos puntos de vista existen mas bellos y preciosos, de mas encantos , de mas pintoresco esplendor.

    Es una vasta llanura en donde se ven ondular los árboles, los frutos, las mieses, las verduras que pueblan los campos, apareciendo en el fondo la línea azul del mar, gracias á la montaña de Monjuich por una parte y por otra al cabo de Castell de Fels, principio de una cordillera de montes, que parecen haberse hecho á un lado entrambos á un tiempo, como la cortina de un teatro que se rasga en dos, para repentinamente presentar al público un asombroso espectáculo.

    Asómese el viajero y admire ese soberbio punto de vista, haciéndose cargo de toda la grandeza del cuadro que hiere sus ojos.

    Aquí una vía férrea, un tren que pasa volador rozando apenas la tierra: —á un lado las chimeneas de las cuales sale en espirales el humo indicando que á sus pies se agita y mueve un pueblo industrial; —en frente toda esa riquísima estension de campos, patria del arado y de la azada, surcada por una carretera general, por un canal y por un rio; —y en el fondo esa otra vasta y también riquísima estension de agua, patria un dia del remo y de la vela, á los cuales han venido á sustituir el hélice y el vapor.

    ¿Puede darse mejor ni mas sorprendente espectáculo? Es un cuadro en el que hay toda una civilizacion y todo un siglo.

    Acabo de hablar de un canal, y es justo dedicarle algunas líneas para que el viajero pueda formarse de él una idea. Es el canal llamado de la Infanta, que nace junto á Molins de Rey, tomando el agua del rio Llobregat y que está destinado al riego de los terrenos de Molins de Rey, Santa Cruz de Olorde, San Felio de Llobregat, San Juan Despí, Cornellá, Hospitalet y Sans. Costó de tres á cuatro millones de reales, tiene 20,000 varas de largo, lleva agua en cantidad de 900 pies cúbicos por minuto, y riega una estension demás de 457,870 varas.

    El arquitecto D. Tomás Soler concibió la idea de este canal en 1805, pero solo comenzó á trabajarse en él en 1817, declarándose decididamente su protector el capitan general que era entonces de este Principado D. Francisco Javier Castaños , Duque det Bailen. Debia llevar el nombre de este valiente militar, pero se llamó de la Infanta á causa de hallarse en Barcelona, cuando se terminaron los trabajos, la Infanta D.a Luisa Carlota de Borbon y ser esta señora la que en 21 de mayo de 1819 pasó á Molins de Rey á inaugurar la obra, abriendo ella misma paso á las aguas. En la lápida que existe en Molins de Rey para memoria de este hecho, se cita al general Castaños llamándole protector de todo lo útil y de todo lo bueno. La Infanta D.a Carlota accedió á dar su nombre al canal, pero manifestó al comunicar su consentimiento á los propietarios que le costearon, que en las márgenes del cauce se colocasen árboles castaños , al objeto de que corriendo las aguas á su sombra, y fertilizando aquella campiña con aumento de la industria rural de toda la comarca, sirviesen al propio tiempo de símbolo de la proteccion que aquel digno funcionario habia prestado á una obra tan grande y útil.

  • Poema patriótico de Balaguer dedicado a Lluís Cutchet

    Con fecha 3/11/1857:

    ¿Qué se han fét, Barcelona, de tos avis
    las santas lleys, las consuetuts sagradas?
    En va jo entorn passejo mas miradas,
    ni sombra veig tan sols de llibertat.
    Tos ciutadans d’ avuy, sens fe y sens gloria,
    senten xiular lo fuet á sas orellas,
    y van esclaus com un ramat de ovellas
    á obeir la lley del sabre d’ un soldat.

  • Nace La Vanguardia, órgano del Partido Constitucional de la Provincia

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