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  • Los francos toman Barcelona

    Zade gouverneur Sarasin de Barcelonne est fait prisonnier à Narbonne.

    Louis après avoir passé l’hiver en Aquitaine, résolut au printems suivant d’aller assiéger Barcelonne, et de punir l’affront que Zade gouverneur de cette ville lui avoit fait l’année précédente de lui en refuser l’entrée. Zade informé du dessein de ce prince, pour le détourner de l’exécution, suivit le conseil d’un de ses confidens qui gagné, à ce qu’on croit, par Louis, le trahit et l’engagea à sortir de la place et d’aller se jetter aux pieds de ce roi, dans l’espérance d’obtenir aisément sa grâce: mais il fut à peine arrivé à Narbonne, qu’il fut reconnu, arrêté et amené ensuite à Louis (an 801). Ce prince le fit conduire à l’empereur son père qui le destitua de son gouvernement, et le condamna à un exil perpétuel. Les Sarasins de Barcelonne sur l’avis de la détention de leur gouverneur, élurent alors à sa place Hamar ou Hamur son proche parent, et se préparèrent à une vigoureuse défense en cas que Louis voulut tenter le siège de celte ville.

    […]

    Siège et prise de Barcelonne par Louis roi d’Aquitaine.

    Louis proposa à la même assemblée le dessein qu’il avoit d’aller faire le siège de Barcelonne, pour lequel il avoit déjà fait de grands préparatifs; ce qui fut généralement applaudi. Ce prince partit de Toulouse d’àbord après la fin de la dicte et se mit à la tête d’une puissante armée composée d’Aquitains, de Gascons, de Gots, de Bourguignons, de Provençaux et de Bretons. 11 partagea ses troupes en trois corps: le premier eut ordre de marcher sous la conduite de Rostaing comte de Gironne qu’il chargea du siège de la place. Il envoia le second corps au-delà de Barcelonne pour soutenir l’attaque, et empêcher les assiegez de recevoir du secours du côté d’Espagne. Ce corps éloit commandé par Guillaume duc de Toulouse, premier porte-enseigne de la couronne, lequel avait sous ses ordres le comte Ademar et plusieurs autres seigneurs de marque. Louis à la tête du troisième corps alla camper dans le Roussillon pour être à portée de secourir les deux autres selon le besoin.

    Rostaing eut à peine investi Barcelonne, que les assiégez envoierent en diligence à Cordouë demander du secours au roi Alhacan, qui après avoir heureusement terminé la guerre qu’Abdalla et Zuleiman ses oncles lui avoient suscitée, regnoit alors paisiblement sur les Maures d’Espagne. Ce prince fit aussitôt marcher une armée qui s’avança au secours de cette ville: mais les généraux Sarasins aiant eu avis à leur arrivée à Sarragosse qu’un corps de troupes étoit prêt à leur disputer le passage, ils levèrent aussitôt le piquet; et n’osant hasarder un combat, tournèrent leurs armes du côté des Asturies, pour se dédommager sur les terres des Chrétiens des frais de leur armement. Le roi Alphonse averti de leur marche, tomba sur eux dans le tems qu’ils y pensoient le moins, les défit entièrement et les tailla en pièces.

    Le duc Guillaume qui commandoit l’armée d’observation, voiant que les Sarasins avoient pris la fuite, et qu’il n’avoit rien à craindre de leur part, alla joindre le corps d’armée occupé au siège de Barcclonne. Les troupes Françoises redoublèrent alors leurs efforts, et gardèrent si exactement les lignes de circonvallation, que les assiégez aiant consumé tous leurs vivres, et n’en pouvant recevoir du dehors, ils furent obligez, pour ne pas mourir de faim, d’avoir recours aux alimens les plus vils, et jusqu’à manger du cuir. Plusieurs d’entr’eux, dévorés par la faim, et préférant la mort à une vie misérable, se précipitèrent du haut des murs. Malgré cette affreuse extrémité, les Sarasins loin de rallentir leur courage, continuèrent à se défendre avec beaucoup d’opiniâtreté, dans l’espérance que la rigueur de l’hiver obligeroit enfin les assiegeans à abandonner leur entreprise: l’événement ne répondit pas à leur attente. Les François résolus de continuer leurs attaques jusqu’à la réduction de la place, firent des barraques autour de leur camp, pour s’y loger pendant cette saison, ce qui déconcerta les assiégez.

    Les généraux François voiant enfin que la place ne pouvoit pas tarder à se rendre, en donnèrent avis au roi d’Aquitaine toujours campé dans le Roussillon, afin qu’il eût la gloire d’une si importante conquête. Ce prince partit aussitôt et arriva au camp devant Barcelonnc avec son corps d’armée: mais ce ne fut que six semaines après que cette ville fut enfin obligée de capituler. Les Sarasins qui composoient la garnison, livrèrent à Louis, Hamur leur gouverneur et rendirent la ville à ce prince, à condition qu’il leur accorderait la liberté de se retirer où bon leur semblerait. La capitulation conclue, les troupes Françoises se saisirent des portes de Barcelonne, où Louis différa d’entrer pour le faire d’une manière digne de sa pieté. Il y fit son entrée quelque temps après en procession, à la tète de son armée précédée du clergé, qui chantoit des hymnes et des cantiques spirituels depuis le camp jusqu’à l’église de la sainte Croix, où ce prince offrit un sacrifice d’actions de grâces pour la prospérité de ses armes. Cela fait, il confia le gouvernement de cette ville au comte Bera, et y mit une nombreuse garnison composée uniquement de Gots, c’est à-dire des peuples de la Septimanie et de la Marche d’Espagne. C’est ainsi que cette importante place, que les Sarasins avoient possédée pendant quatre-ving-dix années de suite, vint enfin au pouvoir des François après un siège de sept mois à compter depuis que Louis l’a voit fait investir, et de près de deux ans depuis qu’elle avoit été bloquée par son ordre. Il est vrai que les gouverneurs Maures avoient auparavant reconnu quelquefois la souveraineté des rois de France, et qu’ils s’étoient déclarez leurs vassaux; mais ce n’étoit que pour se maintenir sous leur protection dans l’indépendance des émirs ou rois de Cordouë; en sorte qu’ils regloient leur soumission sur leurs intérêts. Mais depuis que Louis le Débonnaire eut conquis cette ville, elle demeura toujours soumise à la couronne de France, et nos rois y furent reconnus pour souverains sans interruption jusqu’au règne de S. Louis, comme nous le verrons dans la suite.

  • Llega desde Navarra el gran viajero judío Benjamín de Tudela

    I first set out from the city of Saragossa and proceeded down the river Ebro to Tortosa.

    Two days journey brought me to the ancient city of Tarracona, which contains many cyclopaean and pelasgic remains, and similar buildings are found nowhere else in the whole kingdom of Spain; the city stands on the coast.

    Two days from thence lies Barcellona, in which place there is a congregation of wise, learned and princely men, for instance R. Shesheth, R. Shealthiel and R. Sh’lomo B. R. Abraham B. Chisdai o. b. m. The city though small is handsome and is situated on the seashore. Merchants resort thither for goods from all parts of the world: from Greece, from Pisa, Genoa and Sicily, from Alexandria in Egypt, from Palestine and the adjacent countries.

  • Princeps namque

    El rey D. Pedro III, (IV de Aragon) llamado el Ceremonioso, en 1.º de diciembre de 1347 otorgó en Zaragoza el célebre privilegio que empieza: Princeps Namque, el cual consistia en una verdadera declaracion de guerra ó sea llamamiento al país, para que á la publicacion de este privilegio todos los hombres de paraje, barones y nobles, como tambien los vasallos debian tomar las armas contra los enemigos de la patria.

    Los sucesores de este Monarca aprobaron y confirmaron dicho privilegio, Jaime II, en las primeras Córtes que celebró en Barcelona… Alfonso IV, en las Córtes de Barcelona…, y Fernando I, en la constitucion…

    Todos usan de estas expresiones «Confirmants loants é aprobants la constitució feta per lo M.I.S. en Pere besavi nostre de gloriosa memoria den la córt de Cervera comensant, in primis, etc., en lo viatge Aliumque Namque, etc., cuant sdevendrá convocar lo Principat de Cathalunya en virtut del Usatge Princeps Namque, ó encara les hosts de les ciutats, viles e lochs del dit Principat, etc.» De manera que, publicándose el antedicho privilegio, todos los ciudadanos indistintamente estaban obligados á prepararse y comparecer armados sin excepcion de personas, verificándose dicha publicacion con una ceremonia digna de mentarse por su particularidad; y consistia, que cuando debia levantarse Somaten, ya fuese motivado por invasion al Condado de Barcelona, ya por razon de agravios hechos á la ciudad, ó por delitos atroces, entonces el veguer (bajo este nombre debe entenderse el representante del poder real…), salia de su córte ó palacio, algunas veces á pié y otras á caballo, vestido con sobrevesta real, precedido de saigs (especie de lictores ó alguaciles), los cuales con manojos de brezo encendidos (bruch) publicaba por la ciudad Condal el privilegio Princeps Namque á la usanza de la antigua Roma, que cuando declaraba la guerra á alguna nacion extranjera arrojaba un manojo de heno encendido en la direccion del pais que era declarado por enemigo de la república romana.

    Tan luego como era publicado el privilegio, expedia el veguer una circular á todos los barones, condes, vizcondes y hombres de paraje para que en el dia señalado acudiesen armados tanto estos como sus vasallos, delante de su palacio para proceder al Somaten

    Reuníase este al toque del seny (campana) de la iglesia de san Jaime, y al grito catalan de via fos ó via fora, que equivale á decir, sal fuera, se armaba el ciudadano y todo hombre que podia empuñar armas, disponiéndose para acudir donde fuese necesario.

    Inmediatamente pasaba el veguer á Casa de la Ciudad para conferenciar con los Concelleres, y quedar acordes en el modo de llevar á efecto el Somaten, y una vez puestos de acuerdo, se mandaba publicar una crida (bando), en seguida tomaba el veguer la Bandera de la Ciudad que se custodiaba en la sala de 36 (trentenari), y al grito de via fos, Princeps Namque, la colocaba en la ventana principal de la Casa de la Ciudad…

  • Magnífico espectáculo y fiesta de disfraces para la infanta María Ana de Austria camino a su boda en Alemania con su primo, Fernando III de Hapsburgo

    Empresa mui grande, ó loco atrevimiento parece, el querer en breves líneas descifrar tanta magestad, tanta gala, tanta grandeza y tanta hermosura como la que mi pluma pretende describir en este capítulo; pero sírvame de sol, como á Ícaro para el precipicio, mi buen deseo, y me dé calor para relatar, aunque en tosco idioma, la maior celebridad que ha visto Barcelona en estos siglos, con la entrada y arribo de la serenísima Doña María de Austria, Reina dignísima de Ungría hermana de nuestro cathólico y gran monarca Phelippe quarto, que Dios guarde.

    Partió S. M. de la señora Reina, de la ciudad de Zaragoza, con aquel lucimiento y grandeza que se dirá; llegó á la siempre venerada montaña de Monserrate, entre cuias elevadas peñas tomó albergue la serenísima Reina de los Angeles María Señora nuestra, cuia milagrosa imagen y angélica casa, publican tan repetidos milagros, como manifiestan tanta multitud de ofrendas y dones de pechos agradecidos en su iglesia y casa. Recivieron allí á S. M. con el regalo y grandeza que acostumbra aquella religiosa comunidad á sus Reies y Príncipes: detúbose allí algunos días, visitando aquellas hermitas y santuario, que, en contraposición de los disiertos de Thebayda, da y ha dado tantos santos á la tri(un)fante Iglesia, y vió y admiró aquel prodigio, á cuia sagrada imagen rinden culto las más remotas naciones, que si decir se puede, hasta los infieles le tributan beneración.

    Llegaron allí los embaxadores de la Dip(utaci)ón rindiendo enhorabuenas y ofreciendo, en nombre del Principado, obsequiosas alegrías de que con su Real presencia onrrase esta provincia. Partió S. M. para Espar(ra)guera, dejando con amorosos afectos su corazón en aquel celeste sitio y morada de la Virgen, pasó de Espar(ra)guera al lugar de San Feliu (del Llobregat), distante de Barcelona dos leguas; llegaron allí los síndicos de la ciudad á ofrecer á S. M. con reverentes afectos su posivilidad y corazones. También fué el señor duque de Feria, virrey del Principado, á tributar paravienes de bienvenida y besar la mano á S. M. en compañía de mucha nobleza, con ricas libreas y lucidas carrozas, en que puso particular estudio la nobleza cathalana: señalóse la entrada para el día siguiente, que era viernes á ocho de Febrero de mil seiscientos y treinta. Este día partió S. M., después de haver comido, para Barcelona, entrando entra tres y quatro horas de la tarde en la forma que se dirá, precediendo un sin número de acémilas, ricas carrozas y familia, con costosas libreas, así de la Reina como de los que la hivan sirviendo.

    Veníanla asistiendo el arzobispo de Sevilla y duque de Alva, por el Rey n(uest)ro S(eño)r. El Arzobispo trahía gran lucimiento de familia y acémilas. Noté con especialidad cuarenta acémilas con los reposteros de damasco carmesí y bordadas las armas del Arzobispo en tela rica, con relieves de oro y plata. Los garrotes para asigurar la carga, era de plata maciza; las planchas que trahían los mulos de lo mismo, y con ricos plumages; las sogas eran cordones de seda. Venía entre estas acémilas una que sólo servía para el acarreo del agua, con cuatro grandes cántaros de plata, y hasta las mismas angarillas cubiertas de plata de martillo; venían con éstas muchos capellanes y 24 pajes, vestidos de terciopelo morado; sin éstos, una máquina de lacaios vestidos de morado, con capas guarnecidas de pasamanes de oro y seda, y asimismo el resto del vestido. El duque de Alva llebava también mucha familia ricamente vestida, mucho número de pajes y lacaios; la librea de éstos era de paño muy fino, color de canela, guarnecida de pasamanes de oro hasta las capas á lo largo, que estava hermoso; y en fin, descrivir por menudo las galas de todos, sería nunca acavar. Lo que puedo asigurar, que era una India la riqueza y thesoro que incluían tan ricos vestidos y libreas como trahían los señores y familias que vi entrar aquella tarde por la puerta de San Antonio.

    Llegó el Arzobispo á la Cruz cubierta, en donde, sin salir de su litera, aguardó que los puestos llegaran á dar la vien venida y besar la mano á la Reina, que poco más atrás también en su litera aguardara: que tardaron algo los puestos á llegar, vino el ex(cellentissi)mo señor Don Juan Sentis, Obispo de Barcelona, con su ilustre cavildo, que se componía de doctos y nobles sugetos, llegando cerca de la litera de la Reina: el Obispo en nombre de todos dio la bienvenida á S. M., y se ofreció á su Real servicio. Los prevendados pasavan de uno á uno, y vesando al Obispo la mano, hacían su acatamiento á S. M., á quien el Obispo nombrava y decía los sugetos quienes eran, así como hiban pasando: acavado esto, bolvióse el Obispo con su cavildo á cavallo, dio algunos pasos la litera de S. M. y llegó el consistorio de la Diputación, con las mazas altas y todos sus oficiales con mui costosos vestidos y, llegando á la litera, se apearon todos, y de uno á otro besaron la mano á (la) Reina, y cumpliendo con las ceremonias de bien venida se bol vieron á sus casas. Paró un poco S. M. y llegó la Ciudad en forma, con todo su acostumbrado séquito, y el Conseller en cap, que era Gerónimo de Navel, pasando al lado de la litera, sin baxar de á cavallo ni él ni los demás, dio en nombre de toda la ciudad el parabién del arrivo y hizo los devidos ofrecimientos, que, concluidos, se dispuso el entrar la Reina, cuio norte y modo fué así. Pasadas las recámaras de la Real persona, del arzobispo de Sevilla y duque de Alva, y todo el tren supernumerario en esta función, pasaron los cavallos ligeros de Perpiñán armados. Los soldados de lanza y pistola con la librea acostumbrada, color amarillo y negro: venían luego los títulos y primer familia de S. M., á quienes sucedían el Arzobispo y el de Alva, llevando en medio al embaxador de Alemania; consecutivamente venían los Conselleres con sus mazas altas y todos los oficiales de la casa, y luego venían el duque de Feria, Virrey, y el Conseller en cap, en medio de los quales, en unas andas ó litera descubierta, venía la Reina. Aquí quisiera ser un Apeles ó un eloquente retórico, para copiarte con razones la velleza de un ángel humanado, pues sin encarecimiento podré decirte que concurrían en su sugeto, hermosura y Mag(estad) tan sin afectación, que sólo ella podía ser copia de si misma: la litera venía guarnecida de damasco verde, con galón de oro; el vestido era también verde, pero apenas se divisava, pues el oro y plata de relieve cegava para descubrir el campo; el tocado al uso, con su rosa negra, manguito de martas, y toda ella parecía perla en verdes conchas; seguían después ricas carrozas de ayas, damas y meninas, tan ricamente vestidas en barios colores, que parecía el campo amena primavera en rigores de Febrero. Advirtiósele á S. M. que entre lo serio y afable de su belleza, á una parte y á otra miraba con particular gozo y amor á basallos tan finos de su hermano; salieron de la ciudad quatro numerosas y ricamente vestidas compañías de infantería, cuios cabos ó capitanes eran D[on] Fran(cisco) Doms (de Oms), D[on] Juan de Gril, D[on] Bernardo Salva y D[on] Alexo Semenat; los soldados eran las cofradías ó oficios de pelayres, sastres, pasamaneros y sederos, que en todo pasavan de mil quinientos hombres, y con mucha orden y destreza: al llegar Ta Reina delante los esquadrones, hicieron una vistosa salva que entre el estruendo de pífanos y cajas parecía un campo de batalla; repitieron segunda salva, y fueron de guardia á la persona. Llegando á la puerta de San Antonio, la artillería obró lo que le tocaba en repetidas salvas de muchos trabucos, que en ileras se havían puesto sobre el muro, á quienes respondía la soldadesca; caminaron con este orden y militar estruendo la calle del Hospital y Rambla, al Llano de San Fran(cis)co y casas de los duques de Cardona, en donde tenía su palacio. Al llegar aquí, toda la marina era un continuado trueno con tan repetido tiro. Apeóse S. M. y acompañándola hasta su cámara, se despidió la Ciudad y demás gente que la cortejara. Encarecer la multitud de almas que concurrieron á ver esta función no es posible, porque parecía que las havía llovido el cielo como el agua, quando más espesa y menuda cae. A poco rato que S. M. estubo allí deseó ver el mar, y pasando por la galería ó puente que se fabricó para nuestro Rey, se puso en el balcón del mar, á cuia vista las ocho galeras que ocupaban el muelle haciendo frente al balcón, mui ermoseadas de vanderas y gallardetes, hicieron repetidas salvas, á quien respondían las quatro compañías arriba dichas, que asiguro parecía una reñida batalla de numerosos exércitos. Entre estos marciales estruendos llegó la noche, en la qual, entregándose todos al descanso, tubo fin la fiesta de este día.

    Amaneció el siguiente, que era sábado, tan claro y apacible, que el mejor de el Mayo no pudo ygualarle (que hasta el cielo lisongea benigno á las R(eale)s personas). Estaba la Plaza prevenida para las fiestas, y tan ricamente aderezada como dispuso la vigilancia de los señores Diputados y requiría la ocasión; y por parecer pequeña para tanta magestad, en dos días se alargó muchas baras y ocupava un superfino terrapleno de la parte del muro, en que trabajaron trescientos hombres cada día. Estava todo el sitio rodeado de tablados curiosamente dispuestos, y particularmente uno, que ocupava el frontispicio de la casa del conde de Santa Coloma; estava doce palmos alto de tierra y sus columnas arriba, para formar el sobrecielo, todo de damasco azul y amarillo, con la tapicería de la Diputación, historia ó fábula de Mercurio, que en su género y riqueza no se le sabe ygual; este tablado hera para las señoras y damas de la Reyna únicamente.

    Aquel día, á horas competentes, besaron la mano á la Reyna en público el Obispo y cavildo, la Ciudad, los diputados, los consejos, y por su orden los demás puestos y nobleza: en estos obsequiosos y devidos cumplimientos se pasó aquel día, y llegando la noche, apenas extendió ésta su negro manto, quando, para desmentir sus sombras con artificiales luces, amaneció nuebo día en aquel sitio. Estava todo el cercado de blandoneras y acheras tan espesas, que el calor de unas á otras era tan activo que aindava á dirretirse y quemarse más aprisa, y en donde no podían ponerse achas, suplían calderones de tea. Toda la cera era blanca, y ella y la fiesta á costa de la Diputación. Poblóse luego el balcón de las damas de la Reyna y sucesivamente los tablados; llenóse la plaza de gente de calidad, que fué preciso que salieran á despejarla. Don Bernardino de Marimón y Miguel Juan Granollaes, que con hermosos cavallos y ricos aderezos de raso verde y pasamanes de oro, vistiendo ellos el mismo color, y ocho lacaios con librea encarnada y plata, despejaron la Plaza, y luego S. M. ocupó el balcón de su mismo palacio, que hacía frente á la misma plaza, y se dio principio á la fiesta en esta forma: entraron delante clarines, trompetas, cajas y menestriles, todos con libreas de damasco blanco y carmesí, antiguos colores de las libreas del Principado; venían después quatro maeses de Campo, quienes heran D[on] Juan de Ardena, Joseph de Bella filla, Don Juan Ferrán y Don Pedro Vila, con ricas galas, plumajes, hermosos adrezos y vizarros cavallos; venían sucesivamente el diputado Militar Don Francisco Sentis, acompañado de Don Joseph de Cárdena, conde de Montagut, vestidos á la española de la m(an)g(a)? leonada, con franxas de oro de Milán, y las capas de lo mismo á echura de gavanes; el aderezo de los cavallos era de lo mismo, con quarenta lacaios de librea de lo mismo, que si no hera tan costosa como las galas de los dueños, hacía los mismos visos, con mucho plumaje y sus achas encendidas corrieron parejas, y haciendo acatamiento á S. M. con las lanzas, tomaron su puesto. Lo mismo hacían los demás que se siguen, con gran concierto y vizarría. Entraron después D[on] Joseph Cano? y Don Ramón Semmenat en traje de emperadores romanos coronados de laurel, con ricos cabos y adrezos: llebaban ocho lacayos á la romana, vestidos con cotas largas plateadas, con helantes de plata y sus achas de cera blanca encendidas. Es de advertir que era á cordado que ninguna pareja podía entrar más que ocho lacayos, menos las del Diputado militar y vizconde de Job. Gerónimo de Gava y Marcho? vestidos á la francesa, los bestidos acuchillados con muchas mengalas blancas qual salían por la trepadura; los calzones de grana guarnecidos de pasamanes de oro. Los lacaios en el mismo traje color y bestidos, algo menos costosos. Joseph de Corbera y Diego de Bergos en traje pastoril, pero con mucha gintileza y curiosos vestidos. Los lacaios al mismo modo y color. Don Juan Junent y Luis Lluy, en forma de ninfas y amadriades de los bosques, con muchas telas brillantes salieron muí galanes: los lacaios bestidos con vaquelléros á lo antiguo, con bariedad de colores, que en plumas é invenciones lustrosas hacían famosa vista. El varón de Rocafort y Don Ph(elip)e Ferrán en traje de egipcios, con bariedad de plumajes ricos y diversos colores. Los lacaios del mismo género. Don Joseph Doms y Don Joseph Gamir á lo portugués, que bien que iban de negro, hacía mucho el vestido por ir guarnecido de canutillo y pasamanes de plata; los lacaios de esclavos, con justillos del mismo color y calzón blanco. Don Francisco Funet y Don Antonio Mur en traje bolonés, con mucha gallardía y donaire. Los lacaios asimismo cerraban esta quadrilla. Don Luis Rejadell y Don Luis Soler vestidos á la española, con ricas galas y costosos plumajes y no menores adrezos de cavallos, que todos en su traje procuraban llebar ricos ginetes. Los lacaios destos dos últimos iban también de librea á la española. Sin intermisión ninguna, al son de pífanos y atambores, entraron quatro carros triunfales con mucho primor y destreza fabricados, tenía cada uno 24 barás en largo y 16 en ancho, con sus valagostados á los lados, todos plateados, y á cada esquina personajes de bulto mui bien trabajados; llebavan unas telas pintadas de variedad de fábulas al rededor de los carros hasta tierra, y con ellas se cubrían assí las ruedas como la gente que movía la máquina del carro con tal orden y secreto, que parecía que sin impulso alguno caminava; venían en cada carro cinco caballeros armados de punta en blanco, con lanzas plateadas y ricos plumajes y libreas con muchos volantes: todos los de un carro iban de una color y los otros de otra, entrando la plaza con gran magestad y lucimiento; dieron uña buelta á ella haciendo el devido acatamiento á la Reyna, y hecho esto, se retiraron los carros á un cavo de la Plaza. En cada carro iba uno que hacía maestre de Campo delante los otros quatro: que eran del primer carro, Don Ramón Gelabert; del 2.º Don Francisco de Paguera; del 3.º, Don Ramón Zalma; y del 4.º Don Luis de Escallar. Entró luego la otra quadrilla, que se componía destos: Francisco Gallar y Jayme Magarola vestidos á lo indiano, todos negros, con tal primor y velleza de plumajes, que sin deslucir á los demás se tubieron éstos por los más gallardos y bien vistos de todos los trajes, pues en riqueza quisieron manifestar ser en sí una India. Don Grao Guardiola y Don Juan de Tamarite á lo tudesco, con ricas y brillantes entretelas. Don Bernardo y Don Miguel de Calva en traje de salvajes, vestidos de oro y verde, con mucho primor y no de poco coste. Don Luis de Jenolar y Francisco Sorribas vestidos de úngaros, muy ricos sombreros al estilo de aquella nación y forrados de martas y el vestido también, que pareció muchas veces bien esta gala. Los lacaios de todos estos, al mismo modo que sus dueños en trajes y colores. Don Alexo Grimau y Don Luis Sanz al modo que nos pintan las amazonas, con mucho donaire y gala, y los lacaios á modo de antiguos soldados, iguales en color á sus amos. Don Juan de Eril y Don Thomás Fontanet de vandoleros á la cathalana, con trajes al uso, mucha charpa, flasco y pistolas, las capas á la gascona leonadas y oro con muchos alamares, y forradas en tela de plata con ricos adrezos los cavallos. Los lacaios en cuerpo al uso, con pistolas. El capitán Miguel y Planella, como á persianos, salieron con lucidas galas; los lacaios al mismo traje gallardamente vestidos. Don Gaspar Calders y Joseph Aguillar de flamencos, con rrubias guedejas y vistosas galas. Los lacaios del propio modo; el oidor militar, que era Francisco Casanovas, y el vizconde de Job, á la antigua española, con calzones á la antonia, capa con capilla y gorra llana, con tanta vizarría y gala, que no se podía desear más. Estos trahían quarenta lacaios vestidos á nuestra antigua moda: todos venían con mascarillas, procurando en ellas cada qual copiar los rostros de las naciones que representavan. Dióse principio á los estafermos, pues en cada cavo de plaza havía uno, y empezó á correr el Diputado militar, después de haver todos hecho las devidas cortesías á la Reyna; tomávanse las lanzas en medio de la plaza, que, como heran dos los estafermos, avían al cavo de la carrera de ejecutar la suerte, y en un hermoso caracol que formaban con los cavallos, en breve rato corrieron de seis á ocho lanzas cada uno, con gran destreza, felicidad y buenas suertes. Mudáronse luego las achas del cerco de la plaza con tal disimulo, que siendo más de mil achas las que de continuo quemaron, admiró mucho asi la diligencia como la grandeza: interrumpieron esta nobedad y atención los pífanos y atambores, á cuio aviso, con magestuoso movimiento, se juntaron los quatro carros triunfales delante el balcón de la Reyna, y formando uno servían los balagostados de hermosa valla para el torneo, que se hizo todo lo bien que se podía desear; concluiendo la fiesta con dos follas de cinco á cinco, y dando con gran orden y hermosa gala una buelta á la plaza, se retiraron todos, que era ya pasada media noche. Un lacaio poco experto pereció en la desilada del estafermo atropellado de un cavallo.

    El día siguiente, que era domingo de Carnestolendas, se esmeró la nación cathalana en hacer las más festibas este año que las demás, con báriedad de danzas, bayles, quadrillas y hermosos y ricos disfraces; el clos (cercado) era en el Llano de San Francisco, adonde todas las máscaras y el concurso asistía, y en devidos puestos era un continuo sarao y festín; y para esto tenían los Conselleres, como acostumbran, barias quadrillas de músicos y menestriles; por las noches era toda Barcelona una fingida Troya en fuegos y luminarias, pues hasta los muros estavan cercados de luces con bariedad de imbenciones. Esto duró las tres noches, y todas ellas se dava fin al bullicio pasada la medía noche: á las oraciones la artillería y milicia hacía su salva, y todo cuanto se oía y veía era demostraciones de amor, festejos de gozo, en obsequios y aplausos de la serenísima Reyna.

    Ultimo día de Carnestolendas, que lo era de nuestra gloriosa patrona, quiso S. M. con su eredado celo y cathólica piedad visitar su santo sepulcro de la virgen y mártir Santa Eulalia, y así fué S. M. con mucho lucimiento al Aseo. Estava aquélla iglesia un abreviado cielo, así de riquísimas colgaduras como de plata y oro, y con muchos perfumes y aromas: asistióle el cavildo todo, y visitó la capilla con suma devoción; llevada de la misma, el lunes 25 hizo la misma diligencia al glorioso San Raymundo de Peñafort, en el combento ó iglesia de Santa Cathalina mártir, de religiosos dominicos: havían también éstos adornado ricamente la iglesia y altares; recivió á S. M. la comunidad cantando el Tedeum laudamus, y después de haver hecho oración al Sacramento, visitó la capilla del Santo, en donde vio á sus dos hermanos Rey y Reyna n(uest)ros?: tomó después su coche. Iba en cuerpo con un bestido de terciopelo azul y negro, bordado de oro y mui preciosas joyas. Reconoció S. M. la fineza y amor con que la miravan los cathalanes, que guiasen por la calle de los Mercaderes, de la Boria y de Moncada, al muelle; luego llegó la noticia á la marina, y recojiendo las tiendas las galeras, dieron al viento hermosas vanderas, flámulas y gallardetes, y llegando S. M. á emparejar con ellas, dispararon artillería y mosquetería con gran gala repitiendo hasta sigunda salva, haciendo lo propio las demás embarcaciones: paseó un rato S. M. y, retirándose, dejó entre gustosos y apesarados los ánimos de quien la miraba, ocasionando ambos efectos su vista y su ausencia.

    Domingo, á dos de Marzo, quiso ver S. M. el sumptuoso combento de San Fran(cis)co, y así pasando por la tribuna, bajó á la iglesia, en donde los religiosos, cantando el Tedeum laudamus, la recivieron: hizo oración á Nuestro Señor, y entrando por la sachristía, dio vista á todo el combento haciendo mansión un rato en el claustrillo pequeño, con ocasión de la montañuela que con bariedad de personajes ó imbenciones de agua tienen dispuesta los religiosos.

    Domingo, á tres del mismo mes, mandó S. M. prevenir sus carrozas, y acompañada S. M. del arzobispo de Sevilla, de su confesor, del conde de Barajas, damas, meninas y meninos, se fué á visitar la Real casa y monasterio de Pedralbas: á la noticia de este viaje se poblaron los campos y caminos de gente, que parecía un numeroso exército. Havían precedido algunos días de gran templanza, y como el clima es benigno en este país, estaba ya la campaña hecha una alfombra verde y casi entretejidas de flores, pues ambiciosas de rendir cultos á tanta Magestad, intrépidamente rompieron las conchas de que naturaleza las previno en los rigores de Henero. Alegres los pajarillos de tanta grandeza y soberano huésped, lisonjeaban en dulce armonía con barios motetes, y en fin, todos tributaban beneraciones y parabienes á tanta grandeza. Llegó S. M. al monasterio, y reciviéronla aquellas santas religiosas con indecible alegfía, entonando el Tedeum: besáronla la mano, y al entrar en la clausura, era tanto lo que sentía el concurso perderla de vista aquel breve rato, que no pudiendo aguantar la guardia, fué preciso que el conde de Barajas insinuara á S. M. el desconsuelo con que quedaban, y dijo entonces S. M. en voz alta que luego saldría, que se quitasen, y que permitía entraran todas las señoras y damas cathalanas que allí estaban, y que los hombres quedasen. En procesión se fueron derechamente al coro y luego hubo sermón, que, acavado, dijo misa el Capellán maior de S. M., y concluida se fueron á donde las religiosas tenían ya dispuestas las mesas y sumptuosa comida: della nada diré, pues estando entre monjas, dicho se está que sería todo cumplidísimo: comió S. M. en presencia de todos y las damas cathalanas, enseñando con su modestia, templanza y pasimonia lo que deben hacer las señoras; retiróse luego á otra estancia, para dar lugar á que las damas comiesen. Las barcelonesas se repartieron por las celdas con sus conocidas. En haver comido, quiso S. M. pagar el agasajo á las damas cathalanas y llebada de su gran benignidad, las embió á decirles daba lugar para besarle la mano, que todas lo ejecutaron con reverente obsequio y rendida obediencia. Pasóse la tarde en ver la casa y su grandeza; dieron las monjas una esplendida merienda de bariedad de dulces, y S. M., después de haver tomado algo, dijo á las circunstantes todas que comieran sin reparo ni atención alguna; mandó luego se dispusieran los coches para bolverse á Barcelona, que ya era tarde, y con el referido aplauso bolvio á Palacio.

    El lunes, á 17 del mismo, visitó S. M. la iglesia y Real combento de la Virgen de la M(e)r(e)d: iba bestida de terciopelo morado con guarnición de puntas de oro y rico adrezo de diamantes; recivieronla aquellos santos religiosos en la conformidad que los demás combentos, y hecha oración en la iglesia, pasó Su Magestad al combento, y después de visto condujéronla al refitorio, pieza mui vella, en donde con rendida voluntad tenían los padres una mesa puesta con 40 fuentes de variedad de dulces, y á su lado un primoroso aparador de vidrios, que se llevaron toda la real atención y de los circunstantes. Sentóse S. M. en una silla de terciopelo carmesí, por ceremonia no más, y apenas se lebantó, quando entre los del cortejo quedaron mesa y aparador destituidos de todo, que pareció un encanto la brevedad y sutileza con que lo lebantaron; bolvióse S. M. á casa, y viendo la multitud que la seguía y llevada de su deboción, por el Llano de San Francisco suvió á la muralla y fué á visitar la capilla de Monserrate, y por la misma muralla se bolvio á su Palacio.

  • Una representación de Cid Campeador; la situación militar-pirata

    Barcelona, November 10, 1775.
    YESTERDAY, being the festival of Saint Charles Borromeo, the king’s patron, was kept as a day of Gala. All the officers waited upon the governor in grand uniform; the theatre was illuminated, and crowded with well-drest company, which made a very handsome shew; the price of admittance was raised from half a pistreen to a whole one. The pit is divided into seats, let by the year, each person keeping his own key; the boxes are taken for the season, and the upper gallery is filled with women in white veils, and no men allowed to sit among them; so that a stranger is at a loss for a place.

    The play was the Cid Campeador, an historical tragedy, written with a great deal of fire, and force of character. The actors, in the old Spanish habit and Moorish garment, seemed to enter more than usual into the sense of the author. In all tragedies they drop a curtesy, instead of bowing, to kings and heroes. A pretty ballad was sung by a woman, in the smart dress of a Maja or coquette: she wore her hair in a scarlet net, with tassels; a striped gauze handkerchief crossed over her breast; a rich jacket, flowered apron, and brocade petticoat. I observed the pit was crowded with clergymen*.

    I passed the morning in the cabinet of natural history belonging to Mr. Salvador. The botanical specimens are the most perfect part of the collection, though, he possesses many rare things in every other branch of that study. This afternoon has been employed in copying out lists of the Spanish forces, with their regulations; a succinct account of which may perhaps be interesting to you at this period, when our politicians in England
    seem so much afraid of them, and whilst their late unsuccessful attempt against Algiers still renders them the general topic of conversation.

    * Since the fire which in 1778 consumed the theatre at Saragosa, the king has forbidden any playhouses to be opened, except in the cities of Madrid, Barcelona, Seville, and Cadiz.

  • Se recibe a Manuel Godoy con más extravagancia que a Carlos IV

    The king’s visit to Barcelona last year (1802) when the double marriage took place, is still the subject of conversation. The grandest scene on this occasion was, the three nights’ procession representing the blessings of peace, and the ancient triumphs of Spanish history, particularly the eastern expeditions of the Catalans and Arragonese in the fourteenth century. The dresses are said to have been very splendid; but judging by the prints which are now sold, not much taste was displayed in the machines and decorations made use of in this festival. To discharge the expense, the town was laid under a contribution; an English merchant told us that his share amounted to seventy pounds. The king was a month on his road from Madrid, through Sarragosa, and his retinue was like an army: upwards of eighty thousand persons, exclusive of the inhabitants of the city, were collected; and the Catalans felt a generous pride in observing that no accident or quarrel occurred, and no life was lost, notwithstanding the enmity subsisting between them and the Spaniards. This enmity is carried to such a height, that, when it was proposed to strike a medal in honour of the king’s visit, the academy of arts of St. Fernando, at Madrid, were requested to superintend the execution; but this body actuated by a most illiberal and unworthy spirit, endeavoured to excuse themselves, and made every possible delay; which so enraged the Catalans, that they withdrew the business from their hands, and entrusted it to their own academy. The medal was produced in a month, and remains a record rather of their loyal zeal, than of their ability in the fine arts. The Prince of the Peace [Godoy] appeared here in greater state than the king himself; he was lodged in the palace of commerce, and had a guard of honour daily mounted before his door.

    [Undated]

  • Las bullangas de Barcelona: los gobiernos civil y militar amenazan mientras preparan su huida

    Al dia siguiente, 27, el Comandante jeneral de las armas y el Gobernador civil, que en la azarosa noche del incendio se habían mantenido bastante pasivos, si debemos deducirlo de las providencias tomadas, dieron una proclama, en que, despues de pintar la gravedad de los desórdenes, hijos, dijeron, de cobardes ejemplos producidos por el brazo asesino de un puñado de enemigos del orden, que en Zaragoza y Reus acababan de subvertir la sociedad; amenazaron aquellas autoridades en estos términos: «Disposiciones fuertes, enérjicas, sin contemplacion ni miramiento á clases ni personas, se seguirán en breve, y la terrible espada de la justicia caerá rápidamente sobre las cabezas de los conspiradores y sus satélites…. Los malvados sucumbirán del mismo modo por el peso de la ley en un juicio ejecutivo, que fallará la comision militar, con arreglo á las órdenes vijentes. Al recordaros la existencia de aquel tribunal de escepcion, es justo advertiros que iucurriréis en delito sujeto á su conocimiento, si á las insinuaciones de la autoridad competente no se despeja cualquier grupo que infunda recelo á la misma. El arresto seguirá á la infraccion, el fallo á la culpa, y las lágrimas del arrepentimiento serán una tardía espiacron del crimen.»

    Fué esta proclama la precursora del jeneral Llauder, y nadie dudaba que luego de su llegada, despuesde tomadas las convenientes medidas, mandaría cortar la cabeza, militar y ejecutivamente, á aquellos que bubiesen designado los parles de la policía ó las delaciones de sus secretos espías. Al aspecto de tan melancólica perspectiva, el Pueblo se conmovió de nuevo; se reunió delante de su palacio, y dió el grito de ¡muera Llauder! ¡muera el tirano!; y el Jeneral, con parte de la tropa con que babia entrado, se encerró en la misma noche del 27 en la Ciudadela de la plaza, de la que salió al amanecer del 28 para Mataró, desalojando despues el palacio del que sacó todo su equipaje.

    Este fué, á nuestro entender, el primer triunfo qüe consiguió el Pueblo de Barcelona, porque muy pocos de sus habitantes tomaron parte en los acontecimientos de la noche del 25, al paso que nadie ó muy pocos hubo que no tomasen parte en la comun alegría que causó la retirada de Llauder. Y no es nada estraño que fuese público y jeneral el gozo, porque no hay felicidad donde no hay libertad; y no hay libertad donde no se vive bajo el imperio de las leyes: no hay leyes donde el despotismo puede atropellar impunemente al ciudadano, y el déspota no halla contrapeso que le detenga; reina el despotismo siempre que el ciudadano puede ser preso por la simple delación de un malvado y castigado militarmente sin que apenas se le dé tiempo para pensar á su defensa; y por un juicio mas que sumario, en que, para abreviarle, se prescinde de los trámites y formalidades que son la única salvaguardia de la seguridad individual. Estas reflexiones encargamos no las olviden los que lean la relacion de los acontecimientos del dia 5 de agosto.

  • Restablecimiento de los Jocs Florals

    La Academia de Buenas letras distribuye los premios que ofreció en el certámen anunciado en 20 de febrero anterior restableciendo con él los juegos florales. El premio de la memoria sobre el parlamento de Caspe lo ganó D. Braulio Foz de Zaragoza. El primero de poesía, el barcelonés D. Joaquin Rubió que trovó en catalan la espedicion de catalanes y aragoneses á Grecia : el 2.o D. Calixto Fernandez de Camporedondo, y el tercero D. Tomás Aguiló, mallorquin. El premio de Rubió fue una gorra de terciopelo negro con violeta de oro; el de Fernandez, gorra con violeta de plata, y el de Aguiló el título de socio.

  • La Jamancia: fracaso de la insurrección, el Gobierno espera que Barcelona se rinda

    La insurrección catalana sigue en decadencia lo mismo que cuando escribíamos nuestra última crónica: gran lección deben recibir en ello los revolucionarios, Barcelona bloqueada por las tropas leales, la patulea encerrada en la ciudad recibiendo los fuegos de Monjuich y la ciudadela: Atmeller sitiado en Gerona y á punto de rendirse al general Prim; Martell derrotado en Aragón, después de haber sido hostilizado por los pueblos donde intentaba penetrar: los rebeldes de Zaragoza bloqueados también dentro de sus muros, caidos de ánimo y escasos de medios de defensa: los revoltosos de Almería y de Granada sometidos aquellos por el temor, estos por la fuerza de las armas, y la rebelión de otras muchas ciudades ó impedidas á tiempo ó sofocadas y castigadas en el momento de estallar; tal es el estado que tiene hoy el levantamiento centralista. El cuadro de esta situación es pues algo mas halagüeño que lo fue en un principio; pero está muy lejos de ser satisfactorio. Cierto es que las fuerzas que proclaman en Cataluña á la junta central son inferiores en número y en recursos á las que defienden la causa del Gobierno; y la prueba es que siempre que han venido á las manos han salido vencedoras las últimas. Díganlo los campos de Besos y los pueblos de San Andrés, de Sabadell, de Mataró: díganlo las fortalezas de Gerona y de la ciudadela, díganlo en un las innumerables partidas sueltas de patulea que han sido desarmadas y presas por los somatenes del pais. La acción de Mataró fue empeñada, sangrienta: unos y otros pelearon con valor, con furia; los rebeldes emplearon en ella todo su esfuerzo; pero las tropas leales llevaron al cabo la mejor parte, no sin haber sufrido considerable pérdida. Acosado Atmeller por sus paisanos y burlado en sus esperanzas de sublevar el pais se encerró en Gerona donde los rebeldes comenzaban á desconfiar de su triumfo: Prim le cerca; asalta los fuertes que defendían la plaza, y le obliga á pedir un armisticia que él concede generoso, y cuyo resultado será necesariamente la rendición de la ciudad. Impacientes los rebeldes de Barcelona asaltan la ciudadela, aprovechando un momento en que suponían descuidada su defensa; pero ni uno tan solo logró subir á sus murallas, siendo rechazados todos, con un vivísimo fuego que dejó los fosos sembrados de cadáveres. ¿Qué mayor desengaño, apetecen los ilusos?

    El Gobierno se propone acabar con la insurrección economizando cuanto pueda la sangre de los insurrectos: para ello ha marchado una parte de las tropas al mando del bizarro general Prim sobre las fuerzas rebeldes que recorren la provincia con la esperanza de que las de Barcelona se rindan á discreción cuando dejen de aguardar extraños auxilios. Bloqueada entre tanto esta plaza ó incomodados sus detentadores por el fuego continuo que hacen sobre sus fuertes las baterías enemigas vánse agotando sus medios de defensa sin que les sea fácil reponerlos. Y como las partidas rebeldes no pueden medrar ni aun conservarse en las provincias que recorren por la activa persecución que sufren y la resistencia que hallan en los vecinos de los pueblos, y ni Gerona ni Zaragoza pueden aguantar largo tiempo el asedio, solamente ocurriendo nuevas insurrecciones ó defecciones de tropas podría prolongarse la ocupación de Barcelona por los rebeldes.

    Este plan es el mas humano, el mas generoso que podía imaginarse: distínguese mas por su lenidad que por su conveniencia. Nosotros nos congratulamos por ello, enemigos como somos del rigor innecesario contra los criminales políticos. Pero la prensa revolucionaria ha clamado contra él á grito herido y porque los sitiadores de Barcelona no consienten á los rebeldes levantar fortificaciones contra ellos, porque les destruyen las que edifican y los incomodan con sus fuegos, acusan al Gobierno de bombardear ciudades y de inconsecuentes á los que hoy le defienden y censuraron en otra ocasión los bombardeos mandados por Espartero. Este cargo merece respuesta , no tanto para convencer á sus autores, cuanto para que no pase como incontestado un hecho inexacto, y para esclarecer un punto digno de dilucidarse. Barcelona no ha sido bombardeada: tan atroces medios de gobierno no son propios de generales valientes y leales. Es cierto que las baterías de Monjuich y de la ciudadela dirigen sus fuegos contra los fuertes de los enemigos atacándolos con balas y granadas; pero entre esto y bombardear una ciudad hay mucha diferencia. Compárense sino los resultados del que los ayacuchos llaman ahora bombardeo, y dura por espacio de muchos dias, con el que se hizo por su orden en la misma plaza en noviembre último, y duró apenas doce horas: compárese con el que Van-Halen dispuso contra Sevilla por mandado de Espartero. Dos ó tres edificios solamente han padecido ahora según las exageradas relaciones de los diarios anarquistas, y en los dos bombardeos á que nos referimos mas de cuatrocientas casas quedaron enteramente arrasadas. Bombardear una plaza es obligarla á la sumisión destruyéndola: bloquearla y atacarla como lo hacen los sitiadores de Barcelona es privar á sus detentadores de los medios de conservarla, y forzarlos á abandonar su defensa: lo primeso es un acto de barbarie, lo segundo un acto de justicia: en el primer caso se castiga á una población pacífica por el delito de unos pocos rebeldes: en el segundo solo los criminales sufren las consecuencias de su delito. Nosotros reprobamos el bombardeo sobre todj cuando hay otros medios igualmente seguros de llenar su objeto; pero de aquí no se sigue que debemos santificar todas las insurrecciones tjue logran guarecerse detrás de unas murallas. Salgan en buen hora al campo raso los rebeldes que tienen en tanta estima á la capital del principado, ó cesen de hostilizar á las tropas de la ciudadela y de levantar obras de defensa contra ellas, y verán entonces como no corre la ciudad el menor riesgo ni en sus habitantes ni en sus edificios : verán entonces como llegado el «lia del ataque se rinden á discreción sin que recaiga su culpa sobre los inocentes. Barcelona recibe mas daño de los que se llaman sus defensores que de los leales que la-cercan: no es del Gobierno ni de las tropas de quienes puede temer su ruina, y debiera guardarse, sino de los furiosos que se llaman sus hijos, y amenazan públicamente con entregarla á las llamas antes que abrir sus puertas á los defensores de la Constitución y de la Reina. Léase sino el Constitucional de Barcelona, y se verá la manera que tienen los revolucionarios de entender el patriotismo.

  • La Jamancia: falta carne

    (Lunes)

    Hoy no ha acaecido nada digno de notarse como no sea el tiroteo de costumbre. A las siete de la noche los disparos eran mas frecuentes y al cabo de un rato la Ciudadela y Monjuí han roto el fuego de cañon contra los fuertes de la ciudad, arrojándoles balas rasas y granadas, algunas de las cuales han caido dentro el casco de la misma. Este cañoneo ha durado hasta las dos de la madrugada.

    Hoy á quedado estinguida la compañía llamada Sagrada, de cuya creación hablamos en el diario del 13 de setiembre.

    Hoy hemos carecido de carne.

    Junta suprema ha publicado con esta fecha la comunicación que puede verse en la nota (1).

    [
    (1) El coronel D. Juan Martell ha dirigido á esta Junta con fecha 10 del corriente desde la inespugnable villa de Horta en los confines de Valencia la comunicacion siguiente.

    Son las dos de la tarde y acabo de llegar de Aragón donde mi columna ha tenido un considerable aumento , tanto que en el dia escede de 3000 hombres y con ellos me dirigiré hacia Tortosa.

    Los pueblos todos se hallan en muy buen sentido, y para mantener su buen espíritu no he querido esquivarlos con exacciones de ninguna clase; pero los valientes Zaragozanos me han proporcionado los fondos necesarios por medio del comandante Bragada Maella, que con 400 aragoneses y miñones han llegado á este punto.

    Barceloneses: Regocijaos con la fausta noticia de que nuestro bravo coronel Martell engruesa las fuerzas, en término de que muy pronto difundirá el terror en todos los enemigos de la libertad que pisan este suelo. Barcelona 16 de octubre etc.=Siguen las firmas.
    ]

  • La Jamancia: poco ganado, poca fusilería

    (Lúnes)

    En la madrugada de hoy han entrado 53 carneros y 15 machos cabríos.

    No se oye ningun tiro.

    A las 10 y ½ de la mañana la Ciudadela ha disparado un cañonazo sin bala, y luego se han oido dentro de su recinto músicas de regimiento que han ido recorriendo sus baterías y murallas tocando el himno de Riego. En seguida se ha oido un gran repique de campanas en la Barceloneta que ha durado cerca de una hora.

    A las once y media la Ciudadela y fuerte de Don Cárlos han hecho salva tambien sin bala. Monjuí no ha disparado ningun cañonazo.

    Por la noche se ha sabido que el general Sanz habia recibido el parte oficial de la entrada de Concha en Zaragoza.

  • La Jamancia: peleas sobre carne, crece el derrotismo

    (Mártes)

    En todo el dia no se han oido mas tiros que los disparos de algunas embarcaciones surtas en el muelle que hacian salva. De resultas de los carneros entrados ayer y de la mucha gente que ha acudido á comprar carne, despues de tantos dias de no haber podido probarla, ha habido tanta concurrencia á las mesas donde se despacha y tantos desordenes, que casi no ha sido posible contentar á nadie. Los que empuñan las armas, creyéndose con mas derecho para ser preferidos, han empezado á rempujones contra las mugeres obligándolas á retirarse, habiendo sacado algunas de ellas los vestidos y pañuelos rotos. El Constitucional de este dia copia el parte de Concha que se publicó ayer en Gracia, aunque haciendo comentarios sobre el mismo á fin de poner en duda su contenido. La gente sin embargo empieza á ver claro en esto, pues sabe hasta que punto debe fiar las palabras de dicho periódico.

    Tambien la Junta ha publicado un manifiesto (1), en que al paso que se fuerza en desacreditar el contenido en el citado parte, pone en conocimiento del público los pronunciamientos que supone acaecidos en diferentes provincias.

    [
    (1) JUNTA SUPREMA DE LA PROVINCIA DE BARCELONA

    BARCELONESES:—La falsa noticia que anunciaron ayer nuestros enemigos con repiques, músicas y salvas, son hijas del estado agonizante en que se encuentran, al ver para
    siempre perdida la causa del absolutismo que defienden. Los pechos de bronce de !os Zaragozanos, los que asombraron el mundo con sus heroicidades, los que desafian y aterran con su valor á los tiranos, no es posible, credlo, no es posible que hayan sucumbido al férreo yugo del despotismo; y las paparruchas inventadas y con poco criterio estampadas en un documento público por el titulado Capitan General de Cataluña D. Laureano Sanz, no llevan otro objeto, que el de reanimar el espíritu abatido de los que le son adictos.

    Nada lo prueba mejor , que las noticias que por conductos fidedignos acaba de recibir esta Junta y son: haberse organizado en Leon dos columnas de tropa y nacionales, que marchan sobre Madrid para apoyar á nuestros hermanos en el alzamiento que tienen proyectado; haberse pronunciado Astorga, Valladolid, Palencia, Jerez de la Frontera y Cartagena, y este último punto con las guarniciones de mar y tierra, escepto el bergantín Manzanares, que se ha fugado de aquel puerto y se halla á nuestra vista.

    Estas son, Barceloneses, las últimas noticias que acaban de recibirse, y que vuestra Junta os comunica para que participeis del gozo y satisfaccion que á todos nos cabo en este
    instante.

    Barcelona 21 de Octubre de 1843.—Siguen las firmas

  • La Jamancia: violencia al fracasar negociaciones, medidas contra robos

    (Martes).

    En vista de la resolucion tomada ayer por los centralistas el capitan general ha regresado á Gracia mandando antes que se rompiesen de nuevo las hostilidades. Monjuí ha disparado esta mañana 15 granadas y 10 balas rasas contra Atarazanas y los fuertes de la ciudad, habiendo reventado una de aquellas en el patio de las mugeres en la cárcel, pero sin haber causado ninguna desgracia.

    Hoy se ha observado que bajaban de Monjuí algunas piezas de artilleria, sin duda para armar las baterias que están construyendo en las faldas de la montaña.

    En toda la tarde no ha cesado el fuego de fusileria por la parte de Monjuí y carretera de Sans.

    La Junta ha publicado hoy la comunicacion de Ametller (1) de que hablamos mas arriba, y un decreto ordenando á los vecinos de esta ciudad, que no abran sus casas de noche á nadie que no se presente con el alcalde de barrio y dos vecinos conocidos (2).

    Ademas de los dos documentos citados se ha publicado con esta fecha la interesante orden del gobierno que se copia en la nota (3).

    (1) JUNTA SUPREMA PROVISIONAL DE LA PROVINCIA DE BARCELONA.

    Esta Junta acaba de recibir del Excmo. Sr. Capitan General D. Narciso de Ametller la siguiente comunicacion.==
    Excmo. Sr.–Por el oficial comisionado que envié, ya sabrá V. E. mi salida de Gerona, con armas, municiones, artilleria, carros y pertrechos; tambien habrá dicho á V.E. mis ideas y planes. Constancia y firmeza y triunfaremos. Toda Galicia es nuestra, reina la desconfianza entre los contrarios y por consecuencia el desaliento. He visto las comunicaciones que V. E. ha dirigido al coronel Martell, y debe V.E. estar en la seguridad de que nada haré sin contar con su consentimiento.

    No dé credito V. E. á nada que le digan de transacción á no ser que yo mismo se lo anuncie por medio de una comision. Olivenza, plaza fuerte de Estremadura, se ha pronunciado con el provincial de Cáceres. Se dice que Zaragoza se vuelve á moverse. Animo y constancia.—Figueras 10 de noviembre de 1843.=A las ocho de la noche.—Excmo. Sr. Narciso de Ametller.

    Lo que se publica por acuerdo de la Excma. Junta Suprema.

    Barcelona 14 de noviembre de 1845—El vocal secretario, Antonio Rius y Rosell.

    (2) JUNTA SUPREMA PROVISIONAL DE LA PROVINCIA DE BARCELONA.

    Esta Junta tiene noticia de que en alguna de las casas d? esta capital se han hecho reconocimientos sin la debida autorizacion y aun sin asistencia de los Sres. Alcaldes de barrio, y como semejante proceder es altamente escandaloso y punible, la Junta decreta:

    ARTICULO 1.° Los vecinos de esta capital resistirán á toda persona que se prosente á sus casas para reconocerlas y no lleve autorizacion de la Junta y vaya acompañada de un alcalde de Barrio.

    Art. 2.° Esta Junta ha acordado no autorizar á persona alguna para practicar reconocimientos de noche, por consiguiente los vecinos no tendrán obligacion de abrir las puertas á no ser á los alcaldes de barrio acompañados de dos vecinos conocidos de la casa, ó á los Sres. Alcaldes Constitucionales y Municipales.

    Art. 3.° Quedan nulas sin valor ni efecto las autorizaciones que hasta ahora ha dado esta Junta, y solamente se considerarán legítimas las que lleven fecha posterior á este decreto , y vayan firmadas por el presidente y secretario y selladas con el sello de la Junta.

    Barcelona 14 de noviembre de 1843.

    El presidente, Rafael Degollada.==El vocal secretario, Antonio Rius y Rosell

    (3) ORDEN DEL GOBIERNO DEL 14 DE NOVIEMBRE DE 1843.

    Art. 1.° Los Sres. Comandantes de los batallones de Milicia nacional que ocupan esta plaza, se servirán disponer que de cada uno de los suyos respectivos se nombren dos patrullas, la una desde el anochecer hasta las doce de la noche, y la otra hasta el amanecer; componiéndose cada una de ellas de un oficial y veinte individuos, las que recorrerán constantemente las plazas j calles de esta ciudad para hacer observar el orden, arrestando á las personas que lo perturbasen; y si fuesen aprehendidos ladrones infraganti, serán en el acto pasados por las armas. Las patrullas que deben salir al anochecer, deberán hallarse formadas en la Rambla de los Estudios con la debida anticipación, donde un señor Ayudante de plaza les comunicará instrucciones.

    Art. 2.° Á la hora de la retreta todos los individuos pertenecientes á la M. N. de todas armas, los cuerpos francos y demas fuerzas permanecerán en sus respectivos cuarteles hasta el toque de diana, incluyéndose en esta medida los Sres. gefes y oficiales.

    Art. 3.° Los Sres. Comandantes de los distritos y los de las guardias del recinto, no permitirán el pase á persona alguna por el mismo, que no sean las autoridades, oficiales ó milicianos nacionales.

    Art. 4.° Se previene á todos los milicianos nacionales usen siempre el uniforme y fornitura aunque no estén de servicio.

    Art. 5.° En el caso de atacar el enemigo decididamente algun punto, toda la fuerza franca de servicio se pondrá sobre las armas en sus cuarteles; mas no será reforzado ningun puesto sin espresa orden de este gobierno, a no ser en un caso estraordinario.

    Art. 6.° Los comandantes de los distritos prohibirán bajo su mas estrecha responsabilidad, que ningun individuo suba á la muralla á hacer disparos, sino cuando se ordene.

    Art. 7.° Esta orden será leida á todos los batallones y demás fuerza armada por tres dias consecutivos á la hora de la lista de la tarde por sus respectivos gefes. Todo lo que se hace saber en la orden de este dia para su mas exacto cumplimiento.—El Gobernador, Villavicencio.

    ADICION Á LA ORDEN DE ESTE DIA.

    Habiéndose notado el abuso de que algunos Señores segundos comandantes del ejército y cuerpos francos de ultimamente ascendidos por la Excma. Junta Suprema, usan la divisa de primeros comandantes, se previene que las insignias que les corresponden, segun reales órdenes y reglamentos vigentes, es un galon en la vuelta, de oro ó plata, segun los cabos del uniforme, y baston de mando.—El coronel gobernador, Villavicencio.

  • Antonio, abogado de los asnos

    En el estremo occidental de la ciudad y junto á la puerta que sale á la carretera de Valencia y de Zaragoza, existe una iglesia que perteneció á los monges de San Antonio, y que desde 1815 está á cargo de los PP. de las Escuelas Pias, quienes han conservado el culto del ínclito patriarca de los cenobitas. En la tarde de hoy, víspera de la fiesta del santo, dan principio á la funcion cantando solemnes completas.

    Si como dicen los barceloneses, el bueno de S. Anton es el abogado de los ases, augurámosle al santo gran fortuna, y que no han de faltarle causas que defender.

  • Día de San Jorge, 1848

    Muchas naciones, ó por mejor decir, muchos principes han invocado á san Jorge como protector de sus armas; pero en la corona de Aragon se le ha tributado además un culto particular desde 1094 en que fue dada la batalla de Alcoraz, ganada por el rey D. Pedro I de Aragon al ejército que el rey árabe de Zaragoza Almozaben enviaba á Abderrahman, que lo era de Huesca en donde se hallaba sitiado por los aragoneses.

    La ciudad de Barcelona adoptó mas adelante el estandarte de san Jorge (cruz roja en campo blanco), el apellido de guerra de los barceloneses fue san Jordi, firám, firám, y la antigua diputacion de Cataluña dió culto al santo en la capilla que dispuso al efecto en su palacio, y se conserva todavía en el claustro del edificio que en la actualidad pertenece á la Audiencia territorial.

    De lamentar es que se haya profanado el trabajo con que el arte adornó la puerta de la referida capilla, enjabelgándola quizá con pretensiones de adornarla. ¡Tantas cosas se estropean por el prurito de quererlas mejorar, que estábamos por no llamar la atencion del público acerca de la tal enjabelgadura! Por otra parte creemos que nuestras palabras valen tan poco, que tenemos por cierto que no servirán para maldita la cosa.

    Hechas estas advertencias en obsequio del arte, que importa á los menos, pasemos á la costumbre del dia, que importa á los mas de nuestros lectores, que por esto han gastado sus realejos. ¡Cómo ha de ser! siempre cuesta algo el ser curioso.

    Amanece un hermoso dia, como dia de primavera en Barceona, algo ventoso sí, pero que no influye en la costumbre, puesto que el lugar de la escena no es al raso, sino en el edificio de la Audiencia y Diputacion provincial. Inútil será por tanto decir que en el dia de hoy tienen asueto los curiales, que es como dar largas al litigante de mala fe.

    En la citada capilla de san Jorge se rezan muchas misas, y en el claustro junto á la puerta de la misma se levanta un tablado en el cual una orquesta de ciegos toca varias piezas. Colgado á la altura correspondiente sobre el tablado, se pone de manifiesto un hermoso y rico tapiz que debió ser un frontal de altar, y en él hay un bordado al realce representando una de las hazañas del santo.

    Hay feria de flores, como cosa abundante en la presente estacion. Hace algunos años que la autoridad dispone se coloquen los puestos de esta feria en la calle del Obispo; sin embargo era costumbre colocarlos en el vestíbulo y patio bajo del edificio. Oportunidad hay para que los galanes obsequien á la contertulia, á la novia del amigo, á la jóven cuyo corazon se pretende rendir, á la señora en fin de sus pensamientos, con un ramillete de rosas que son las flores que dan el nombre á la feria.

    En este dia se franquea al público el paso por las salas del tribunal, á las cuales se entra por el patio de los naranjos (1), lugar espacioso y de solaz para los abogados y procuradores que suben á estrados, para todos en fin los que tienen que ir á las oficinas del tribunal á evacuar sus diligencias. El público tiene ocasion de contemplar aquellos escaños donde se pronuncian los fallos que han cortado las cuestiones mas delicadas, en donde la ley ha descargado su terrible golpe sobre la cabeza del criminal. Prescindiendo de estas reflexiones, recorren otros la serie de retratos de los condes de Barcelona que adornan las paredes de aquellas salas, y respecto de ellos debemos hacer presente á nuestros lectores, que no respondemos de la semejanza por lo que hace á los personages que existieron antes de Felipe II, en cuya época los pintó por encargo de la antigua Diputacion el pintor italiano Felipe Ariosto, conforme puede verse en la efeméride del 1.º de julio.

    Suele ser muy numeroso el concurso que asiste á visitar la capilla del santo y las salas del tribunal, por la mañana para gozar el olor de las flores de la feria, y al mediodía para recrear la vista en el conjunto de hermosas, que con cara de primavera acuden á pasear por el edificio.

    Las mesas del claustro en que despachan los procuradores, ya para oir notificaciones, ya para escuchar á las partes (voz forense), sirven en este dia para la familia del curial si es casado, para la novia ó las amigas si es soltero, y para los deudos, ó principales si tiene causas que llevar y efectos que cobrar. Desde estos mostradores se puede gozar de la vista de los paseantes que no son ni curiales ni pertenecen á familia de curial, y allí, si conviene, puede la muy bellaca y linda barcelonesa oir notificaciones, y consentir fallos, y elevarlos en grado de suplicacion, y hacer todo lo que cuadre á sus intereses, como procurador en causa propia.

    (1) No es pulla, que asi se llama, sin duda por los que allí hay plantados. (Véase el dia 28 de enero).

  • Romería a Montserrat para celebrar el nacimiento de la Virgen

    Hoy celebra la Iglesia el aniversario del nacimiento de la Vírgen María madre de Jesus, en cuyo dia los barceloneses lo mismo que los demás habitantes de las cuatro provincias catalanas, obsequian á tan soberana señora en su santuario de la montaña de Monserrat situada á siete leguas de Barcelona, entre el turbio Llobregat y el camino real que conduce á Zaragoza.

    Durante la víspera ó dos dias antes de la fiesta, infinidad de ómnibus y otros carruages salen de esta ciudad llevando gentes basta el monasterio, ó hasta las aldeas de Collbató, si prefieren subir á pie ó asnalmente por aquellas breñas y pelados riscos. Quizá no sea para algunos el principal móvil de esta romería la devocion, sino el dar al espíritu agradable solaz con motivo de la concurrencia, gozando al propio tiempo de los bellos puntos de vista que ofrece la elevacion de la montaña; pero no podemos menos de asegurar, que los devotos son muchos, y que la Virgen de Monserrat es la patrona del pais, la Perla de Cataluña. Por otra parte si hemos de dar crédito al refran, muchos recien casados ó muchos por casar deben ir á esta romería, puesto que reza, que no es bon casat qui no ha anat á Monserrat.

    Bien podríamos hacer aqui una descripcion geológica de esta montaña, puesto que es única quizá en su género, echando nuestro cuarto á espadas en la cuestion acerca del origen de ella; pero confesámoslo francamente, ni una jota siquiera se nos alcanza de esta ciencia, y pensamos que no será difícil se nos crea bajo nuestra palabra. Además fuera salimos del carril hablar de orígenes que no nos importan un comino, mucho mas en el dia cuando se prescinde de todo origen y no se sube mas allá de antecedentes. Bástenos pues saber, que como despegada la tal montaña de las cordilleras que cruzan el pais, y formada de innumerables y enormísimos peñascos casi cónicos redondeados por la lluvia que por ellos se desliza, se presenta desde cualquier punto de Cataluña que se la observe, como una vistosa ciudad puesta en eminente lugar, y rodeada de altas torres, segun dice el cronista Pujadas, ó como las estalagmitas mas caprichosas que puedan guardarse en un museo de historia natural, segun decimos nosotros aunque no seamos naturalistas. La forma que tienen los peñascos ha valido á la montaña el nombre de Mont-serrat, porque como cuajado de aserraduras se presenta su contorno. No parece sino que la Omnipotencia abrió la tierra para levantar aquellas peñas desde el fondo del abismo, dándoles un carácter místico que se siente pero que no se esplica. Penetrado de este sentimiento se halló sin duda el que consagró á la mas pura de las vírgenes aquella montaña cubierta las mas de las veces con el blanco velo de la niebla, como para añadir á su originalidad el misterio.

    Si fuera de la incumbencia del Añalejo de costumbres barcelonesas el dar cuenta de lo que pasa en aquel monasterio en el día presente, lo haríamos de buen grado; pero está á la vista la razon que nos impide hacerlo, y debemos acomodarnos á los límites que nos impone el cargo que sobre nosotros hemos tomado; en una palabra, debemos acomodarnos á las circunstancias como suele decirse y hacerse, y contentarémonos con haber llamado la atencion del curiosísimo lector, para que contribuya á la mayor animacion de la romería, y agradecérnoslo han los dueños de todos los carruages que durante la octava no cesan de ir y venir llevando y trayendo romeros. La ida es alegre como bulliciosa la vuelta. Hombres y animales todos llevan la enseña de la romería, una rama de boj, arbusto de que abunda la montaña. Las cucharas de este mismo palo teñidas de encarnado, los rosarios, las medidas de la Imágen hechas de cintas, son las estrenas que pueden exigirse á los que van á esta romería.

    La imágen que se venera en el grandísimo templo de la montaña está ennegrecida por los años, como todas las imágenes que cuentan algunos siglos de antigüedad, y con este color es conocida en todo el orbe cristiano. En la presente ciudad se cuentan algunas imágenes de la Virgen de Monserrat espuestas á la veneracion de los fíeles en algunos altares de las parroquias y en algunos oratorios públicos, de los cuales es el mas notable el de la calle de la Portaferrisa, perteneciente á la casa
    de Magarola.

  • Fiesta de la Virgen del Pilar

    En la iglesia parroquial de san Jaime se celebra la fiesta de la aparicion de la Vírgen en el pilar de Zaragoza. La funcion suele ser muy lucida puesto que en esta ciudad es muy venerada la imágen de la Vírgen en este trance, como que desde los últimos años del siglo XVII en que se libró Barcelona de la pesta que la afligia, se dirigen diariamente á la Vírgen por disposicion del cuerpo municipal siete preces en accion de gracias.

  • Reforma universitaria

    En consecuencia de lo que se dispone en el plan de estudios que he tenido a bien aprobar en este dia, de acuerdo con lo que me ha propuesto mi consejo de ministros, he venido en hacer la designación de las facultades que han de enseñarse en las universidades de distrito en la forma siguiente:
    En la universidad de Barcelona se enseñarán las facultades de filosofía, medicina, farmacia y jurisprudencia.
    En la de Granada las de filosofía, medicina de segunda clase, farmacia y jurisprudencia.
    En la de Oviedo las de filosofía, jurisprudencia y teología.
    En la de Santiago las de filosofía, medicina de segunda clase y jurisprudencia.
    Eu la de Salamanca las de filosofía, medicina de segunda clase y jurisprudencia.
    En la de Sevilla las de filosofía, medicina, jurisprudencia y teología.
    En la de Valladolid las de filosofía, jurisprudencia y teología.
    En la de Valencia las de filosofía, medicina de segunda clase y jurisprudencia.
    Y en la de Zaragoza las de filosofía, jurisprudencia y teología.
    Dado en palacio á 28 de agosto de isr.n.—Está rubricado de la real mano.—El ministro de Comercio, Instruccion y Obras públicas, Manuel de Seijas Lozano.

  • Aub: la revolución social. Muere Apel·les Mestres entre «llamps i trons»

    No hay luz eléctrica en Barcelona. Ni luna. Sólo tiros e iglesias ardiendo. La gente por la calle va de un incendio a otro. Intentaron salir los bomberos, pero el pueblo cortó las mangas. Se consumen las iglesias, pero no la Catedral, ni el monasterio de Pedralbes. Lo gótico no se quema, es el único orden que le impone al pueblo. Barcelona a oscuras pero con bastantes iglesias para poder andar por la ciudad, con el trágala de las caballerías muertas y los tiros de los fascistas confortablemente instalados tras su balcón, asesinando a mansalva. Un millón de habitantes sin más luz que gigantescas antorchas. Todos los templos se parecen ahora a la Sagrada Familia, y Barcelona huele a chamusquina. Largos ramos, pobladísimas lenguas de chispas por lo negro, negro de la noche; y los humos contra las estrellas. La gente callada, de una estación a otra, con su sentido trágico de la vida de los bolsillos, esperando un milagro; dándose cuenta de que nace un mundo nuevo, que puede morir en cierne, como otras tantas veces en este mismo lecho; pero todos husmean el parto; y, barruntándolo, nadie dice nada: óyese sólo el crepitar del fuego. El fuego hacia los cielos y la ciudad negra con heridos por los portales y asesinos por los tejados. Se ven las panzas del humo a la luz de las llamas, no las espaldas, ni la altura.

    Rafael Serrador, apoyado en una farola, mira cómo se abrasa la iglesia del Carmen. No se le alcanza, en su nueva vida, por qué destruyen e incendian, por qué no lo guardan para sí. Le duelen las llamas. Ya ha preguntado a veinte por qué queman, y todos se han alzado de hombros. Sin embargo, algo les mueve.
    Pegado a una de las puertas divisa un viejo al que cree recordar; mirando cómo sacan las imágenes y hacen una gran falla; síguele con la vista, no le suelta y se le acerca.
    – Por qué queman?
    El vejete le mira y le dice confidencialmente:
    –Chist! Hay que empezar siempre por el coro. Siempre.
    –Por qué?
    Ahí está el meollo! –y mirándole fijo a los ojos–: Si no, son capaces de volverse a sentar allí.
    El hombre se lleva a Serrador Ramblas arriba:
    –Ven. Le hace subir a la terraza del edificio de Las Noticias.
    Desde allí se descubren diez o doce incendios.
    –¿Ves tú, pequeño? De cuando en cuando hay que quitarse las chinches de encima y desinfectar el ambiente. Yo he sido mozo en la escuela de Ferrer, ¿sabes? ¡Aquel sí que era un hombre! Ya sabían lo que se hacían cuando lo fusilaron. Esta va a ser tan sonada como aquélla. ¿Crees que queman por quemar? ¡Pues no! Se mata lo que se odia. Se quema por purificar y salvar la vida: para ahuyentar los malos espíritus y rehabilitar la tierra. En el mundo hay dos cosas puras y hermosas: el fuego y el desnudo. ¿El arte? Historias y engañabobos. ¡Dímelo a mí! Fabrico vírgenes del siglo XVI. Los burgueses, los comunistas, creen que quemamos por destruir, que robamos para enriquecernos. Aquí cuando un niño es malo le dicen: eres peor que un ravachol. ¡Asquerosos! Lo de Ravachol es por un tranvía de Valencia, que descarrilaba con frecuencia y mató a unos cuantos. No viene a cuento. Quemamos para salvar y hacer tabla rasa; y cuando ha hecho falta robar es que hacía falta para vivir. Ya sé que no sé quién eres, pero me es igual.
    El viejo estaba completamente ido y mirando la ciudad, lloraba. «¡Ferrer santo! –musitaba– ¡Ferrer santo!» De pronto se volvió rápido hacia Serrador y le dijo tajante:
    –¡Porque si no las queman, volverán!
    –¿Quiénes?
    –Curas y diablos.

    Rafael bajó otra vez hacia el puerto. Anduvo hasta la «Buena Sombra», convertida en cuartel del asalto a Atarazanas. Reinaba un barullo tremendo. Se sentó en un rincón al lado de un librero de viejo y de un vendedor de biblias protestantes.
    –Mira –decía el más viejo–; la cosa no puede ser más sencilla. Aquí estamos los que no creemos en Dios y enfrente están los que creen. Y nada más. Huelgan otras explicaciones. Cuando deje de haber curas dejará de haber ricos.
    –Mira, Ambrosio –dijo Serrador–, más bien creería lo contrario.
    –¡Tú qué sabes, mocoso! Aquí la nada, y ellos con Dios. ¡Imponente! (Era su bordón.) ¡Imponente! Claro está que lo grande es que, para los que husmeamos la verdad, pelea la nada contra la nada, pero eso se queda para los escogidos.
    –Sí –dijo el vendedor de biblias–, hace siglos que nos quieren romper la crisma en nombre de Dios.
    –¡Y lo que te rondaré, morena!
    –Yo –dijo Serrador– creo que aquéllos creen en lo que tienen, y que son ustedes los que creen en Dios.
    –¡Imponente, mocoso, imponente! ¿Me vas a querer dar lecciones a mí? Nosotros creemos en el hombre.
    –Es lo mismo –dijo condescendiente Rafael.
    –¿Cómo que es lo mismo? Aquéllos creen en Dios porque le tienen miedo al hombre, y Dios es buen comodín.
    Rafael le pregunta al propagandista protestante:
    –¿Cómo vendes biblias siendo ateo?
    –Si creyese en Dios, las regalaría. A mí no me engaña ni Dios –le responde guiñando un ojo y descubriendo una encías sin más diente que un incisivo amarillo y gris oscuro, mitad por mitad.
    –Yo tengo publicado un libro –encadena el librero–, donde demuestro que todas las calamidades nacen en la creencia en Dios. Con más de doscientas citas y prólogo del conde de Tolstoi.
    –¿Te lo mandó él?
    –¡Lo recorté yo!

    El café concierto puede apenas con su oscuridad a pesar de las dos o tres docenas de bujías repartidas en mesas, mostrador y escenario. El camino de la bodega estaba libre y el bombo desfondado con una vela en el parche.
    Alrededor de una mesa discutían varios hombres de la FAI.
    –La ciudad es nuestra de arriba abajo.
    –¿Y la Esquerra?
    –¿Qué es la Esquerra sin nosotros? Ya se vio hace dos años.
    –¿Y los de la UGT?
    –Eso es otro cantar. Pero no nos vengan con monsergas, ellos no son nadie aquí, ¡nadie! Aquí mandamos nosotros. Y en Zaragoza, y en Sevilla. Y en Valencia, si me apuras. Referente a Madrid y Bilbao, ya hablaremos.
    –¿Tú crees que vamos a tomar directamente el poder?
    –Ya resolverá el comité. Yo creo que no. Esta no es «nuestra» revolución: es la de las derechas. Ellas lo han querido, ¡allá ellas! Pero por eso mismo no podemos perder las apariencias republicanas. Nos ha llegado la hora de salvaguardar las esencias liberales y democráticas. «Allons, enfants de la Patrie…»
    –¡No fastidies!
    –Sí, hijo: ¡y viva la Constitución!
    –¿Qué se sabe de Zaragoza?
    –Nada. Yo siempre dije que el secretario de la Federación…
    –Parece que allí empiezan a fusilar gente.
    –Vosotros diréis lo que queráis, pero si no es por la guardia civil y los de asalto, ¡ya quisiera yo ver dónde estaríamos a estas horas!
    –¿Y la tropa sin nosotros?
    –Eso es harina de otro costal. Pero vamos a ver lo que hace la Confederación en Zaragoza y Sevilla.
    –Dependerá un tanto de los gobernadores.
    –¡Che, callarse! –dijo un valenciano en la oscuridad–. Hemos luchado todos por la revolución, y ahí fuera todavía quedan cuarteles que tomar.
    –Sí, bueno. Hoy la Guardia Civil ha estado con nosotros, pero ¿y mañana? Lo que hay que hacer es disolverla. Y en seguida.
    En otro local, el del PSUC, Vidiella y Comorera abonaban en el mismo sentido.
    –Hay que formar Comités de Obreros y Campesinos.

    Companys, después de consultar con unos y otros, formaba el Comité Central de Milicias.
    –¡Se hunde la legalidad republicana! –clamaba por los gloriosos patios de la Generalidad un importante burócrata, de la Lliga–: ¡Eso es crear el poder revolucionario por decreto!
    –¿Y quién se lo ha buscado, monín? –le contestaba un ordenanza.

    Siguen subiendo hacia los cielos oscuros las abullonadas columnas de color rojuelo, salpicadas de pavesas brillantes.
    Rafael Serrador vaga por las calles tropezando con las gentes y sintiendo los lazos que le unen con los hombres, y como cogido en una red de la cual él fuese una de las mallas, una de las hebras de la noche. Por la plaza del Pino pasea un hombre completamente desnudo, gritando:
    –¡Viva el Sr. Kneipp! ¡Viva el Sr. Kneipp!
    Un mundo salido de sí, un mundo sin madre. Apoyado en un canalón, Rafael Serrador piensa en el agua, un agua bárbara, ímpetu bronco, raudo, tenaz, incontenible: como el de un toro de fuego, un arco iris de fuego, por encima de la ciudad vencedora.

  • Salida de columnas hacia Zaragoza, alocución de Durruti, bombardeo de Zaragoza desde el Prat

    LA LUCHA ANTIFASCISTA

    Varias columnas de fuerzas leales marcharon ayer sobre Zaragoza

    Al frente de ellas van el comandante Pérez Farras y Buenaventura Durruti

    LA AVIACIÓN DEL PRAT BOMBARDEÓ DE NUEVO LA CAPITAL DE ARAGÓN

    LA REPRESIÓN DEL MOVIMIENTO SUBVERSIVO

    Nuevos contingentes de fuerzas salen para Zaragoza

    Poco después de las nueve de ayer mañana, en cumplimiento de las órdenes cursadas, se formaron, importantes concentraciones de fuerzas en diferentes lugares de nuestra ciudad. Dichas concentraciones recibieron más tarde la orden de concentrarse todas ellas, en el Paseo de Gracia, de donde se trasladaron al Paseo de Fermín Galán, donde se formó la tercera columna, que marchó por la tarde a Zaragoza para asaltar aquella plaza y reducir el foco rebelde, que todavía se mantiene en aquella capital.

    A medida que transcurría el tiempo era mayor el número de milicianos y fuerza que acudía al lugar de la concentración.

    Un gran gentío presenciaba la formación de la columna y alentaba a los combatientes que marchaban.

    A las doce y media, la columna estaba a punto de marcha.

    No puede precisarse el número de individuos que formaban esta expedición, por cuanto por el camino habían de unirse a aquélla otros contingentes de tropa y nuevo material de guerra.

    VÍVERES PARA LOS EXPEDICIONARIOS
    Se hizo circular la noticia de que buena parte de los expedicionarios, debido a la precipitación de la salida, no habían podido aprovisionarse suficientemente de víveres. Con tal motivo, acudieron al paseo de Gracia, cruce con la avenida del Catorce de Abril [la Diagonal], junto a la plaza de Cataluña, y a la plaza de España gran número de ciudadanos que llevaron toda clase de géneros alimenticios para las fuerzas.

    Fue una verdadera demostración de entusiasmo y de adhesión a las fuerzas antifascistas que enardeció al gran gentío que presenció el espontáneo avituallamiento de la tropa. Se dispuso que cuantos autos circulaban por los indicados, lugares cargaran con aquellos víveres y los trasladaran al cuartel de Pedralbes.

    El señor Pérez Farras estuvo en Gobernación a despedirse del general de la División y a notificarle que salían para Zaragoza dos secciones, una de ellas por la estación de Madrid, Zaragoza y Alicante y otra por la del Norte.

    El comandante Pérez Farras se despidió efusivamente del general Aranguren.

    A las diez y media de la mañana salió del cuartel del Parque la fuerza, y van en ella los capitanes García Miranda y Navarro, los tenientes Sandaza, Maciá, Riutora y Gómez, los alféreces Calzado, Tomás y Moreno, los brigadas Prieto, Díaz, Gómez y Amaya y sargentos Blanco, Pérez, Vázquez, Primóla, García, González, Asensio, Muñiz, Cruz, Martínez Beltri, Nicolau, Aguado, Egea, Vidal Sabas y López.

    Con la fuerza iba la banda de música, con el maestro Alegre.

    La fuerza se dirigió hacia la Vía Diagonal y desfiló en formación por dicho paseo, plaza de Urquinaona, Layetana, pasando por delante de Gobernación. A la fuerza se unían los familiares de los soldados y clases y público, que los vitoreaba repetidamente.

    Los soldados permanecieron en los andenes, obsequiándoseles con vituallas y bebidas el público que presenciaba todas estas operaciones. Junto con los soldados iban en los trenes milicias y voluntarios de los partidos obreros que integran el Frente popular, siendo el jefe de la expedición Ortiz, de la C. N. T., quien, con personal suficiente, atendió todos los detalles de la expedición.

    Al frente del servicio sanitario de la C. N. T. figuran los médicos don Manuel Lozano y don Joaquín Viñas Espí, que tienen a sus órdenes practicantes, enfermeras, camilleros, personal de protección, botiquines y servicios de urgencia.

    Va también otro servicio sanitario, además del de la tropa, organizado por don Jaime Aguadé.

    Los soldados expedicionarios, como ya hemos indicado, fueron objeto de grandes muestras de afecto y simpatía, siendo animados para que regresen victoriosos.

    También salieron fuerzas ayer tarde.

    En esta expedición va el comandante Pérez Farras y el dirigente de la Confederación Nacional del Trabajo Buenaventura Durruti.

    Acudieron a despedirles los familiares de los expedicionarios y mucho público, registrándose escenas y manifestaciones de afecto.

    El material de guerra era acondicionado en las unidades dispuestas, interviniendo en la operación empleados y personal de las Agrupaciones obreras.

    ALOCUCIÓN DE DURRUTI
    Sobre las nueve y media de ayer mañana, y en nombre del Comité central de las milicias antifascistas de Cataluña, Buenaventura Durruti dirigió una alocución por radio. Entre otras cosas, dijo lo siguiente:

    Trabajadores de Cataluña, y especialmente los de Barcelona, que habéis respondido generosamente al llamamiento de la C. N. T., lo mismo que al de otras organizaciones, sindicatos y partidos políticos de izquierda que integran el Comité antifascista, tenéis el deber, hoy más que nunca, de escuchar a los miembros de este Comité, que os llama a organizar la defensa de lo qué habéis conquistado en Cataluña, y además, trabajadores, tenéis el deber de salir de Cataluña hacia Aragón para caer sobre esa capital que está en manos del fascismo y aplastarlo de una vez para siempre. En Aragón los compañeros, los trabajadores, son víctimas de las hordas fascistas, que se ensañan con el obrero. El proletariado catalán, que siempre está alerta, que siempre ha vivido a la vanguardia de la libertad de España, hoy más que nunca debe escucharnos. Pero no creáis que defendemos intereses personales, porque se trata del proletariado español, trabajadores, que no puede vivir otra vez «aquello» que todos hemos conocido que nos ha hecho vivir la más miserable de las vidas.

    Tenéis un deber en estos momentos: concentraros en la calzada del paseo de Gracia a las diez de la mañana.

    Una advertencia, trabajadores de Barcelona todos, y en particular los de la Confederación Nacional del Trabajo. Los. puestos que han sido conquistados en Barcelona que no sean abandonados. La capital no debe ser abandonada. Tenéis que permanecer en guardia permanente, ojo avizor, por si tuviésemos que responder a posibles acontecimientos. Trabajadores de la Confederación Nacional del Trabajo, todos como un solo hombre debemos ir a ayudar a los camaradas de Aragón.

    Los aviones de la base del Prat bombardean de nuevo Zaragoza
    El teniente coronel señor Díaz Sandino, jefe de las fuerzas aéreas de la base de Barcelona, comunicó a las ocho de anoche al Honorable Presidente de Cataluña, lo siguiente:

    Esta mañana hemos efectuado una detenida exploración de la situación de las fuerzas rebeldes en la región aragonesa.

    En Caspe, hemos observado una concentra, ción de rebeldes y una pequeña columna de sediciosos. Los hemos bombardeado con mucha eficacia.

    En la parte Norte de la región, sólo pequeños núcleos de fascistas, habiendo encontrado cerca de Huesca a la columna del coronel republicano Villalba que se dirigía hacia dicha ciudad.

    El fuerte «Capitán», en Jaca, estaba ya en poder de las tropas leales, según radio del coronel Villalba recibido en ruta.

    La parte Norte de dicha provincia completamente dominada por nuestras tropas republicanas. Sin encontrar nuevas fuerzas al mediodía hemos llegado sobre Zaragoza.

    Hemos bombardeado con gran eficacia parte de la Academia, el campo de aviación y los cuarteles.

    Las tropas fascistas nos han recibido con nutridísimo fuego de cañón, baterías antiaéreas y fusilería, sin causarnos ni un solo impacto. Cuando regresamos a nuestra base, hemos saludado a la primera columna que Cataluña manda en ayuda de sus hermanos aragoneses en Bujaraloz.

    Con el entusiasmo de mis oficiales y tropas y el espritu combativo de las mismas, continuaremos la lucha hasta exterminar las fuerzas fascistas y libertar a nuestros hermanos di Aragón.

    Hoy, como ayer y como mañana, estamos dispuestos a dar nuestras vidas por la libertad y por la República.