Etiqueta: liberalismo español

  • Por primera vez se ríe de la rogación por la lluvia

    This system [of pleas to heaven for rain] operated with no substantial changes, except during times of wars (sieges), when the ceremonies could not go outside the town itself. Problems appeared in the city following the French occupation during the Napoleonic Wars and the introduction of anticlerical and liberal concepts. On the 9th of April 1812, the first case of mocking of a public pro pluvia rogation was recorded. The record is critical of this mocking, but itself measures the effectiveness of the rogation by the use of a barometer: «It has rained this morning most abundantly, thanks be to God, in such a manner that the Barometer indicates Showers. In the afternooon, and prior to the Rogations, [the rain] has continued to fall lightly.» [Ms in UB, Raimundo Ferrer, «Barcelona Cautiva»]

  • Evicción e incarcelación de los capuchinos con pretexto anticlerical y para favorecer intereses inmobiliarios

    En la noche del 13 al 14 de [octubre de 1822] se dirigió el golpe contra toda la reverenda comunidad de PP. Capuchinos de Barcelona, pues compareciendo en su convento una fuerza armada, se les arrestó en el mismo esparciendo voces de que se habia descubierto una conspiracion contra el sistema liberal, en la cual decían estar ellos complicados. Aquellos beneméritos religiosos son los que sirven más al pueblo, y como al mismo tiempo no poseen rentas manteniéndose de la sola limosna, esto les merecía alguna consideracion entre los fanáticos, que entonces se llamaban el pueblo, por lo que era preciso para dirigir el tiro contra ellos, acudir á la calumnia, arma que manejan con suma destreza los masones y sus secuaces. Al efecto de antemano esparcieron voces de que les queria el gobierno trasladar al monasterio de S. Pablo y ellos se resistian; (aunque no habria sido estraña la resistencia cuando el convento era propiedad suya, y se hablaba de derribarlo para hacer una plaza trasladándolos á un monasterio en el cual nada tenian ellos que ver, como ni tampoco el gobierno) se persuadía que ellos eran los frailes mas hipócritas, que con apariencias de santidad embaucaban al vulgo; y por último se apeló á decir que fraguaban conspiraciones, y remitían dinero á los realistas. Arrestados aquellos pobres religiosos en su convento, no se dejó medio al parecer oportuno para perderlos que no se tantease. Se les introdujeron papeles que podian comprometerlos, se hizo un riguroso registro en el convento, y para más alarmar al llamado pueblo, se divulgó la voz y hasta la anunciaron periódicos de que les habían hallado dinero para remitir á los realistas. Todo esto era falso, mas lo que se intentaba era hacerlos odiosos pintándoles como instrumentos de todas las desgracias de la Patria. A tanto llegó la preocupacion del vulgo corrompido contra aquellos perseguidos religiosos, que sacando durante su arresto en el convento unos hombres por orden del gobierno, una caja, en la cual habia fragmentos de velas y otros pedazos de cera, se divulgó la voz de que aquella caja estaba llena unos decían de dinero, otros de municiones y otros de papeles contra el sistema liberal. Finalmente á pesar de tanto maquiavelismo nada pudo probar legalmente la maledicencia. Esto no obstante aquellos beneméritos religiosos pasaron del convento á diferentes cárceles, en las cuales pasaron algunos meses todos, y los que salieron fué con la condicion de dejar el hábito religioso, y los que no quisieron verificarlo quedaron presos, y despues fueron deportados.

    Todo cuanto tenían al convento sirvió de pábulo á la rapacidad liberal y despues fué arruinado el convento é Iglesia con el pretexto de formar allía una plaza, y paraque fuese más ancha, ó mejor para que hubiese una iglesia y convento menos, derribaron tambien el colegio de los PP. Franciscanos, que estaba frente el convento de los capuchinos.

  • Protesta eclesiástica contra la represión absolutista

    Aqui se dió principio á los conjuros y anatemas: la voz de persecucion y de esterminio pronunciada por los que se apellidaban ministros de paz y del Santuario resonaba en la cátedra del Espiritu Santo, y con el Crucifijo en la mano escitaban al alucinado pueblo á teñir el aguzado puñal con sangre fratricida. Reprendiendo estos escesos el gobernador eclesiástico de la Diócesis de Barcelona, dijo: que se habia profanado la cátedra del Espiritu Santo con espresiones bajas, escitando al odio y á la venganza. (Circular de 25 de Noviembre de 1823)

  • Fin de la ocupación francesa

    Entran las tropas españolas en la ciudad, evacuada por los franceses que la ocupaban desde 4 de octubre de 1823.

  • Stendhal: sufrimiento de los españoles bajo el proteccionismo catalán, real cleptocracia, autenticidad española, Real Academia, afrancesados, terror del Conde de España, teatro, relación arriero-mulas, religiosidad

    [E]nfin, le lendemain vers midi nous avons aperçu la citadelle de Mont-Joui, qui domine Barcelone. A deux lieues de la ville, nous avons loué d’un jardinier une petite voiture à porter des legúmes; nous étions excédés de fatigue. C’est dans cet équipage que nous avons paru à la Rambla, joli boulevard situé au milieu de Barcelone. Là se trouve l’auberge de Cuatros Naciones …, où enfin nous avons trouvé un dîner [toda la comida en Mataró estaba estropeada por el uso de aceite rancio]: ce plaisir a été fort vif.

    Après dîner nous nous sommes occupés du visa de nos passeports; je veux partir demain pour retourner en France. Mes compagnons, vifs et résolus, et partant assez aimables, mais dont les allures me sont fort suspectes, ne me semblent pas plus curieux que moi de faire un long séjour à Barcelone.

    Au sortir de la police, qui nous a reçus avec un silence inquisitorial et de mauvais augure, nous sommes allés acheter des pâtés. J’ai acheté, d’un marchand italien, une bouteille d’huile de Lucques et un morceau de parmesan. Après quoi, délivré de tout souci, je me suit promené par la ville, jouissant du délicieux plaisir de voir ce que je n’avais jamais vu.

    Barcelone est, à ce que l’on dit, la plus belle ville d’Espagne après Cadix; elle ressemble à Milan; mais, au lieu d’être située au milieu d’une plaine parfaitement plate, elle est adossée au Mont-Joui. On ne voit point la mer, de Barcelona; cette mer, qui ennoblit tout, est cachée par les fortifications qui sont au bout de la Rambla.

    Je n’ose dire les réflexions politiques que j’ai faites pendant un séjour de vingt heures; et pourtant jamais je n’ai tant pensé.

    Parmi les cinq ou six légions de la garde nationale de Barcelona, il en est une composée d’ouvriers qui fait peur à toutes les autres. Quand les carlistes approchent, on se réconcilie avec cette légion qui porte des blouses et que l’on suppose capabale de faire le coup de fusil. Quand on n’a plus peur des carlistes on cherche querelle aux gens à blouses et on les accuse de jacobinisme. La légion énergique dit, pour sa défense, qu’elle suit les principes du célèbre Volney, auteur des Ruines. Volney, Raynal, Diderot et les autres auteurs un peu emphatiques à la mode en France lors de la prise de la Bastille, sont les oracles de l’Espagne.

    Il faut toutefois observer qu’à Barcelona on prêche la vertu la plus pure, l’utilité de tous, et qu’en même temps on veut avoir un privilége: contradiction plaisante.

    Les Catalans me semblent absolument dans le cas de messieurs les maîtres de forges de France. Ces messieurs veulent des lois justes, à l’exception de la loi de douane, qui doit être faite à leur guise. Les Catalans demandent que chaque Espagnol qui fait usage de toile de coton paye quatre francs par an, parce qu’il y a au monde une Catalogne.

    Il faut que l’Espagnol de Grenade, de Malaga ou de la Corogne n’achète pas les cotonnades anglaises, qui sont excellentes et qui coûtent un franc l’aune, par exemple, et se serve des cotonnades de Catalogne, fort inférieures, et qui coûtent trois francs l’aune. A cela près, ces gens-ci sont républicains au fond et grands admirateurs de Jean-Jacques Rousseau et du Contrat social; ils prétendent aimer ce qui est utile à tous et détestent les priviléges de la noblesse qu’ils n’ont pas, et qu’ils veulent continuer à jouir des priviléges du commerce, que leur turbulence avait extorqués jadis à la monarchie absolue. Les Catalans sont libéraux comme le poète Alfieri, qui était comte et détestait les rois, mais regardait comme sacrés les priviléges des comtes.

    Nos fabricants de fer de la Champagne et du Berry ont au moins un raisonnement à leur service: si vous recevez les excellents fers de Suède, le fer sera pour rien et les Suédois pourront acheter les vins de France, mais nos usines tomberont. Tous les trente ans il y a dix ans de guerre. Alors vous ne pourrez plus recevoir les fers de Suéde, et que deviendrez-vous?

    La Rambla m’a charmé; c’est un boulevard arrangé de façon que les promeneurs sont au milieu, entre deux lignes d’assez beaux arbres. Les voitures passent des deux côtés le long des maisons es sont séparées des arbres par deux petits murs de trois pieds de haut qui protégent les arbres.

    On ne parle que d’intervention; je trouve peu digne de la fierté espagnole de demander toujours la charité. Qui nous a aidés en 1793 et 1794? Toute l’Europe nous faisait une guerre acharnée. Un grand homme, Pitt, avait juré la perte de la France. Aucun roi ne fait la guerre à l’Espagne, et surtout il n’y a plus de grands hommes.

    En 1792, la France avait des hommes tels que Sieyès, Mirabeau et Danton. Ces deux derniers ont volé. Qu’importe? ils ont sauvé la patrie; ils ont faite ce qu’elle est. Sans eux nous serions peut-être comme la Pologne, et l’ordre régnerait à Paris (Allusion aux paroles prononcées à la Chambre des députés par le comte Sébastiani, ministre des affaires étrangères, à propos de la capitulation de Varsovie, qui avait eu lieu le 8 septembre 1831), de même qu’à Varsovie. L’Espagne serait heureuse d’avoir de tels hommes, dût-elle les payer deux millions chacun: ce n’est pas le quart de ce que ses rois ont volé chaque année.

    Supposons un général qui, depuis sept ans, eût gouverné Alger avec talent; qu’importerait qu’il eût volé sept millions?

    – Barcelone, le …. 1837 [sic].

    J’ai une inclination naturelle pour la nation espagnole; c’est ce qui m’a amené ici.

    Ces gens-là se battent depuis vingt-cinq ans pour obtenir une certaine chose qu’ils désirent. Ils ne se battent pas savamment; un dixième seulement de la nation se bat; mais, enfin, ce dixième se bat, non pour un salaire, mais pour obtenir un avantage moral. Chez les autres peuples, on voit des gens qui se battent pour obtenir des appointements ou des croix.

    J’aime encore l’Espagnol parce qu’il est type; il n’est copie de personne. Ce sera le dernier type existant en Europe.

    Tout ce qui est riche ou noble, en Italie, est une copie du grand seigneur français, tremblant toujours de ce qu’on dira de lui. Les grands seigneurs espagnols que nous avons entrevus à Paris ne sont pas copies. Chez eux je ne vois nullement le besoin d’être rassurés sur l’estime qu’ils se portent, et ils n’ont aucun souci de l’opinion des cent nigauds bien vêtus rassemblés chez l’ambassadeur voisin.

    Que ne fait pas au contraire le grand seigneur allemand ou italien: 1º pour pénétrer dans le salon de l’ambassade voisine; 2º pour y faire effet? L’Espagnol y vient plutôt comme curieux, pour voir ces singeries, puisqu’il est à Paris.

    Je brûlais d’aller voir le jardin de Valence. On me dit qu’il y a des moeurs singulières. Les artisans travaillent assis. Tous les samedis on peint en blanc l’intérieur des maisons avec de la chaux et les planchers en rouge.

    On m’assure, ce qui est bien autrement difficile à croire, que les Espagnols commencent à ne plus tant respecter les moines.

    Un mois après l’entrée des Français (1808), les moines prédirent que le jour de la Toussaint tous les Français seraient exterminés par le feu du ciel. Les bons Espagnols croyaient si fermement en cette prédiction, bien justifiée par tous les excès des Français, que lorsque, le jour de la Toussaint arrivé, elle ne s’accomplit pas, ils commencèrent à douter des moines.

    Étranges voleries dont on me fait le récit authentique, un chef volait l’autre. Haute probité du maréchal Saint-Cyr, du maréchal Suchet. Étonnante, incroyable bravoure des Français au siége de Tarragone, à la prise du fort Olive par M. Duchamp.

    La bataille de Vittoria n’a jamais existé, me disait ce soir le lieutenant-colonel P… On portait comme morts à cette bataille les hommes et les chevaux que quelques régiments se faisaient payer en sus de ce qui existait. Extrême incapacité du maréchal et du roi qui commandaient l’armée française à Vittoria. Ils ne défendirent pas le passage que jamais l’armée anglaise n’aurait osé forcer. Les troupes étaient affamées de rentrer en France; il eût fallu un caractère de fer, un autre maréchal Davoust pour les empêcher de quitter l’Espagne en courant. Tout cela m’a été raconté avec l’accent et l’enthousiasme de la vérité; mais je n’ai été témoin d’aucun de ces faits.

    Cet Espagnol, qui garde un silence farouche depuis le commencement de la soirée, disait-on ce soir aux Cuatro Naciones, se repaît, dans l’intérieur de son âme, des chimères les plus ravissantes.

    Remarquez bien ceci: ce n’est pas la réalité, c’est son imagination qui se charge de les lui fournir. Il résulte de là que, dans les moments de passion, la lorgnette du raisonnement est entièrement troublée; il ne peut plus apercevoir rien de ce qui exist réellement. Beaucoup d’Espagnols sont de bonne foi dans leur prétention de caste et de rang. Tel est évidemment pour moi don Eugenio (on prononce Eou-Kénio), le plus aimable de mes compagnons de voyage.

    Il me dit que l’Académie de langue espagnole s’est appliquée constamment à rapprocher l’orthographe et la prononciation. L’Académie française a fait le contraire et en est toute fière. Pour moi, toutes les fois que je vois une femme faire des fautes d’orthographe, je trouve que c’est l’Académie qui est ridicule. Le meilleur administrateur que j’aie vu dans mon voyage, homme d’un esprit supérieur et profondément occupé du fond des choses, cherche souvent ses mots après avoir fini sa lettre. C’est qu’il pense aux choses plus qu’à la forme baroque. Que de temps perdu! L’usage s’est laissé guider par le pédantisme d’une société, dans le sein de laquelle les gens d’esprit, les Duclos, les Voltaire, n’ont pas la parole.

    M. Sutto nous disait au souper des Cuatros Naciones:

    – Hier, j’étais assis à côté de madame Alber (Anglaise); j’ai été obligé de changer de place, tant son langage était vulgaire; je n’ai pu surmonter mon dégoût.

    – Ce qui nous déplaît le plus dans la ville oû nous sommes nés, dit M. Ipol, jeune philosophe, c’est ce langage vulgaire qui annonce des manières et des sentiments bas, et c’est précisément ce langage du peuple qui nous plaît le plus à l’étranger. Il est près de la nature, il est énergique, et la vulgarité que nous ne voyons pas ne peut nous empêcher d’être sensibles à ce premier mérite de toute langue poétique. A Barcelone, un arieros (muletier) m’enchante par son langage, sa personne me plaît; c’est un grand garçon, fort, vigoureux, rempli d’une énergie sauvage, dont la vue réjouit l’âme. A côté de lui, qu’est-ce qu’un grand d’Espagne? Un petit homme, haut de quatre pieds dix pouces, qui vous répète des articles de journaux sur les avantages d la liberté, se regarde attentivement dans toutes les glaces qu’il rencontre, et croit être un Parisien, parce qu’il est abonné au journal des modes. Eh! monsieur, avant tout, soyez Espagnol!

    A Barcelone, le grand problème était de rentrer en France. Tout calcul fait, nous avons osé prendre une voiture attelée de mules. Mes sept compagnons m’ont l’air de gens qui émigrent. On émigrerait à moins. La vie, en Espagne, est fort désagréable, et cet état de choses peut fort bien durer vingt ou trente ans encore.

    Plusieurs de mes compagnons ressemblent tout à fait à don Quichotte; c’est la même loyauté et la même absence de raison, dès qu’on arrive à certains articles. Les cordes qu’il ne faut pas toucher, c’est la religion out les priviléges de la noblesse. Ces messieurs me prouvent sans cesse, avec beaucoup d’esprit et une vivacité charmante, que les priviléges de la nobles sont utiles au peuple. Ce qui fait que je les aime, c’est qu’ils le croient.

    L’un d’eux a eu une dispute avec les autres, parce qu’il m’a dit: «Le peuple espagnol, au fond, n’est enthousiaste ni du gouvernement des deux chambres, ni de don Carlos; je n’en veux pour preuve que la course de Gomez, qui, avec quatre pauvres mille hommes, a traversé toute l’Espagne, de Cadix à Vittoria. Si l’Espagne avait été libérale, Gomez eût été écrasé. Si l’Espagne eût aimé don Carlos, Gomez eût réuni cent mille hommes.»

    Au moment de partir, nous allons prendre du chocolat dans la boutique d’un certain Piémontais, cachée dans une petite rue; je croyais presque qu’on me menait conspirer. Je me suis muni de vingt oeufs durs à l’auberge, j’ai du pain, du chocolat, etc.; en un mot, je ne serai pas réduit à dîner avec du pain trempé dans du vin qui contient un tiers d’eau-de-vie, ce qui fait mal à l’estomac.

    Mes compagnons espagnols sont d’un esprit bien supérieur à ceux que j’avais en venant. Par exemple, j’ai donné à entendre fort poliment que parler politique trois heures par jour me semblait suffisant. Ces messieurs me parlent avec beaucoup de plaisir de leurs grands poëtes dramatiques, dont la plupart ont des noms gutturaux abominables à prononcer. Ils prétendent que c’est par une véritable bizarrerie que les étrangers n’ont distingué parmi tan d’hommes supérieurs que Calderón et Lope de Véga; ils me citent Alarcon et d’autres noms qui m’échappent; tous ces poëtes ont, selon moi, un grand mérite et un grand défaut.

    Leur mérite, c’est que leurs pièces ne sont point une imitation plus ou moins élégante des chefs-d’oeuvre qui ont fait les délices d’un autre peuple. L’Espagne monarchique, obéissant à un honneur exagéré si l’on veut, mais tout puissant chez elle, faisant le bonheur ou le malheur de chaque homme, n’a point imité les tragédies par lesquelles Sophocle et Euripide cherchaient à plaire à la démocratie furibonde d’Athènes. Les pièces de fray Gabriel Tellès, par exemple, sont faites uniquement pour plaire aux Espagnols de son temps, et par conséquent peignent le goût et les manières de voir de ces Espagnols de l’an 1600. Voilà leur grand mérite.

    Le principal défaut des pièces espagnoles, c’est que, à chaque instant, les personnages récitent une ode remplie d’esprit sur les sentiments qui les animent, et ne disent point les mots simples et sans esprit que me feraient croire qu’ils ont ces sentiments, et qui, surtout, les exciteraient chez moi.

    Rapidité des mules espagnoles; elles ont chacune un nom: la Marquise, la Colonelle, etc. Le conducteur raisonne sans cesse avec elles: «Comment, Colonelle, tu te laisseras vaincre par la Marquise?» Il leur jette de petites pierres. Un jeune garçon, dont j’admire la légèreté, et qui s’appelle le Zagal, court à côté des mules pour accélérer leur marche; puis, quand elles ont pris le galop, il s’accroche à la voiture; ce manége est amusant. De temps en temps, ces mules donnent des coups de collier et galopent toutes ensemble; il faut ensuite s’arrêter cinq minutes, parce qu’il y a toujours quelque trait de cassé. Cette façon d’aller, propre aux peuples du Midi, est à la fois barbare et amusante; c’est le contraire des diligences anglaises, avec lesquelles j’ai fait cent quatre lieues en vingt-trois heures (de Lancastre à Londres).

    On nous parle sans cesse des carlistes; il est bien vrai qu’ils étaient près d’ici il y a huit jours; mais il me semble que maintenant ils sont à plus de dix lieues, vers l’Èbre. A la moindre alarme, mes compagnons se mettent en prière; ils appartiennent pourtant, trois du moins, à la haute société. Un Français n’oserait jamais prier, même en croyant à l’efficacité de la prière, de peur qu’on ne se moquàt de lui. Ce qui me charme dans mes Espagnols, c’est l’absence complète de cette hypocrisie, qui n’abandonne jamais l’homme comme il faut de Paris. Les espagnols sont tout à leur sensation actuelle. De là folies qu’ils font par amour, et leur profond mépris pour la société française, basée sur des mariages conclus par des notaires.

    Un Français voyageait dernièrement du côté de Valence; il était porteur de quatre-vingts onces d’or (l’once vaut en ce pays-ci quatre-vingt-deux francs). Ce Français était bien coupable; il avait, de plus, une chaîne d’or à sa montre et quelques bagues. Les autorités d’un village où il voulut passer la nuit l’ont fait accabler de coups de bâton; quand il n’a plus pu se défendre, on lui a enlevé la chaîne, les onces, les bagues, et on l’a jeté en prison.

    Au bout de neuf jours, voyant qu’il ne mourait point, on l’a poussé hors de la prison, et il a été obligé de mendier pour arriver jusqu’a Valence.

    Le consul de France a été indigné; il s’est hâté d’écrire à son ambassadeur, lequel a écrit au gouvernement de la reine, qui a ordonné une enquête. Les autorités du village, les magistrats chargés de cette enquête ont déclaré que le Français était un carliste; la vérité leur était bien connue; mais ils ont considéré que l’alcade du village et ses adjoints, qui avaient dévalisé le Français, seraient déshonorés si la vérité était connue.

    Ces messieurs ont donc déclaré que le Français était un calomniateur, et, en conséquence, l’ont condamné à la prison.

    Pour n’être pas jeté en prison à Valence, le Français a dû chercher un refuge dans la maison du consul. Celui-ci a écrit de nouveau à Madrid; l’ambassadeur n’a pas craint de retarder le succès de ses grandes négociations en poursuivant le redressement d’une injustice qui n’intéressait qu’un seul Français; et enfin l’alcade voleur ou les juges, je ne sais lesquels, ont été destitués.

    Il me semble que, depuis la mort de Ferdinand VII, l’esprit public, en Espagne, a fait un pas immense; les prêtres et les moines ont perdu tout crédit politique: l’opinion veut les réduire à administrer les sacrements.

  • Se quema la fábrica de maravillas de Bonaplata & Cia

    [Escrito el 1834:]

    La fábrica de [Bonaplata, Vilaregut, Hull y compañía] empezó á montarse el año 1832: es la primera que armó telares de tejer mecánicamente, y que introdujo asimismo el uso del hierro colado, planteando la fundición y construcción de máquinas. Esta sociedad tuvo también la primera máquina de pintar indianas: ahora, pues, no solamente pueden construirse todas las máquinas necesarias para sus talleres, sino que recibiendo el algodon de Motril en rama, sale de ellos pintado y dispuesto á ser cortado para vestidos en competencia con los extrangeros. Tiene empleadas de 6 á 700 personas. La utilidad que este establecimiento ha producido á la provincia es imponderable; pues separando el proporcionar la subsistencia á muchas familias, ha servido como de modelo para propagar los conocimientos y mejoras en una infinidad de ramos. Los maquinistas, cerrajeros, carpinteros, han visto y cogido allí ideas que solo un largo y dispendioso viaje les hubiera tal vez proporcionado. La filatura de algodones ha hecho una completa revolución; los tejidos ganan considerablemente en finura y economía; las máquinas para pintar telas se propagan, y veinos hoy en la provincia una porción de máquinas de vapor, unas marchando, otras planteándose, cuando el año 30 se creía imposible su plantificación en este pais. No solo la maquinaria ha ganado en la introducion de esta fundería, sino que también todas las artes en general; y construyéndose allí balcones, rejas para jardines, candelabros, columnas, y por fin toda clase de adornos, hay la oportunidad de dar formas elegantes y de gusto á las obras, haciéndolas mucho mas baratas. Esta ligera reseña prueba, que si bien nuestra industria está en su infancia, va progresando cuanto le permiten las circunstancias, y que por consiguiente su progreso ó retroceso depende de la protección que reciba del Gobierno, ó del descuido con que se mire este ramo de la riqueza pública.

    […]

    Por este mismo tiempo mandó el Rey Fernando VII que no se hicieran mas concesiones para introducir artículos elaborados, resolución que arrancaron las repetidas reclamaciones, que de Cataluña fueron dirigidas al monarca. Con esta declaración entusiasmáronse los industriosos catalanes, y su genio emprendedor les hizo comprometer de nuevo sus capitales, tomando ademas á préstamo cantidades considerables, pertenecientes á españoles que habían hecho su fortuna en las Americas.

    Mirábanse en ciertas naciones con celo y con temor los adelantos de la industria catalana; la fábrica de Bonaplata ya montada en 1833, recibía el algodón en rama, y ofrecía al consumo los tejidos acabados dentro del establecimiento; la fundición ofrecía máquinas, que anteriormente se traian del estrangero; dilatábase el corazón con un porvenir lisonjero para la industria del pais, cuando la guerra civil estalla en el terreno mas montuoso de Cataluña; cuando las pasiones se agitaron dentro del recinto de Barcelona hasta el punto de intervenir la preocupación, la mala fe y el interés en el incendio de aquel magnifico establecimiento, en la noche del 5 de agosto de 1835, noche de terrible recuerdo, en que pudieron gozarse los enemigos de la industria de nuestro pais, viendo desaparecer aquella escuela normal de que tanto partido obtenían ya los fabricantes españoles. En esta guerra desastrosa tuvieron que presenciar los catalanes los incendios que redujeron á cenizas centenares de fábricas. Como si se tratase de una cruzada conlra la industria española, hombres que por fortuna no habían nacido en el suelo español, se gozaban en ver las llamas de las poblaciones mas industriosas: los pueblos de Manlleu, Ripoll, San Pedor, Moyá, Gironella y otros, atestiguan con sus escombros, demuestran con sus cenizas, la verdad de nuestro aserto. No vaciló á pesar de esto la fe que Cataluña tiene en su porvenir industrial: muchos capitalistas de los pueblos de la montaña, y aun de la marina, fueron á establecerse en Barcelona; y mientras los españoles combatían en las mismas cercanías de la capital del Principado, dentro de la ciudad se levantaban suntuosos edificios destinados á la fabricación de hilados y tejidos. Pero en muchos pueblos no fué posible ni abandonar las fábricas ni trasladar los capitales; y allí luchando contra todos los elementos destructores de la guerra, transporatando por convoyes, que protegían gruesas columnas de soldados de la Reina, materiales, géneros y aun dinero para el pago de los operarios, se sostuvieron determinadas fábrica, ya trabajando en los talleres, ya combatiendo en las murallas.

  • Se suprime una insurrección ultra-liberal con ayuda inglesa

    On the 4th of May, an insurrection broke out in the turbulent city of Barcelona; the governor-general, Parreno, supported by the troops of the line, and aided by the co-operation of several companies of English marines, who appeared with colours flying, in the streets, attacked the insurgents, consisting principally of the national guards, and dislodged them from some houses, into which they had thrown themselves, though not without a combat attended by very considerable loss of life. But the spirit of the ultra-liberals was not discouraged by this check, and without again resorting to open violence, they laboured steadily to disseminate their anarchical doctrines, and to enlist the surrounding towns and municipalities under the banner of revolt. They were so far successful, that various symptoms of sedition were displayed in different quarters of Catalonia, and even beyond the borders of that province. The national guards of six towns, including Girona and Rosas, signed an address to the queen, in which, premising their regret at the seditious conduct of the revolters at Barcelona, they told her majesty, that the occurrences in that city evidently proved, that the military agents in her service were but executioners, and that they could not behold without indignation, English soldiers, calling themselves allies, steeping their bayonets in the blood of Spaniards. » Those cruel auxiliaries had deserved the implacable hatred vowed against them by the national guards.» After proceeding in a strain of great violence, they » humbly begged of her majesty to replace the civil and military authorities of Barcelona, By men combining patriotism with humanity, and demanded, that the English vessels, stationed in that port, for the last two years and a half, might be immediately withdrawn ; or, at least, » that orders might be given forbidding a single man to be landed on the soil of Catalonia.» Meanwhile the two ringleaders of the late revolt, were seized, and one, Xandero, executed. But the city still continued in imminent peril, and General Parreno transmitted a melancholy statement of the condition and prospects of the place to the government. «The events of the 4th,» he wrote, » the favourable termination of which was solely due to the aid of the English corps from the Rodney, have so exasperated the people, that I apprehend at every instant the desertion of all my soldiers. I have already been abandoned by the national guard. The civil authorities though apparently wishing to second the measures I have taken to restore tranquility, are devoid of good feeling and courage. At the approach of night, they are no longer to be seen, and God only knows where to find them. Their example is followed by all the citizens, who have anything to lose.»

  • Proclámase por segunda vez la constitucion de 1812

    Proclámase por segunda vez la constitucion del año 1812.

  • Se coloca la primera piedra para el mercado de la Boquería en el terreno de la iglesia de San José en el día del santo

    Se coloca la primera piedra para formar la plaza del mercado de la Bocaría en el terreno que fue iglesia de S. José.

  • Sale el primer número de la revista satírica La Flaca

    Ya pareció LA FLACA. LA FLACA es un periódico que sin ser político, comercial, industrial y noticiero, jocoso ni sério, tendrá un poco de todo. LA FLACA no es republicana, ni demócrata, ni progresista, ni unionista, ni menos nea. LA FLACA es española, y sobre española catalana. Es la amiga del hombre honrado, la amiga del trabajo. LA FLACA no adulará á los unos ni rebajará á los otros; se hallará siempre al lado de la razon y de la justicia; defenderá lo que juzgué digno de defensa y censurará lo que merezca ser censurado. En una palabra, seremos un periódico sério con las cosas serias; nos reiremos cuando haya de qué reirse; pero no nos rebajaremos hasta la personalidad ni mucho menos nos valdremos de chanzas pesadas para ridiculizar este ó aquel partido, tal ó cual institucion, esa ó esotra manifestacion particular. LA FLACA considera la libertad de imprenta como una cosa buena, sublime; pero al mismo tiempo no ignoran sus redactores que la libertad no quiere decir licencia, que el escritor público ante todo debe conservar su dignidad, y que los abusos de la prensa son peores que los excesos de la tiranía. Por eso LA FLACA se propone ser cortes, comedida, no tanto por lo que se debe á sí misma cuanto lo que debe á sus lectores. Si delinque alguna vez, si se extralimita, culpa será de su inexperiencia, no de su mala fé; podrá mas bien achacarse su falta á un exceso de celo, que á mala voluntad y poco patriotismo. LA FLACA está por todas las libertades en su mas lata extension, pero sin contradecirse á si misma puede declarar en alta voz que no es libre-cambista, pues ya hemos dicho que somos catalanes ante todo. LA FLACA es amiga de todos, respeta todas las opiniones. Para LA FLACA no hay dicha mas grande que el bienestar de la patria. LA FLACA desea ver á la España contenta, feliz, grande, envidiada. LA FLACA quiere que todos los españoles estén gordos, rollizos, sanos y robustos. LA FLACA no quiere turron, no se aficiona al dulce: lo que quiere es pan, pan en abundancia. LA FLACA quiere que florezcan el comercio, la industria, las artes y la agricultura españolas. Quiere que los capitales no se alejen de la patria, sino que vengan los de extrañas tierras. Quiere que seamos todos hermanos, que cesen nuestras civiles discordias. Quiere que no haya mas partidos que el partido español, mas lemas que el lema de la honradez, mas bandera que la del trabajo. Que cesen los agravios, los rencores, los ódios eternos. En fin, LA FLACA quiere, y para ello se desvelará constantemente, lo que quieren los hombres honrados: Paz, laboriosidad y proteccion para todos. Hemos dicho lo bastante para demostrar que somos amigos de todo lo bueno y acérrimos enemigos de lo malo. Si nuestras obras corresponden á nuestros propósitos, el público lo juzgará.