Etiqueta: Fernando VII de España

https://lh6.googleusercontent.com/-1Xp9VbWA9bc/Tw8zQslQLsI/AAAAAAAA3Lg/-BQxvBFd3no/s560/fernando_vii.jpg //// Detalle de una sátira inglesa, El Papa y sus títeres, Fernando; o el Diablo Disfrazado //// British Museum //// http://www.britishmuseum.org/research/search_the_collection_database/search_object_image.aspx?objectId=1626020&partId=1&searchText=ferdinand+vii+spain&fromADBC=ad&toADBC=ad&titleSubject=on&physicalAttribute=on&orig=%2fresearch%2fsearch_the_collection_database.aspx&images=on&numPages=10&currentPage=2&asset_id=132534

  • Stendhal: sufrimiento de los españoles bajo el proteccionismo catalán, real cleptocracia, autenticidad española, Real Academia, afrancesados, terror del Conde de España, teatro, relación arriero-mulas, religiosidad

    [E]nfin, le lendemain vers midi nous avons aperçu la citadelle de Mont-Joui, qui domine Barcelone. A deux lieues de la ville, nous avons loué d’un jardinier une petite voiture à porter des legúmes; nous étions excédés de fatigue. C’est dans cet équipage que nous avons paru à la Rambla, joli boulevard situé au milieu de Barcelone. Là se trouve l’auberge de Cuatros Naciones …, où enfin nous avons trouvé un dîner [toda la comida en Mataró estaba estropeada por el uso de aceite rancio]: ce plaisir a été fort vif.

    Après dîner nous nous sommes occupés du visa de nos passeports; je veux partir demain pour retourner en France. Mes compagnons, vifs et résolus, et partant assez aimables, mais dont les allures me sont fort suspectes, ne me semblent pas plus curieux que moi de faire un long séjour à Barcelone.

    Au sortir de la police, qui nous a reçus avec un silence inquisitorial et de mauvais augure, nous sommes allés acheter des pâtés. J’ai acheté, d’un marchand italien, une bouteille d’huile de Lucques et un morceau de parmesan. Après quoi, délivré de tout souci, je me suit promené par la ville, jouissant du délicieux plaisir de voir ce que je n’avais jamais vu.

    Barcelone est, à ce que l’on dit, la plus belle ville d’Espagne après Cadix; elle ressemble à Milan; mais, au lieu d’être située au milieu d’une plaine parfaitement plate, elle est adossée au Mont-Joui. On ne voit point la mer, de Barcelona; cette mer, qui ennoblit tout, est cachée par les fortifications qui sont au bout de la Rambla.

    Je n’ose dire les réflexions politiques que j’ai faites pendant un séjour de vingt heures; et pourtant jamais je n’ai tant pensé.

    Parmi les cinq ou six légions de la garde nationale de Barcelona, il en est une composée d’ouvriers qui fait peur à toutes les autres. Quand les carlistes approchent, on se réconcilie avec cette légion qui porte des blouses et que l’on suppose capabale de faire le coup de fusil. Quand on n’a plus peur des carlistes on cherche querelle aux gens à blouses et on les accuse de jacobinisme. La légion énergique dit, pour sa défense, qu’elle suit les principes du célèbre Volney, auteur des Ruines. Volney, Raynal, Diderot et les autres auteurs un peu emphatiques à la mode en France lors de la prise de la Bastille, sont les oracles de l’Espagne.

    Il faut toutefois observer qu’à Barcelona on prêche la vertu la plus pure, l’utilité de tous, et qu’en même temps on veut avoir un privilége: contradiction plaisante.

    Les Catalans me semblent absolument dans le cas de messieurs les maîtres de forges de France. Ces messieurs veulent des lois justes, à l’exception de la loi de douane, qui doit être faite à leur guise. Les Catalans demandent que chaque Espagnol qui fait usage de toile de coton paye quatre francs par an, parce qu’il y a au monde une Catalogne.

    Il faut que l’Espagnol de Grenade, de Malaga ou de la Corogne n’achète pas les cotonnades anglaises, qui sont excellentes et qui coûtent un franc l’aune, par exemple, et se serve des cotonnades de Catalogne, fort inférieures, et qui coûtent trois francs l’aune. A cela près, ces gens-ci sont républicains au fond et grands admirateurs de Jean-Jacques Rousseau et du Contrat social; ils prétendent aimer ce qui est utile à tous et détestent les priviléges de la noblesse qu’ils n’ont pas, et qu’ils veulent continuer à jouir des priviléges du commerce, que leur turbulence avait extorqués jadis à la monarchie absolue. Les Catalans sont libéraux comme le poète Alfieri, qui était comte et détestait les rois, mais regardait comme sacrés les priviléges des comtes.

    Nos fabricants de fer de la Champagne et du Berry ont au moins un raisonnement à leur service: si vous recevez les excellents fers de Suède, le fer sera pour rien et les Suédois pourront acheter les vins de France, mais nos usines tomberont. Tous les trente ans il y a dix ans de guerre. Alors vous ne pourrez plus recevoir les fers de Suéde, et que deviendrez-vous?

    La Rambla m’a charmé; c’est un boulevard arrangé de façon que les promeneurs sont au milieu, entre deux lignes d’assez beaux arbres. Les voitures passent des deux côtés le long des maisons es sont séparées des arbres par deux petits murs de trois pieds de haut qui protégent les arbres.

    On ne parle que d’intervention; je trouve peu digne de la fierté espagnole de demander toujours la charité. Qui nous a aidés en 1793 et 1794? Toute l’Europe nous faisait une guerre acharnée. Un grand homme, Pitt, avait juré la perte de la France. Aucun roi ne fait la guerre à l’Espagne, et surtout il n’y a plus de grands hommes.

    En 1792, la France avait des hommes tels que Sieyès, Mirabeau et Danton. Ces deux derniers ont volé. Qu’importe? ils ont sauvé la patrie; ils ont faite ce qu’elle est. Sans eux nous serions peut-être comme la Pologne, et l’ordre régnerait à Paris (Allusion aux paroles prononcées à la Chambre des députés par le comte Sébastiani, ministre des affaires étrangères, à propos de la capitulation de Varsovie, qui avait eu lieu le 8 septembre 1831), de même qu’à Varsovie. L’Espagne serait heureuse d’avoir de tels hommes, dût-elle les payer deux millions chacun: ce n’est pas le quart de ce que ses rois ont volé chaque année.

    Supposons un général qui, depuis sept ans, eût gouverné Alger avec talent; qu’importerait qu’il eût volé sept millions?

    – Barcelone, le …. 1837 [sic].

    J’ai une inclination naturelle pour la nation espagnole; c’est ce qui m’a amené ici.

    Ces gens-là se battent depuis vingt-cinq ans pour obtenir une certaine chose qu’ils désirent. Ils ne se battent pas savamment; un dixième seulement de la nation se bat; mais, enfin, ce dixième se bat, non pour un salaire, mais pour obtenir un avantage moral. Chez les autres peuples, on voit des gens qui se battent pour obtenir des appointements ou des croix.

    J’aime encore l’Espagnol parce qu’il est type; il n’est copie de personne. Ce sera le dernier type existant en Europe.

    Tout ce qui est riche ou noble, en Italie, est une copie du grand seigneur français, tremblant toujours de ce qu’on dira de lui. Les grands seigneurs espagnols que nous avons entrevus à Paris ne sont pas copies. Chez eux je ne vois nullement le besoin d’être rassurés sur l’estime qu’ils se portent, et ils n’ont aucun souci de l’opinion des cent nigauds bien vêtus rassemblés chez l’ambassadeur voisin.

    Que ne fait pas au contraire le grand seigneur allemand ou italien: 1º pour pénétrer dans le salon de l’ambassade voisine; 2º pour y faire effet? L’Espagnol y vient plutôt comme curieux, pour voir ces singeries, puisqu’il est à Paris.

    Je brûlais d’aller voir le jardin de Valence. On me dit qu’il y a des moeurs singulières. Les artisans travaillent assis. Tous les samedis on peint en blanc l’intérieur des maisons avec de la chaux et les planchers en rouge.

    On m’assure, ce qui est bien autrement difficile à croire, que les Espagnols commencent à ne plus tant respecter les moines.

    Un mois après l’entrée des Français (1808), les moines prédirent que le jour de la Toussaint tous les Français seraient exterminés par le feu du ciel. Les bons Espagnols croyaient si fermement en cette prédiction, bien justifiée par tous les excès des Français, que lorsque, le jour de la Toussaint arrivé, elle ne s’accomplit pas, ils commencèrent à douter des moines.

    Étranges voleries dont on me fait le récit authentique, un chef volait l’autre. Haute probité du maréchal Saint-Cyr, du maréchal Suchet. Étonnante, incroyable bravoure des Français au siége de Tarragone, à la prise du fort Olive par M. Duchamp.

    La bataille de Vittoria n’a jamais existé, me disait ce soir le lieutenant-colonel P… On portait comme morts à cette bataille les hommes et les chevaux que quelques régiments se faisaient payer en sus de ce qui existait. Extrême incapacité du maréchal et du roi qui commandaient l’armée française à Vittoria. Ils ne défendirent pas le passage que jamais l’armée anglaise n’aurait osé forcer. Les troupes étaient affamées de rentrer en France; il eût fallu un caractère de fer, un autre maréchal Davoust pour les empêcher de quitter l’Espagne en courant. Tout cela m’a été raconté avec l’accent et l’enthousiasme de la vérité; mais je n’ai été témoin d’aucun de ces faits.

    Cet Espagnol, qui garde un silence farouche depuis le commencement de la soirée, disait-on ce soir aux Cuatro Naciones, se repaît, dans l’intérieur de son âme, des chimères les plus ravissantes.

    Remarquez bien ceci: ce n’est pas la réalité, c’est son imagination qui se charge de les lui fournir. Il résulte de là que, dans les moments de passion, la lorgnette du raisonnement est entièrement troublée; il ne peut plus apercevoir rien de ce qui exist réellement. Beaucoup d’Espagnols sont de bonne foi dans leur prétention de caste et de rang. Tel est évidemment pour moi don Eugenio (on prononce Eou-Kénio), le plus aimable de mes compagnons de voyage.

    Il me dit que l’Académie de langue espagnole s’est appliquée constamment à rapprocher l’orthographe et la prononciation. L’Académie française a fait le contraire et en est toute fière. Pour moi, toutes les fois que je vois une femme faire des fautes d’orthographe, je trouve que c’est l’Académie qui est ridicule. Le meilleur administrateur que j’aie vu dans mon voyage, homme d’un esprit supérieur et profondément occupé du fond des choses, cherche souvent ses mots après avoir fini sa lettre. C’est qu’il pense aux choses plus qu’à la forme baroque. Que de temps perdu! L’usage s’est laissé guider par le pédantisme d’une société, dans le sein de laquelle les gens d’esprit, les Duclos, les Voltaire, n’ont pas la parole.

    M. Sutto nous disait au souper des Cuatros Naciones:

    – Hier, j’étais assis à côté de madame Alber (Anglaise); j’ai été obligé de changer de place, tant son langage était vulgaire; je n’ai pu surmonter mon dégoût.

    – Ce qui nous déplaît le plus dans la ville oû nous sommes nés, dit M. Ipol, jeune philosophe, c’est ce langage vulgaire qui annonce des manières et des sentiments bas, et c’est précisément ce langage du peuple qui nous plaît le plus à l’étranger. Il est près de la nature, il est énergique, et la vulgarité que nous ne voyons pas ne peut nous empêcher d’être sensibles à ce premier mérite de toute langue poétique. A Barcelone, un arieros (muletier) m’enchante par son langage, sa personne me plaît; c’est un grand garçon, fort, vigoureux, rempli d’une énergie sauvage, dont la vue réjouit l’âme. A côté de lui, qu’est-ce qu’un grand d’Espagne? Un petit homme, haut de quatre pieds dix pouces, qui vous répète des articles de journaux sur les avantages d la liberté, se regarde attentivement dans toutes les glaces qu’il rencontre, et croit être un Parisien, parce qu’il est abonné au journal des modes. Eh! monsieur, avant tout, soyez Espagnol!

    A Barcelone, le grand problème était de rentrer en France. Tout calcul fait, nous avons osé prendre une voiture attelée de mules. Mes sept compagnons m’ont l’air de gens qui émigrent. On émigrerait à moins. La vie, en Espagne, est fort désagréable, et cet état de choses peut fort bien durer vingt ou trente ans encore.

    Plusieurs de mes compagnons ressemblent tout à fait à don Quichotte; c’est la même loyauté et la même absence de raison, dès qu’on arrive à certains articles. Les cordes qu’il ne faut pas toucher, c’est la religion out les priviléges de la noblesse. Ces messieurs me prouvent sans cesse, avec beaucoup d’esprit et une vivacité charmante, que les priviléges de la nobles sont utiles au peuple. Ce qui fait que je les aime, c’est qu’ils le croient.

    L’un d’eux a eu une dispute avec les autres, parce qu’il m’a dit: «Le peuple espagnol, au fond, n’est enthousiaste ni du gouvernement des deux chambres, ni de don Carlos; je n’en veux pour preuve que la course de Gomez, qui, avec quatre pauvres mille hommes, a traversé toute l’Espagne, de Cadix à Vittoria. Si l’Espagne avait été libérale, Gomez eût été écrasé. Si l’Espagne eût aimé don Carlos, Gomez eût réuni cent mille hommes.»

    Au moment de partir, nous allons prendre du chocolat dans la boutique d’un certain Piémontais, cachée dans une petite rue; je croyais presque qu’on me menait conspirer. Je me suis muni de vingt oeufs durs à l’auberge, j’ai du pain, du chocolat, etc.; en un mot, je ne serai pas réduit à dîner avec du pain trempé dans du vin qui contient un tiers d’eau-de-vie, ce qui fait mal à l’estomac.

    Mes compagnons espagnols sont d’un esprit bien supérieur à ceux que j’avais en venant. Par exemple, j’ai donné à entendre fort poliment que parler politique trois heures par jour me semblait suffisant. Ces messieurs me parlent avec beaucoup de plaisir de leurs grands poëtes dramatiques, dont la plupart ont des noms gutturaux abominables à prononcer. Ils prétendent que c’est par une véritable bizarrerie que les étrangers n’ont distingué parmi tan d’hommes supérieurs que Calderón et Lope de Véga; ils me citent Alarcon et d’autres noms qui m’échappent; tous ces poëtes ont, selon moi, un grand mérite et un grand défaut.

    Leur mérite, c’est que leurs pièces ne sont point une imitation plus ou moins élégante des chefs-d’oeuvre qui ont fait les délices d’un autre peuple. L’Espagne monarchique, obéissant à un honneur exagéré si l’on veut, mais tout puissant chez elle, faisant le bonheur ou le malheur de chaque homme, n’a point imité les tragédies par lesquelles Sophocle et Euripide cherchaient à plaire à la démocratie furibonde d’Athènes. Les pièces de fray Gabriel Tellès, par exemple, sont faites uniquement pour plaire aux Espagnols de son temps, et par conséquent peignent le goût et les manières de voir de ces Espagnols de l’an 1600. Voilà leur grand mérite.

    Le principal défaut des pièces espagnoles, c’est que, à chaque instant, les personnages récitent une ode remplie d’esprit sur les sentiments qui les animent, et ne disent point les mots simples et sans esprit que me feraient croire qu’ils ont ces sentiments, et qui, surtout, les exciteraient chez moi.

    Rapidité des mules espagnoles; elles ont chacune un nom: la Marquise, la Colonelle, etc. Le conducteur raisonne sans cesse avec elles: «Comment, Colonelle, tu te laisseras vaincre par la Marquise?» Il leur jette de petites pierres. Un jeune garçon, dont j’admire la légèreté, et qui s’appelle le Zagal, court à côté des mules pour accélérer leur marche; puis, quand elles ont pris le galop, il s’accroche à la voiture; ce manége est amusant. De temps en temps, ces mules donnent des coups de collier et galopent toutes ensemble; il faut ensuite s’arrêter cinq minutes, parce qu’il y a toujours quelque trait de cassé. Cette façon d’aller, propre aux peuples du Midi, est à la fois barbare et amusante; c’est le contraire des diligences anglaises, avec lesquelles j’ai fait cent quatre lieues en vingt-trois heures (de Lancastre à Londres).

    On nous parle sans cesse des carlistes; il est bien vrai qu’ils étaient près d’ici il y a huit jours; mais il me semble que maintenant ils sont à plus de dix lieues, vers l’Èbre. A la moindre alarme, mes compagnons se mettent en prière; ils appartiennent pourtant, trois du moins, à la haute société. Un Français n’oserait jamais prier, même en croyant à l’efficacité de la prière, de peur qu’on ne se moquàt de lui. Ce qui me charme dans mes Espagnols, c’est l’absence complète de cette hypocrisie, qui n’abandonne jamais l’homme comme il faut de Paris. Les espagnols sont tout à leur sensation actuelle. De là folies qu’ils font par amour, et leur profond mépris pour la société française, basée sur des mariages conclus par des notaires.

    Un Français voyageait dernièrement du côté de Valence; il était porteur de quatre-vingts onces d’or (l’once vaut en ce pays-ci quatre-vingt-deux francs). Ce Français était bien coupable; il avait, de plus, une chaîne d’or à sa montre et quelques bagues. Les autorités d’un village où il voulut passer la nuit l’ont fait accabler de coups de bâton; quand il n’a plus pu se défendre, on lui a enlevé la chaîne, les onces, les bagues, et on l’a jeté en prison.

    Au bout de neuf jours, voyant qu’il ne mourait point, on l’a poussé hors de la prison, et il a été obligé de mendier pour arriver jusqu’a Valence.

    Le consul de France a été indigné; il s’est hâté d’écrire à son ambassadeur, lequel a écrit au gouvernement de la reine, qui a ordonné une enquête. Les autorités du village, les magistrats chargés de cette enquête ont déclaré que le Français était un carliste; la vérité leur était bien connue; mais ils ont considéré que l’alcade du village et ses adjoints, qui avaient dévalisé le Français, seraient déshonorés si la vérité était connue.

    Ces messieurs ont donc déclaré que le Français était un calomniateur, et, en conséquence, l’ont condamné à la prison.

    Pour n’être pas jeté en prison à Valence, le Français a dû chercher un refuge dans la maison du consul. Celui-ci a écrit de nouveau à Madrid; l’ambassadeur n’a pas craint de retarder le succès de ses grandes négociations en poursuivant le redressement d’une injustice qui n’intéressait qu’un seul Français; et enfin l’alcade voleur ou les juges, je ne sais lesquels, ont été destitués.

    Il me semble que, depuis la mort de Ferdinand VII, l’esprit public, en Espagne, a fait un pas immense; les prêtres et les moines ont perdu tout crédit politique: l’opinion veut les réduire à administrer les sacrements.

  • Llega María Cristina para casarse con Fernando VII

    Llega D.a María Cristina de Borbon para casarse con el rey Fernando VII.

  • Nieva

    La temperatura llega el día 29 a -4.5ºC. Se hiela el Ebro en Tortosa, grandes fríos en toda la vertiente Mediterránea.

  • Nieva

    Nueva entrada fría en un invierno extraordinario.

  • Fiesta de Corpus Christi; ropa y belleza de las españolas; la Barceloneta; gegants, pan, circos, y la ruina de España

    It was the celebration of the feast of Corpus Christi when we were at Barcelona; and the first evening that I was ashore there, I had an opportunity of witnessing one of the grandest religious processions with which that festival is commemorated. Nearly all the inhabitants of Barcelona turned out en masse, and proceeded to the small town of Barcelonetta, which stands upon a neck of land lying to the northward and eastward of the city. We stationed ourselves about midway between Barcelona and Barcelonetta, where we had an excellent opportunity of seeing the procession as it passed. It is not my design to give a minute description of it. It was headed by a large proportion of the clergy of every grade, who were dressed in their richest robes, and carried torches and banners. The citizens followed in their train, not in any regular order, but as the convenience and pleasure of each individual dictated. The whole procession was nearly an hour in passing us, and we had a fine opportunity of scrutinizing on a large scale the dress and beauty of the Spanish ladies. In this we were not a little aided by our theatrical Mentor.

    Spain is, I believe, the only country in the civilized world, where the costume of females is not affected by rank; but there the belle who captivates the hearts of half the courtiers in the kingdom is not distinguished in her dress, except by its superior richness, from the poor country girl who brings in every morning to market her basket of fruits or vegetables, and beguiles the tedium of her walk by the uncouth strains of the fandango song, with which her enamorado had serenaded her on the preceding evening. Of all the female costumes with which I am acquainted, I do not hesitate to avow a decided preference for the Spanish. The gala dress of a Spanish lady is always black. It is neat, modest, and appropriate.

    It is impossible that it should be gaudy or ostentatious. The principal distinction between the Spanish female costume and that of other countries, is the black lace mantilla worn upon the head. This supplies the place of a bonnet, and is, to my eye, infinitely more beautiful. The basquina, or gown, does not differ essentially from that in use among French, English, and American ladies, except that it is made a little shorter, in order to display more fully the foot and ankle, of which the Spanish fair are generally excessively vain. In company, whether in summer or winter, a fan is an indispensable article. In love matters, a Spanish lady can carry on a conversation as intelligibly with her fan and eyes, as with her tongue and lips.

    Female beauty in Spain is quite a different thing from what it is in the United States.

    They make less account there of those delicacies of complexion, that regularity of features, and a thousand other light and airy graces, so much valued among us; and look more to the soul expressed in the countenance. To a Spaniard a fine eye, full of life and expression, is an atonement for almost every other species of ugliness. Black is the only colour ever celebrated in their love songs, and they are accustomed to say that persons with blue eyes ought to see better in the night than in the daytime, because they have ojos de gala [«Cat’s eyes»] The Spanish women are generally well formed. Their feet and ankles are renowned all the world over for their smallness and symmetry.

    When the procession had nearly passed us, we joined in with the crowd, and proceeded to Barcelonetta. This is the most singular-looking place I ever saw. It is an exact square, and has twenty-four streets intersecting each other at right angles. The houses are of brick, and two stories high. They are all of the same size, with the same number of doors, windows, and apartments. Every one, in short, is the exact image of its neighbour. Temporary board seats had been constructed, and almost every street in the place was lined with a row of ladies on each side of it. When the services in the church were ended, and the clergy issued forth, the whole immense assemblage rose, and the gentlemen all uncovered themselves. Our little lawyer whispered us to take off our hats, unless we wished to attract the gaze of the populace, and excite the indignation of the friars. At the same time he more than intimated that he looked upon the whole ceremony as a mere piece of mummery, and conformed to the general usage in this respect only to avoid the anathemas of the priesthood.

    Every time I was ashore in Barcelona, I saw two colossal female dolls dancing through the streets. They were constantly followed by immense crowds of people. This was also a part of the ceremony of the Corpus Christi.

    The people of Barcelona, like those in other parts of Spain, are excessively fond of processions, balls, masquerades, theatrical representations, and public spectacles of every kind. Madrid for bull fights, and Barcelona for masquerades, leave all the other cities of Spain far behind them. «Bread, amusements, and executions,» was a motto of one of the Kings of Naples, and it is the true policy of every despot in existence. To enable the people to procure the bare necessaries of life, to furnish them with amusements to drown their cares and make them forget their oppressions, and to multiply executions to let them know that the sword of power is suspended over their heads by a hair, — all this is the very quintessence of despotism.

    The excessive fondness for public shows and public assemblies, prevalent in Spain, indicates, in my opinion, an extremely unintellectual state of the people. » A good man,» Solomon says, » is satisfied from himself.» In a somewhat different sense, it is not perhaps less true that an intellectual people will be satisfied from their own meditations. I should.regret exceedingly to see a taste for public spectacles and assemblies, fitted to minister only to the gratifications of sense, gaining ground in this country. I could not but regard it as a proof that the general intelligence and virtue for which my countrymen are now so honourably distinguished, were on the decline, and as the harbinger of those vicious and degrading excesses, which never fail to follow in the train of ignorance and corruption. There are men in Spain who see and mourn over this state of things, but they have no power to remedy it. I do not state this unadvisedly. A gentleman to whom I have more than once had occasion to refer in the course of this work, said to me one day in a conversation on this very subject, » Sir, I love my country; every particle of my flesh and every drop of my blood are Spanish, and I am proud of the name of Spaniard ; but Spain is degraded, lost, ruined; her inhabitants at this moment are more ignorant, wretched, and vicious than those of any other country in Europe; and at present I see no prospect of an amelioration. Ah! my dear sir, the only sad consolation I have left is, that I shall not long survive to behold the miseries and disgraces of my native land.»

  • Encontrado el aeronauta Orlandi después de casi morir de frio sobre Vallvidrera y ahogarse en Badalona

    El aereonauta Orlandi.

    Del Diario de Barcelona del 29 [de octubre] tomamos la siguiente curiosa reseña de los peligros que corrió Orlandi en la ascension aereostática que ha hecho últimamente en la capital del Principado:

    «Hasta ayer por la mañana no se tuvo noticia cierta del paradero del intrépido aereonauta señor Orlandi.—La Providenció le salvó de una muerte que parecía casi inevitable, despues de haber luchado con toda clase de peligros, pues en poco estuvo que no pereciese en lugar desconocido y sin auxilio humano, como el infortunado Mr. Arban. Contra todo lo que se aseguraba, y contra todas las conjeturas de probabilidad, su globo vino á caer, segun su cálculo, sobre unas dos millas mar á dentro, á alguna distancia de frente la playa de Badalona.

    Segun relacion de una persona respetable amiga del señor Orlandi y que ayer le estuvo acompañando durante toda la tarde, el globo llegó hasta colocarse sobre las montañas de Vallvidrera; pero envuelto despues en la densa nube que le ocultó de la vista de la multitud, empezó para el osado viagero una série de espantosos sufrimientos. Su rostro y toda la ropa que llevaba puesta se cubrieron de una gruesa capa de nieve, mientras que un fuerte granizo, acompañado de relampagos, le molestaba de continuo.

    Probó de ir ascendiendo y sobre la nube vió otra vez el sol, pero observando que cambiaba el viento en la direccion del sudoeste, y que aquella habia cobrado una gran estension, resolvio hacer uso de la válvula para caer sobre la tierra, que no podia absolutamente distinguir.

    El viento le arrastraba con una rapidez estraordinaria, y aunque el descenso era muy veloz, vino á caer dentro del agua, quedando completamente sumergido entre las olas por un breve instante, pero agarrado de las cuerdas del globo, pudo apoyarse en el mismo, luchando con crueles angustias. El creia haber distinguido no lejos del punto en que se hallaba un vapor y alguna otra embarcacion, pero pronto se convencio que por lo alterado de la mar no era fácil que esperase socorro por aquella parte.

    Una, dos, tres, cuatro horas se pasaron de una ansiedad que rayaba en la desesperacion. Milagrosamente las mismas olas, que cada vez cobraban mayor embrabecimieato le arrojaron á la vecina orilla á eso de las diez de la noche.—Toda la maquinaria y aparato estaba completamente destruido; pero el globo seguía aun intacto, y él, un hombre solo, con las piernas dentro del agua, hacia esfuerzos sobrehumanos para salvar el resto de toda su fortuna y que le costaba unos tros mil duros. Pero quiso la fatalidad que así como un golpe de mar lo había tirado á la playa, otro golpe igual se llevó tras sí el globo sin que aya vuelto á aparecer.

    El señor Orlandi permanecio largo rato tendido sobre la arena, estenuado por el frio, la agitacion y las imponderables fatigas que había tenido que soportar.—Cuando recobró algun tanto de aliento, se levantó como pudo, y á tientas so encaminó por el primer sendero que le deparaba la casualidad en busca de un albergue en donde pasar la noche.

    Empero habia ya caminado cosa de una milla sin lograr su objeto, cuando los ladridos de un perro le hicieron presentir que no estaba léjos de alguna habitacion.—El perro pertenecía á un carabinero, quien al principio le tomaba por un contrabandista, y le dió el «quién vive» preparando su arma.

    Por fortuna la voz conmovida del señor Orlandi, le dió á comprender que no era un defraudador de los derechos de la Hacienda, sino una persona victima de fatal desgracia.—Reconociole por el hombre del globo, condoliose de su situacion y le acompañó á una casilla del resguardo, en donde él mismo y sus compañeros le socorrieron, y despues le acompañaron hasta Badalona.

    En esta villa se le proporcionó ropa y un cómodo hospedaje, pero a pesar do todos los buenos cuidados que se le prodigaron, el señor Orlandi no pudo entrar en calor hasta ayer por la mañana, en que dió aviso á sus amigos de que pasasen á buscarle.

    El señor Orlandi seguia ayer noche en esta ciudad bastante indispuesto, pero no presenta síntoma alguno alarmante. Aunque de avanzada edad, tiene presencia de espíritu y es muy robusto. Los brazos y alguna parte de su cuerpo estaban, segun se nos aseguró, muy acardenalados.

    Los consuelos de la amistad, sin embargo, podian á duras penas templar el amargo desconsuelo de que se hallaba poseido. Es ciertamente una situacion bien lastimosa la de ese hombre á quien acompaña una antigua celebridad, la de verse espuesto á los mas espantosos percances, despues de haber emprendido su viage sin poder realizar de mucho los crecidos gastos que este le ocasionaba, y para colmo de infortunio perder de un soplo su fortuna con la desaparicion del globo.

    Compadecemos de todas veras su triste y dolorosa posicion. La atmósfera de Barcelona es de mal sino para los aereonautas. ¿Quién querrá ahora emprender nuevas ascensiones á la vista de las murallas de esta capital, al recordar la desaparicion de Mr. Arban, y los lamentables contratiempos de que acaba do ser juguete el señor Orlandi?

  • Publicación de la amnistía de María Cristina para los liberales exiliados

    Publícase el decreto de amnistía espedido en 10 de octubre anterior por la reina Cristina, que regentaba la corona por enfermedad de su esposo Fernando VII.

  • Predicción de la Primera Guerra Carlista

    Juicio del año

    ¡Año fatal! ¡Año atroz!
    Sañudo tus puertas abre
    El sanguinario Mavorte,
    El númen de los combates.

    ¿Oís zumbar el cañon?
    ¿Oís como cruje el parche?
    ¡Qué de estragos! ¡Qué de horrores!
    Temblad míseros mortales.

    Arrisadas las campiñas,
    Demolidas las ciudades……
    ¿Mas donde voy? ¿Quien me manda
    Ser profeta de desastres?

    No siempre el dios de la guerra
    La lanza horrorosa blande,
    El yelmo ciñe y embraza
    El escudo de diamante.

    Tambien en tálamo dulce
    De rosas y de arrayanes
    Le aduermen blandas caricias
    Entre coloquios amantes.

    Grato consorte de Vénus,
    Del Amor felice padre,
    Las Gracias en torno suyo
    Vierten aromas suaves.

    Alzad los turbados ojos
    Al alto Olimpo, y miradle
    Nuncio de paz y ventura;
    No de rapiña y de sangre.

    No en los campos de la Tracia
    Rueda su carro execrable;
    Que en los vergeles de Chipre
    Entona cantos nupciales.

    ¡Año dichoso, recuerdo
    De las Saturnias edades!
    Dejad la azada, colonos;
    La aguda reja descanse:

    No os fatigueis, artesanos;
    Abandonad los telares:
    Holgad y dormid, pastores
    Aunque el lobo os amenace.

    Ya sin cultivo la viña,
    Ya el barbecho sin afanes
    Colman de grano las eras
    Y de mosto los lagares.

    Ved cual su copia Amaltea
    Do quiera pródiga esparce:
    Mirad de leche y de miel
    Brotar el monte raudales.

    Ya el olivo, ya el naranjo……
    Pero miento mas que un sastre,
    Y harto naranjo será
    El que mis bolas se trague.

    Valga la verdad: el mundo
    Siempre es el mismo, aunque rabien
    Gitanos estafadores
    Y astrólogos charlatanes.

    ¿Que nos importa Saturno
    Ni su mentido linage?
    ¿Quien es Vénus? Una puerca.
    ¿Quien es Febo? Un botarate.

    ¿Que se nos da de que el dia
    Lunes ó Martes se llame?
    Para holgazanes y bobos
    Todos los dias son Martes.

    Sobriedad, virtud, trabajo;
    Estas son, lector, las bases
    De la riqueza, y la dicha,
    Y la paz de los hogares.

    Con el sudor de tu frente…..
    Ya me entiendes; ya los sabes:
    Y, como dice el refran,
    ¿Donde irá el buey, que no are?

    Trabaja pues ¡pese al Diablo!
    Y con esto, y con un vale,
    Y un Dios sobre Todo, amen,
    Aquí doy fin al romance.

  • Simulacro de torneo con motivo de la jura de Isabel II

    En el local que media entre la puerta de S. Antonio y las huertas de S. Beltran se celebra un simulacro de torneo con motivo de la jura de Isabel II.

  • Empieza a trabajar la máquina de vapor en la fábrica Bonaplata, la primera en España

    Pónese en movimiento la máquina de vapor de los SS. Bonaplata, Vilarregut, Rull y compañía que fue la primera de España.

  • Se quema la fábrica de maravillas de Bonaplata & Cia

    [Escrito el 1834:]

    La fábrica de [Bonaplata, Vilaregut, Hull y compañía] empezó á montarse el año 1832: es la primera que armó telares de tejer mecánicamente, y que introdujo asimismo el uso del hierro colado, planteando la fundición y construcción de máquinas. Esta sociedad tuvo también la primera máquina de pintar indianas: ahora, pues, no solamente pueden construirse todas las máquinas necesarias para sus talleres, sino que recibiendo el algodon de Motril en rama, sale de ellos pintado y dispuesto á ser cortado para vestidos en competencia con los extrangeros. Tiene empleadas de 6 á 700 personas. La utilidad que este establecimiento ha producido á la provincia es imponderable; pues separando el proporcionar la subsistencia á muchas familias, ha servido como de modelo para propagar los conocimientos y mejoras en una infinidad de ramos. Los maquinistas, cerrajeros, carpinteros, han visto y cogido allí ideas que solo un largo y dispendioso viaje les hubiera tal vez proporcionado. La filatura de algodones ha hecho una completa revolución; los tejidos ganan considerablemente en finura y economía; las máquinas para pintar telas se propagan, y veinos hoy en la provincia una porción de máquinas de vapor, unas marchando, otras planteándose, cuando el año 30 se creía imposible su plantificación en este pais. No solo la maquinaria ha ganado en la introducion de esta fundería, sino que también todas las artes en general; y construyéndose allí balcones, rejas para jardines, candelabros, columnas, y por fin toda clase de adornos, hay la oportunidad de dar formas elegantes y de gusto á las obras, haciéndolas mucho mas baratas. Esta ligera reseña prueba, que si bien nuestra industria está en su infancia, va progresando cuanto le permiten las circunstancias, y que por consiguiente su progreso ó retroceso depende de la protección que reciba del Gobierno, ó del descuido con que se mire este ramo de la riqueza pública.

    […]

    Por este mismo tiempo mandó el Rey Fernando VII que no se hicieran mas concesiones para introducir artículos elaborados, resolución que arrancaron las repetidas reclamaciones, que de Cataluña fueron dirigidas al monarca. Con esta declaración entusiasmáronse los industriosos catalanes, y su genio emprendedor les hizo comprometer de nuevo sus capitales, tomando ademas á préstamo cantidades considerables, pertenecientes á españoles que habían hecho su fortuna en las Americas.

    Mirábanse en ciertas naciones con celo y con temor los adelantos de la industria catalana; la fábrica de Bonaplata ya montada en 1833, recibía el algodón en rama, y ofrecía al consumo los tejidos acabados dentro del establecimiento; la fundición ofrecía máquinas, que anteriormente se traian del estrangero; dilatábase el corazón con un porvenir lisonjero para la industria del pais, cuando la guerra civil estalla en el terreno mas montuoso de Cataluña; cuando las pasiones se agitaron dentro del recinto de Barcelona hasta el punto de intervenir la preocupación, la mala fe y el interés en el incendio de aquel magnifico establecimiento, en la noche del 5 de agosto de 1835, noche de terrible recuerdo, en que pudieron gozarse los enemigos de la industria de nuestro pais, viendo desaparecer aquella escuela normal de que tanto partido obtenían ya los fabricantes españoles. En esta guerra desastrosa tuvieron que presenciar los catalanes los incendios que redujeron á cenizas centenares de fábricas. Como si se tratase de una cruzada conlra la industria española, hombres que por fortuna no habían nacido en el suelo español, se gozaban en ver las llamas de las poblaciones mas industriosas: los pueblos de Manlleu, Ripoll, San Pedor, Moyá, Gironella y otros, atestiguan con sus escombros, demuestran con sus cenizas, la verdad de nuestro aserto. No vaciló á pesar de esto la fe que Cataluña tiene en su porvenir industrial: muchos capitalistas de los pueblos de la montaña, y aun de la marina, fueron á establecerse en Barcelona; y mientras los españoles combatían en las mismas cercanías de la capital del Principado, dentro de la ciudad se levantaban suntuosos edificios destinados á la fabricación de hilados y tejidos. Pero en muchos pueblos no fué posible ni abandonar las fábricas ni trasladar los capitales; y allí luchando contra todos los elementos destructores de la guerra, transporatando por convoyes, que protegían gruesas columnas de soldados de la Reina, materiales, géneros y aun dinero para el pago de los operarios, se sostuvieron determinadas fábrica, ya trabajando en los talleres, ya combatiendo en las murallas.

  • Washington Irving sobre Barcelona, la opera, el embajador turco, una audiencia con Isabel II, la estupidez y crueldad del conde de España

    I am delighted with Barcelona. It is a beautiful city, especially the new part, with a mixture of Spanish, French, and Italian character. The climate is soft and voluptuous, the heats being tempered by the sea breezes. Instead of the naked desert which surrounds Madrid, we have here, between the sea and the mountains, a rich and fertile plain, with villas buried among groves and gardens, in which grow the orange, the citron, the pomegranate, and other fruits of southern climates.

    We have here, too, an excellent Italian opera, which is a great resource to me. Indeed, the theatre is the nightly place of meeting of the diplomatic corps and various members of the court, and there is great visiting from box to box. The greatest novelty in our diplomatic circle is the Turkish Minister, who arrived lately at Barcelona on a special mission to the Spanish Court. His arrival made quite a sensation here, there having been no representative from the Court of the Grand Sultan for more than half a century. He was for a time quite the lion; everything he said and did was the theme of conversation. I think, however, he has quite disappointed the popular curiosity. Something oriental and theatrical was expected — a Turk in a turban and bagging trousers, with a furred robe, a long pipe, a huge beard and moustache, a bevy of wives, and a regiment of black slaves. Instead of this, the Turkish Ambassador turned out to be an easy, pleasant, gentleman-like man, in a frock coat, white drill pantaloons, black cravat, white kid gloves, and dandy cane ; with nothing Turkish in his costume but a red cap with a long, blue silken tassel. In fact, he is a complete man of society, who has visited various parts of Europe, is European in his manners, and, when he takes off his Turkish cap, has very much the look of a well-bred Italian gentleman. I confess I should rather have seen him in the magnificent costume of the East; and I regret that that costume, endeared to me by the Arabian Nights’ Entertainments, that joy of my boyhood, is fast giving way to the levelling and monotonous prevalence of French and English fashions. The Turks, too, are not aware of what they lose by the change of costume. In their oriental dress, they are magnificent-looking men, and seem superior in dignity of form to Europeans; but, once stripped of turban and flowing robes, and attired in the close-fitting, trimly cut modern dress, and they shrink in dimensions, and turn out a very ill-made race. Notwithstanding his Christian dress, however, I have found the Effendi a very intelligent and interesting companion. He is extremely well informed, has read much and observed still more, and is very frank and animated in conversation. Unfortunately, his sojourn here will be but for a very few days longer. He intends to make the tour of Spain, and to visit those parts especially which contain historical remains of the time of the Moors and Arabs. Granada will be a leading object of curiosity with him. I should have delighted to visit it in company with him.

    I know, all this while you are dying to have another chapter about the little Queen, so I must gratify you. I applied for an audience shortly after my arrival, having two letters to deliver to the Queen from President Tyler; one congratulating her on her majority, the other condoling with her on the death of her aunt. The next day, at six o’clock in the evening, was appointed for the audience, which was granted at the same time to the members of the diplomatic corps who had travelled in company with me, and to two others who had preceded us. It was about the time when the Queen drives out to take the air. Troops were drawn up in the square in front of the palace, awaiting her appearance, and a considerable crowd assembled. As we ascended the grand staircase, we found groups of people on the principal landing places, waiting to get a sight of royalty. This palace had a peculiar interest for me. Here, as often occurs in my unsettled and wandering life, I was coming back again on the footsteps of former times. In 1829, when I passed a few days in Barcelona, on my way to England to take my post as Secretary of Legation, this palace was inhabited by the Count de Espagne, at that time Captain General of the province. I had heard much of the cruelty of his disposition, and the rigor of his military rule. He was the terror of the Catalans, and hated by them as much as he was feared. I dined with him, in company with two or three English gentlemen, residents of the place, with whom he was on familiar terms. In entering his palace, I felt that I was entering the abode of a tyrant. His appearance was characteristic. He was about forty-five years of age, of the middle size, but well set and strongly built, and became his military dress. His face was rather handsome, his demeanor courteous, and at table he became social and jocose ; but I thought I could see a lurking devil in his eye, and something hardhearted and derisive in his laugh. The English guests were his cronies, and, with them, I perceived his jokes were coarse, and his humor inclined to buffoonery. At that time, Maria Christina, then a beautiful Neapolitan princess in the flower of her years, was daily expected at Barcelona, on her way to Madrid to be married to Ferdinand VII. While the Count and his guests were seated at table, after dinner, enjoying the wine and cigars, one of the petty functionaries of the city, equivalent to a deputy alderman, was announced. The Count winked to the company, and promised a scene for their amusement. The city dignitary came bustling into the apartment with an air of hurried zeal and momentous import, as if about to make some great revelation. He had just received intelligence, by letter, of the movements of the Princess, and the time when she might be expected to arrive, and had hastened to communicate it at headquarters. There was nothing in the intelligence that had not been previously known to the Count, and that he had not communicated to us during dinner; but he affected to receive the information with great surprise, made the functionary repeat it over and over, each time deepening the profundity of his attention ; fmally he bowed the city oracle quite out of the saloon, and almost to the head of the staircase, and sent him home swelling with the idea that he had communicated a state secret, and fixed himself in the favor of the Count. The latter returned to us laughing immoderately at the manner in which he had played off the little dignitary, and mimicking the voice and manner with which the latter had imparted his important nothings. It was altogether a high farce, more comic in the acting than in the description; but it was the sportive gambolling of a tiger, and I give it to show how the tyrant, in his hours of familiarity, may play the buffoon.

    The Count de Espagne was a favorite general of Ferdinand, and, during the life of that monarch, continued in high military command. In the civil wars, he espoused the cause of Don Carlos, and was charged with many sanguinary acts. His day of retribution came. He fell into the hands of his enemies, and was murdered, it is said, with savage cruelty, while being conducted a prisoner among the mountains. Such are the bloody reverses which continually occur in this eventful country, especially in these revolutionary times.

    I thought of all these things as I ascended the grand staircase. Fifteen years had elapsed since I took leave of the Count at the top of this staircase, and it seemed as if his hardhearted, derisive laugh still sounded in my ears. He was then a loyal subject and a powerful commander; he had since been branded as a traitor and a rebel, murdered by those whom he had oppressed, and hurried into a bloody grave. The beautiful young Princess, whose approach was at that time the theme of every tongue, had since gone through all kinds of reverses. She had been on a throne, she had been in exile, she was now a widowed Queen, a subject of her own daughter, and a sojourner in this palace.

    On entering the royal apartments, I recognized some of the old courtiers whom I had been accustomed to see about the royal person at Madrid, and was cordially greeted by them, for at Barcelona we all come together sociably as at a watering place. The «introducer of ambassadors» (the Chevalier de Arana) conducted my companions and myself into a saloon, where we waited to be summoned into the royal presence. I, being the highest in diplomatic rank of the party present, was first summoned. On entering, I found the little Queen standing in the centre of the room, and, at a little distance behind her, the Marchioness of Santa Cruz, first lady in attendance…

  • Primeros mosaicos de asfalto

    D. Nicolás Damato introduce el mosaico de asfalto, y ejecuta la primera obra del mismo en las tres tiendas de la casa de D. Antonio Tapis en la calle de Fernando VII.

  • La Santísima Trinidad

    La Santísima Trinidad.

    El domingo que precede a la fiesta del Corpus celebra la Iglesia la de la santísima Trinidad. Ninguna costumbre que de notar sea ofrece este dia, aunque es consiguiente la solemne funcion que tiene lugar en la parroquia de san Jaime, por hallarse establecida en el templo que perteneció á los PP. trinitarios calzados. Esta funcion suele ser muy concurrida por estar la iglesia situada en una de las mejores calles de la ciudad, cual es la de Fernando VII.

    Por lo demás este domingo es como cualquiera otro dia de fiesta de la primavera con respecto á poder madrugar, y dar un paseo por el mercado de las flores, ó esperar el mediodía para ir á estrujarse en la rambla de capuchinos por la acera de la fonda de Oriente, donde el resol deslumhra , el polvo sofoca, el calor fastidia, y el continuo paso de carruages pone á los concurrentes en un continuo peligro de verse estropeados. Pero van allí algunas hembras, y este es el reclamo: donde van ellas allí van ellos; aunque á conocer ellas los visages que los rayos del sol les obligan á poner, por Dios que no fueran allí á lo que van. ¿Yá qué van? ¿á tomar el fresco? no lo hace; ¿á hacer ejercicio? es muy mal sitio; ¿á parecer bien? díganlo ellos.