Etiqueta: carlismo

  • Entra Fernando VII para suprimir a los Malcontents

    Entra Fernando VII, que vino á Cataluña para apaciguar la guerra que en ella se habia movido á favor de su hermano el infante D. Cárlos.

  • Stendhal: sufrimiento de los españoles bajo el proteccionismo catalán, real cleptocracia, autenticidad española, Real Academia, afrancesados, terror del Conde de España, teatro, relación arriero-mulas, religiosidad

    [E]nfin, le lendemain vers midi nous avons aperçu la citadelle de Mont-Joui, qui domine Barcelone. A deux lieues de la ville, nous avons loué d’un jardinier une petite voiture à porter des legúmes; nous étions excédés de fatigue. C’est dans cet équipage que nous avons paru à la Rambla, joli boulevard situé au milieu de Barcelone. Là se trouve l’auberge de Cuatros Naciones …, où enfin nous avons trouvé un dîner [toda la comida en Mataró estaba estropeada por el uso de aceite rancio]: ce plaisir a été fort vif.

    Après dîner nous nous sommes occupés du visa de nos passeports; je veux partir demain pour retourner en France. Mes compagnons, vifs et résolus, et partant assez aimables, mais dont les allures me sont fort suspectes, ne me semblent pas plus curieux que moi de faire un long séjour à Barcelone.

    Au sortir de la police, qui nous a reçus avec un silence inquisitorial et de mauvais augure, nous sommes allés acheter des pâtés. J’ai acheté, d’un marchand italien, une bouteille d’huile de Lucques et un morceau de parmesan. Après quoi, délivré de tout souci, je me suit promené par la ville, jouissant du délicieux plaisir de voir ce que je n’avais jamais vu.

    Barcelone est, à ce que l’on dit, la plus belle ville d’Espagne après Cadix; elle ressemble à Milan; mais, au lieu d’être située au milieu d’une plaine parfaitement plate, elle est adossée au Mont-Joui. On ne voit point la mer, de Barcelona; cette mer, qui ennoblit tout, est cachée par les fortifications qui sont au bout de la Rambla.

    Je n’ose dire les réflexions politiques que j’ai faites pendant un séjour de vingt heures; et pourtant jamais je n’ai tant pensé.

    Parmi les cinq ou six légions de la garde nationale de Barcelona, il en est une composée d’ouvriers qui fait peur à toutes les autres. Quand les carlistes approchent, on se réconcilie avec cette légion qui porte des blouses et que l’on suppose capabale de faire le coup de fusil. Quand on n’a plus peur des carlistes on cherche querelle aux gens à blouses et on les accuse de jacobinisme. La légion énergique dit, pour sa défense, qu’elle suit les principes du célèbre Volney, auteur des Ruines. Volney, Raynal, Diderot et les autres auteurs un peu emphatiques à la mode en France lors de la prise de la Bastille, sont les oracles de l’Espagne.

    Il faut toutefois observer qu’à Barcelona on prêche la vertu la plus pure, l’utilité de tous, et qu’en même temps on veut avoir un privilége: contradiction plaisante.

    Les Catalans me semblent absolument dans le cas de messieurs les maîtres de forges de France. Ces messieurs veulent des lois justes, à l’exception de la loi de douane, qui doit être faite à leur guise. Les Catalans demandent que chaque Espagnol qui fait usage de toile de coton paye quatre francs par an, parce qu’il y a au monde une Catalogne.

    Il faut que l’Espagnol de Grenade, de Malaga ou de la Corogne n’achète pas les cotonnades anglaises, qui sont excellentes et qui coûtent un franc l’aune, par exemple, et se serve des cotonnades de Catalogne, fort inférieures, et qui coûtent trois francs l’aune. A cela près, ces gens-ci sont républicains au fond et grands admirateurs de Jean-Jacques Rousseau et du Contrat social; ils prétendent aimer ce qui est utile à tous et détestent les priviléges de la noblesse qu’ils n’ont pas, et qu’ils veulent continuer à jouir des priviléges du commerce, que leur turbulence avait extorqués jadis à la monarchie absolue. Les Catalans sont libéraux comme le poète Alfieri, qui était comte et détestait les rois, mais regardait comme sacrés les priviléges des comtes.

    Nos fabricants de fer de la Champagne et du Berry ont au moins un raisonnement à leur service: si vous recevez les excellents fers de Suède, le fer sera pour rien et les Suédois pourront acheter les vins de France, mais nos usines tomberont. Tous les trente ans il y a dix ans de guerre. Alors vous ne pourrez plus recevoir les fers de Suéde, et que deviendrez-vous?

    La Rambla m’a charmé; c’est un boulevard arrangé de façon que les promeneurs sont au milieu, entre deux lignes d’assez beaux arbres. Les voitures passent des deux côtés le long des maisons es sont séparées des arbres par deux petits murs de trois pieds de haut qui protégent les arbres.

    On ne parle que d’intervention; je trouve peu digne de la fierté espagnole de demander toujours la charité. Qui nous a aidés en 1793 et 1794? Toute l’Europe nous faisait une guerre acharnée. Un grand homme, Pitt, avait juré la perte de la France. Aucun roi ne fait la guerre à l’Espagne, et surtout il n’y a plus de grands hommes.

    En 1792, la France avait des hommes tels que Sieyès, Mirabeau et Danton. Ces deux derniers ont volé. Qu’importe? ils ont sauvé la patrie; ils ont faite ce qu’elle est. Sans eux nous serions peut-être comme la Pologne, et l’ordre régnerait à Paris (Allusion aux paroles prononcées à la Chambre des députés par le comte Sébastiani, ministre des affaires étrangères, à propos de la capitulation de Varsovie, qui avait eu lieu le 8 septembre 1831), de même qu’à Varsovie. L’Espagne serait heureuse d’avoir de tels hommes, dût-elle les payer deux millions chacun: ce n’est pas le quart de ce que ses rois ont volé chaque année.

    Supposons un général qui, depuis sept ans, eût gouverné Alger avec talent; qu’importerait qu’il eût volé sept millions?

    – Barcelone, le …. 1837 [sic].

    J’ai une inclination naturelle pour la nation espagnole; c’est ce qui m’a amené ici.

    Ces gens-là se battent depuis vingt-cinq ans pour obtenir une certaine chose qu’ils désirent. Ils ne se battent pas savamment; un dixième seulement de la nation se bat; mais, enfin, ce dixième se bat, non pour un salaire, mais pour obtenir un avantage moral. Chez les autres peuples, on voit des gens qui se battent pour obtenir des appointements ou des croix.

    J’aime encore l’Espagnol parce qu’il est type; il n’est copie de personne. Ce sera le dernier type existant en Europe.

    Tout ce qui est riche ou noble, en Italie, est une copie du grand seigneur français, tremblant toujours de ce qu’on dira de lui. Les grands seigneurs espagnols que nous avons entrevus à Paris ne sont pas copies. Chez eux je ne vois nullement le besoin d’être rassurés sur l’estime qu’ils se portent, et ils n’ont aucun souci de l’opinion des cent nigauds bien vêtus rassemblés chez l’ambassadeur voisin.

    Que ne fait pas au contraire le grand seigneur allemand ou italien: 1º pour pénétrer dans le salon de l’ambassade voisine; 2º pour y faire effet? L’Espagnol y vient plutôt comme curieux, pour voir ces singeries, puisqu’il est à Paris.

    Je brûlais d’aller voir le jardin de Valence. On me dit qu’il y a des moeurs singulières. Les artisans travaillent assis. Tous les samedis on peint en blanc l’intérieur des maisons avec de la chaux et les planchers en rouge.

    On m’assure, ce qui est bien autrement difficile à croire, que les Espagnols commencent à ne plus tant respecter les moines.

    Un mois après l’entrée des Français (1808), les moines prédirent que le jour de la Toussaint tous les Français seraient exterminés par le feu du ciel. Les bons Espagnols croyaient si fermement en cette prédiction, bien justifiée par tous les excès des Français, que lorsque, le jour de la Toussaint arrivé, elle ne s’accomplit pas, ils commencèrent à douter des moines.

    Étranges voleries dont on me fait le récit authentique, un chef volait l’autre. Haute probité du maréchal Saint-Cyr, du maréchal Suchet. Étonnante, incroyable bravoure des Français au siége de Tarragone, à la prise du fort Olive par M. Duchamp.

    La bataille de Vittoria n’a jamais existé, me disait ce soir le lieutenant-colonel P… On portait comme morts à cette bataille les hommes et les chevaux que quelques régiments se faisaient payer en sus de ce qui existait. Extrême incapacité du maréchal et du roi qui commandaient l’armée française à Vittoria. Ils ne défendirent pas le passage que jamais l’armée anglaise n’aurait osé forcer. Les troupes étaient affamées de rentrer en France; il eût fallu un caractère de fer, un autre maréchal Davoust pour les empêcher de quitter l’Espagne en courant. Tout cela m’a été raconté avec l’accent et l’enthousiasme de la vérité; mais je n’ai été témoin d’aucun de ces faits.

    Cet Espagnol, qui garde un silence farouche depuis le commencement de la soirée, disait-on ce soir aux Cuatro Naciones, se repaît, dans l’intérieur de son âme, des chimères les plus ravissantes.

    Remarquez bien ceci: ce n’est pas la réalité, c’est son imagination qui se charge de les lui fournir. Il résulte de là que, dans les moments de passion, la lorgnette du raisonnement est entièrement troublée; il ne peut plus apercevoir rien de ce qui exist réellement. Beaucoup d’Espagnols sont de bonne foi dans leur prétention de caste et de rang. Tel est évidemment pour moi don Eugenio (on prononce Eou-Kénio), le plus aimable de mes compagnons de voyage.

    Il me dit que l’Académie de langue espagnole s’est appliquée constamment à rapprocher l’orthographe et la prononciation. L’Académie française a fait le contraire et en est toute fière. Pour moi, toutes les fois que je vois une femme faire des fautes d’orthographe, je trouve que c’est l’Académie qui est ridicule. Le meilleur administrateur que j’aie vu dans mon voyage, homme d’un esprit supérieur et profondément occupé du fond des choses, cherche souvent ses mots après avoir fini sa lettre. C’est qu’il pense aux choses plus qu’à la forme baroque. Que de temps perdu! L’usage s’est laissé guider par le pédantisme d’une société, dans le sein de laquelle les gens d’esprit, les Duclos, les Voltaire, n’ont pas la parole.

    M. Sutto nous disait au souper des Cuatros Naciones:

    – Hier, j’étais assis à côté de madame Alber (Anglaise); j’ai été obligé de changer de place, tant son langage était vulgaire; je n’ai pu surmonter mon dégoût.

    – Ce qui nous déplaît le plus dans la ville oû nous sommes nés, dit M. Ipol, jeune philosophe, c’est ce langage vulgaire qui annonce des manières et des sentiments bas, et c’est précisément ce langage du peuple qui nous plaît le plus à l’étranger. Il est près de la nature, il est énergique, et la vulgarité que nous ne voyons pas ne peut nous empêcher d’être sensibles à ce premier mérite de toute langue poétique. A Barcelone, un arieros (muletier) m’enchante par son langage, sa personne me plaît; c’est un grand garçon, fort, vigoureux, rempli d’une énergie sauvage, dont la vue réjouit l’âme. A côté de lui, qu’est-ce qu’un grand d’Espagne? Un petit homme, haut de quatre pieds dix pouces, qui vous répète des articles de journaux sur les avantages d la liberté, se regarde attentivement dans toutes les glaces qu’il rencontre, et croit être un Parisien, parce qu’il est abonné au journal des modes. Eh! monsieur, avant tout, soyez Espagnol!

    A Barcelone, le grand problème était de rentrer en France. Tout calcul fait, nous avons osé prendre une voiture attelée de mules. Mes sept compagnons m’ont l’air de gens qui émigrent. On émigrerait à moins. La vie, en Espagne, est fort désagréable, et cet état de choses peut fort bien durer vingt ou trente ans encore.

    Plusieurs de mes compagnons ressemblent tout à fait à don Quichotte; c’est la même loyauté et la même absence de raison, dès qu’on arrive à certains articles. Les cordes qu’il ne faut pas toucher, c’est la religion out les priviléges de la noblesse. Ces messieurs me prouvent sans cesse, avec beaucoup d’esprit et une vivacité charmante, que les priviléges de la nobles sont utiles au peuple. Ce qui fait que je les aime, c’est qu’ils le croient.

    L’un d’eux a eu une dispute avec les autres, parce qu’il m’a dit: «Le peuple espagnol, au fond, n’est enthousiaste ni du gouvernement des deux chambres, ni de don Carlos; je n’en veux pour preuve que la course de Gomez, qui, avec quatre pauvres mille hommes, a traversé toute l’Espagne, de Cadix à Vittoria. Si l’Espagne avait été libérale, Gomez eût été écrasé. Si l’Espagne eût aimé don Carlos, Gomez eût réuni cent mille hommes.»

    Au moment de partir, nous allons prendre du chocolat dans la boutique d’un certain Piémontais, cachée dans une petite rue; je croyais presque qu’on me menait conspirer. Je me suis muni de vingt oeufs durs à l’auberge, j’ai du pain, du chocolat, etc.; en un mot, je ne serai pas réduit à dîner avec du pain trempé dans du vin qui contient un tiers d’eau-de-vie, ce qui fait mal à l’estomac.

    Mes compagnons espagnols sont d’un esprit bien supérieur à ceux que j’avais en venant. Par exemple, j’ai donné à entendre fort poliment que parler politique trois heures par jour me semblait suffisant. Ces messieurs me parlent avec beaucoup de plaisir de leurs grands poëtes dramatiques, dont la plupart ont des noms gutturaux abominables à prononcer. Ils prétendent que c’est par une véritable bizarrerie que les étrangers n’ont distingué parmi tan d’hommes supérieurs que Calderón et Lope de Véga; ils me citent Alarcon et d’autres noms qui m’échappent; tous ces poëtes ont, selon moi, un grand mérite et un grand défaut.

    Leur mérite, c’est que leurs pièces ne sont point une imitation plus ou moins élégante des chefs-d’oeuvre qui ont fait les délices d’un autre peuple. L’Espagne monarchique, obéissant à un honneur exagéré si l’on veut, mais tout puissant chez elle, faisant le bonheur ou le malheur de chaque homme, n’a point imité les tragédies par lesquelles Sophocle et Euripide cherchaient à plaire à la démocratie furibonde d’Athènes. Les pièces de fray Gabriel Tellès, par exemple, sont faites uniquement pour plaire aux Espagnols de son temps, et par conséquent peignent le goût et les manières de voir de ces Espagnols de l’an 1600. Voilà leur grand mérite.

    Le principal défaut des pièces espagnoles, c’est que, à chaque instant, les personnages récitent une ode remplie d’esprit sur les sentiments qui les animent, et ne disent point les mots simples et sans esprit que me feraient croire qu’ils ont ces sentiments, et qui, surtout, les exciteraient chez moi.

    Rapidité des mules espagnoles; elles ont chacune un nom: la Marquise, la Colonelle, etc. Le conducteur raisonne sans cesse avec elles: «Comment, Colonelle, tu te laisseras vaincre par la Marquise?» Il leur jette de petites pierres. Un jeune garçon, dont j’admire la légèreté, et qui s’appelle le Zagal, court à côté des mules pour accélérer leur marche; puis, quand elles ont pris le galop, il s’accroche à la voiture; ce manége est amusant. De temps en temps, ces mules donnent des coups de collier et galopent toutes ensemble; il faut ensuite s’arrêter cinq minutes, parce qu’il y a toujours quelque trait de cassé. Cette façon d’aller, propre aux peuples du Midi, est à la fois barbare et amusante; c’est le contraire des diligences anglaises, avec lesquelles j’ai fait cent quatre lieues en vingt-trois heures (de Lancastre à Londres).

    On nous parle sans cesse des carlistes; il est bien vrai qu’ils étaient près d’ici il y a huit jours; mais il me semble que maintenant ils sont à plus de dix lieues, vers l’Èbre. A la moindre alarme, mes compagnons se mettent en prière; ils appartiennent pourtant, trois du moins, à la haute société. Un Français n’oserait jamais prier, même en croyant à l’efficacité de la prière, de peur qu’on ne se moquàt de lui. Ce qui me charme dans mes Espagnols, c’est l’absence complète de cette hypocrisie, qui n’abandonne jamais l’homme comme il faut de Paris. Les espagnols sont tout à leur sensation actuelle. De là folies qu’ils font par amour, et leur profond mépris pour la société française, basée sur des mariages conclus par des notaires.

    Un Français voyageait dernièrement du côté de Valence; il était porteur de quatre-vingts onces d’or (l’once vaut en ce pays-ci quatre-vingt-deux francs). Ce Français était bien coupable; il avait, de plus, une chaîne d’or à sa montre et quelques bagues. Les autorités d’un village où il voulut passer la nuit l’ont fait accabler de coups de bâton; quand il n’a plus pu se défendre, on lui a enlevé la chaîne, les onces, les bagues, et on l’a jeté en prison.

    Au bout de neuf jours, voyant qu’il ne mourait point, on l’a poussé hors de la prison, et il a été obligé de mendier pour arriver jusqu’a Valence.

    Le consul de France a été indigné; il s’est hâté d’écrire à son ambassadeur, lequel a écrit au gouvernement de la reine, qui a ordonné une enquête. Les autorités du village, les magistrats chargés de cette enquête ont déclaré que le Français était un carliste; la vérité leur était bien connue; mais ils ont considéré que l’alcade du village et ses adjoints, qui avaient dévalisé le Français, seraient déshonorés si la vérité était connue.

    Ces messieurs ont donc déclaré que le Français était un calomniateur, et, en conséquence, l’ont condamné à la prison.

    Pour n’être pas jeté en prison à Valence, le Français a dû chercher un refuge dans la maison du consul. Celui-ci a écrit de nouveau à Madrid; l’ambassadeur n’a pas craint de retarder le succès de ses grandes négociations en poursuivant le redressement d’une injustice qui n’intéressait qu’un seul Français; et enfin l’alcade voleur ou les juges, je ne sais lesquels, ont été destitués.

    Il me semble que, depuis la mort de Ferdinand VII, l’esprit public, en Espagne, a fait un pas immense; les prêtres et les moines ont perdu tout crédit politique: l’opinion veut les réduire à administrer les sacrements.

  • Se quema la fábrica de maravillas de Bonaplata & Cia

    [Escrito el 1834:]

    La fábrica de [Bonaplata, Vilaregut, Hull y compañía] empezó á montarse el año 1832: es la primera que armó telares de tejer mecánicamente, y que introdujo asimismo el uso del hierro colado, planteando la fundición y construcción de máquinas. Esta sociedad tuvo también la primera máquina de pintar indianas: ahora, pues, no solamente pueden construirse todas las máquinas necesarias para sus talleres, sino que recibiendo el algodon de Motril en rama, sale de ellos pintado y dispuesto á ser cortado para vestidos en competencia con los extrangeros. Tiene empleadas de 6 á 700 personas. La utilidad que este establecimiento ha producido á la provincia es imponderable; pues separando el proporcionar la subsistencia á muchas familias, ha servido como de modelo para propagar los conocimientos y mejoras en una infinidad de ramos. Los maquinistas, cerrajeros, carpinteros, han visto y cogido allí ideas que solo un largo y dispendioso viaje les hubiera tal vez proporcionado. La filatura de algodones ha hecho una completa revolución; los tejidos ganan considerablemente en finura y economía; las máquinas para pintar telas se propagan, y veinos hoy en la provincia una porción de máquinas de vapor, unas marchando, otras planteándose, cuando el año 30 se creía imposible su plantificación en este pais. No solo la maquinaria ha ganado en la introducion de esta fundería, sino que también todas las artes en general; y construyéndose allí balcones, rejas para jardines, candelabros, columnas, y por fin toda clase de adornos, hay la oportunidad de dar formas elegantes y de gusto á las obras, haciéndolas mucho mas baratas. Esta ligera reseña prueba, que si bien nuestra industria está en su infancia, va progresando cuanto le permiten las circunstancias, y que por consiguiente su progreso ó retroceso depende de la protección que reciba del Gobierno, ó del descuido con que se mire este ramo de la riqueza pública.

    […]

    Por este mismo tiempo mandó el Rey Fernando VII que no se hicieran mas concesiones para introducir artículos elaborados, resolución que arrancaron las repetidas reclamaciones, que de Cataluña fueron dirigidas al monarca. Con esta declaración entusiasmáronse los industriosos catalanes, y su genio emprendedor les hizo comprometer de nuevo sus capitales, tomando ademas á préstamo cantidades considerables, pertenecientes á españoles que habían hecho su fortuna en las Americas.

    Mirábanse en ciertas naciones con celo y con temor los adelantos de la industria catalana; la fábrica de Bonaplata ya montada en 1833, recibía el algodón en rama, y ofrecía al consumo los tejidos acabados dentro del establecimiento; la fundición ofrecía máquinas, que anteriormente se traian del estrangero; dilatábase el corazón con un porvenir lisonjero para la industria del pais, cuando la guerra civil estalla en el terreno mas montuoso de Cataluña; cuando las pasiones se agitaron dentro del recinto de Barcelona hasta el punto de intervenir la preocupación, la mala fe y el interés en el incendio de aquel magnifico establecimiento, en la noche del 5 de agosto de 1835, noche de terrible recuerdo, en que pudieron gozarse los enemigos de la industria de nuestro pais, viendo desaparecer aquella escuela normal de que tanto partido obtenían ya los fabricantes españoles. En esta guerra desastrosa tuvieron que presenciar los catalanes los incendios que redujeron á cenizas centenares de fábricas. Como si se tratase de una cruzada conlra la industria española, hombres que por fortuna no habían nacido en el suelo español, se gozaban en ver las llamas de las poblaciones mas industriosas: los pueblos de Manlleu, Ripoll, San Pedor, Moyá, Gironella y otros, atestiguan con sus escombros, demuestran con sus cenizas, la verdad de nuestro aserto. No vaciló á pesar de esto la fe que Cataluña tiene en su porvenir industrial: muchos capitalistas de los pueblos de la montaña, y aun de la marina, fueron á establecerse en Barcelona; y mientras los españoles combatían en las mismas cercanías de la capital del Principado, dentro de la ciudad se levantaban suntuosos edificios destinados á la fabricación de hilados y tejidos. Pero en muchos pueblos no fué posible ni abandonar las fábricas ni trasladar los capitales; y allí luchando contra todos los elementos destructores de la guerra, transporatando por convoyes, que protegían gruesas columnas de soldados de la Reina, materiales, géneros y aun dinero para el pago de los operarios, se sostuvieron determinadas fábrica, ya trabajando en los talleres, ya combatiendo en las murallas.

  • Proclamación de un estado de sitio en Barcelona por Espoz y Mina «contra su voluntad»

    Fué preciso que el General emplease mas tiempo del que hubiera querido en combinar los medios indispensables para poner en acción simultánea todas las fuerzas del ejército para una batida general contra las facciones; dirigiéndola en persona, y que no se resintiese en su ausencia la tranquilidad de la capital. Sus habitantes pacíficos, patriotas y verdaderamente liberales, temblaban al menor ruido que se advertia en ella, porque recordaban los horrorosos acaecimientos todavía frescos en su memoria y temian su repetición, en cuanto los promovedores existían siempre en la ciudad; y así es que al paso que veian con satisfacción el buen animo del general en sus propósitos de operar personalmente en campana, sentían su ausencia y con las mejores intenciones le aconsejaban que antes de su partida declarase todo el distrito militar en estado de sitio, creyendo que esta sola medida contribuiría infinito á impedir nuevas turbulencias en la ciudad. Semejante providencia estaba en oposición con los principios del General, y en Navarra probó lo que se le resistía, pues se desentendió de ponerla en ejecucion, no obstante de haberla acordado el Gobierno y comunicádosela. Eludió las primeras proposiciones; mas fueron tales y tan apremiantes las instancias y las protestas que se le hicieron, y tales las seguridades que se le ofrecian de que era el único medio para que en su ausencia no peligrara el sosiego de la ciudad, y aun para acabar con los facciosos que para tranquilizar aquellos ánimos recelosos de la mayor y mas sana parte de sus moradores, la víspera ó antevíspera de su marcha adoptó y publicó la medida por medio del siguiente Bando [etc etc]

  • Masacre liberal de los prisioneros carlistas sin resistencia por parte de las autoridades

    While the preparations for [the levy of fresh troops] were in progress, the liberals of Barcelona outdid even their former crimes by the perpetration of still more revolting horrors. The details of this insurrection show that it was not a sudden ebullition of popular frenzy, but the work of forethought and previous arrangement.

    On the 4th of January 1836, a crowd assembled in the main square, and, with loud imprecations and yells of revenge, demanded the lives of the Carlist prisoners confined in the citadel. Thither they immediately repaired, and, not meeting with the slightest resistance from the garrison, scaled the walls, lowered the drawbridge, and entered the fortress; their leaders holding in their hands lists of those whom they had predetermined to massacre. When the place was completely in their possession, the leaders of the mob began to read over their lists of proscription, and, with as much deliberation as if they had been butchers selecting sheep for the knife, had their miserable victims dragged forward, and shot one after another, in the order of their names. The brave Colonel O’Donnel was the first that perished. His body, and that of another prisoner, were dragged through the streets, with shouts of «Liberty!» The heads and hands were cut off, and the mutilated trunks, after having been exposed to every indignity, were cast upon a burning pile. The head of O’Donnel, after having been kicked about the streets as a foot-ball by wretches who mingled mirth with murder, was at last stuck up in front of a fountain ; and pieces of flesh were cut from his mangled and palpitating body, and eagerly devoured by the vilest and most depraved of women. From the citadel the mob proceeded to the hospital, where three of the inmates were butchered ; and from the hospital to the fort of Atanzares [Atarazanas/Drassanes], where fifteen Carlist peasants shared the same fate. In all, eighty-eight persons perished.

    This deliberate massacre of defenceless prisoners, and the worse than fiendish excesses committed on their remains, satisfied the rioters for the first day; but, on the next, they presumed to proclaim that fruitful parent of innumerable murders—the constitution of 1812. This was too much to be borne. Even then, however, two hours elapsed before a dissenting voice was heard; when a note arrived from Captain Hyde Parker, of the Rodney, who not long before, in obedience to the orders of a peaceful administration, had landed fifteen thousand muskets in the city. His offer to support the authorities against the friends of the obnoxious constitution was not without effect. The leaders of the political movement were allowed to embark on board the Rodney, and the tumult subsided, rather from being lulled than suppressed. No punishment whatever was inflicted on the murderers and cannibals of the first day ; their conduct, perhaps, was not considered to deserve any.

  • Dimite Espoz y Mina en protesta contra la ejecución de la madre de su enemigo Cabrera

    Vino también por aquellos dias á acibarar mas la disposición de su ánimo el suceso de la madre de Cabrera. Esta infeliz mujer habia tomado parte en una conspiración tramada para entregar á los facciosos la plaza de Tortosa, y facilitaba dinero para la seducción y enganche de los soldados. Juzgada y sentenciada por ello en la causa que sobre el particular formó el consejo de guerra ordinario de aquel distrito, fué con sus cómplices pasada por las armas en 20 de febrero de 1836, sin que el General tuviese mas parte que la de aprobar la sentencia del consejo en los términos de costumbre. Pero, como de pronto se ignorasen las circunstoncias de aquel acontecimiento y su verdadero carácter, solo se habló de la muerte de una mujer que era madre de un general enemigo, á quien se castigaba en razón de las atrocidades de su hijo; apareciendo asi como un acto de bárbara represalia lo que en realidad no era mas que un acto de rigurosa justicia. Con esta prevención se trató de este negocio en el estamento de Proceres del reino, y con la misma en el parlamento inglés, donde los enemigos de nuestra causa alzaron el grito contra nosotros, tratando nos poco menos que de caribes. Conocido después mejor lo que había pasado, y puesto en claro en el debate que se verificó en el congreso de Diputados españoles, el disfavor de la opinión se fué templando poco á poco, y el juicio del público trocándose de adverso en favorable. Mas en el ánimo del caudillo español duró gran tiempo el disgusto de que se le hubiese tenido tan poca consideración en el estamento de Proceres; y resolvió hacer dimisión del mando que ejercía, como lo ejecutó en 1 de abril del mismo año de 1836.

  • Entrada triunfal del general Espartero, dispuesto a salvar el país de la Ley de Ayuntamientos y de María Cristina de Borbón

    Romance XV.

    No bien Valdés del estrado
    Ha salido, que tras él
    Por la gran puerta golpeado
    Se ha estremecido el dintel
    Y hasta el arteson dorado.

    Libre respira Cristina,
    Quedando solo los tres
    Cuyo proyecto adivina,
    Y cual sierpe la fascina
    El embajador frances.

    Que este, en nombre de su rey,
    Para abatir la arrogancia
    De Espartero, con jactancia,
    Aunque lo impida la ley,
    Promete ausilios de Francia.

    Y mientras los cuatro están
    Arrancando á la nacion
    La santa Constitucion
    Que se compró con su afan,
    Con sangre del corazon;

    En un corcel caballero,
    Corcel hermoso y de brio,
    En Barcelona Espartero
    Entra en medio de un jentío
    Que le acoje placentero.

    Hace su entrada triunfal
    Y la concurrencia es mucha,
    Y un aplauso universal
    Saluda al gran jeneral
    Que puso fin á la lucha.

    Pacificador de España
    Le llama el pueblo afanoso,
    Y á caballo le acompaña
    Linaje, su laborioso
    Secretario de campaña.

    Rebullendo en el camino,
    Movido de sus deseos,
    Forma el pueblo un torbellino,
    Sin temer los escarceos
    Del ferrado granadino,

    Que va marchando de lado
    Entre aquella multitud
    Y concurso alborozado,
    Que muestra al héroe esforzado
    Su entusiasmo y gratitud.

    Y aunque es este en el mirar
    Muy aterrador y fiero,
    Pues si no tuviese acero,
    Los ojos para triunfar
    Le bastarán á Espartero.

    Cuando en su torno sumisa
    A la multitud contempla,
    Cual calma el sol una brisa,
    Sus fieras miradas templa
    Una apacible sonrisa.

    Los vítores oye ufano
    De la jente entusiasmada;
    Do quier halla un ciudadano
    Que quiere besar su mano
    O que bendice su espada.

    Tiene el sol mil reverberos
    En las corazas bruñidas
    De los bravos coraceros
    Y en las cien lanzas temidas
    De cien valientes lanceros.

    Vestidos de azul y grana
    Húsares de la princesa
    Van junto á los de Luchana,
    Cuya barba luenga, espesa,
    Llena de polvo, amilana.

    En pos del héroe triunfante
    Marchan todos muy despacio,
    Y el caballero arrogante
    Detiene el bridon delante
    De las puertas de palacio.

    Allí se para y se apea,
    Y no percibe embebida
    Cristina y su negra idea
    A la turba enardecida
    Que al guerrero vitorea.

    – ¿Quien dicta al pueblo la ley?
    Dice Muñoz altanero,
    ¿Quien en España es el rey?
    ¿Es Cristina ó Espartero?
    – Callad; rejente soy yo.
    – Pues bien, si sois la rejente
    Sancionad….. – No quiero, no
    Que no lo juzgo prudente.
    – ¿Ante Espartero temblaís?
    ¿Reina rejente os decís?
    Si; sois reina y no reinais…
    Sois rejente y no rejis.-
    Luego el frances altanero
    Esclama con arrogancia:
    – Si tropas tiene Espartero
    Tropas tiene el rey de Francia.
    Si mas que vuestro deseo
    Puede un soberbio soldado,
    Pronto estará el Pirineo
    De franceses coronado.
    Nada temais; sancionad
    Esta ley de Ayuntamientos
    Tan necesaria… – Aguardad
    – Son preciosos los momentos.
    Esté, cuando el duque llegue,
    El proyecto sancionado,
    Y dejad despues que os niegue
    Su apoyo tan decantado.
    – ¿Y el pueblo? – Se le encadena
    Con vuestra tropa muy bien,
    No debe eso daros pena.
    – Y si la tropa tambien…
    Jamas, jamas… – ¡Vive Dios!
    ¿Sabeis lo que son soldados?
    ¿Quien da los empleos? vos;
    Conferid algunos grados
    etc etc

  • Quema y profanación de iglesias tras la toma por los carlistas de Berga

    En los distintos estudios sobre la Primera República, los autores se detienen casi esclusivamente en los hechos políticos, quizá por la escasa duración del nuevo régimen. Sin embargo, a través de las revistas eclesiásticas y de los periódicos de la época, hay datos suficientes para estudiar lo que suposo la República en sus relaciones con la Iglesia.

    Aunque ésta procuró mantener buenas relaciones con las autoridades republicanas, ya que en principio la Iglesia no se identifica con ninguna forma de Gobierno, pronto se hizo ver que el porvenir de la Iglesia en el nuevo régimen no era ciertamente optimista. Lo que no nos puede extrañar si recordamos la ideología de los tres primeros presidentes, claramente puesta de manifiesto en las Cortes.

    En efecto, el Gobierno parecía tener prisa en provocar roces con la Iglesia. Salmerón -el tercer presidente- lo expuso sin eufemismos: «Sustentamos la absoluta, la irremisible imposición de nuestro tiempo de secularizar plenamente en todas sus relaciones la vida del Estado, de afirmar la propia independencia de la Iglesia en el cumplimiento de su fin religioso».

    En El Pensamiento Español de ese período aparecía una sección titulada «Orden Público» en la que se recogían distintos hechos de persecución religiosa en los diferentes lugares de España: asesinatos, destrucción de iglesias, profanaciones…

    El programa anticatólico del Gobierno se acentuaba con la actuación de los carlistas, vengándose las turbas en los sacerdotes y en los templos, con la cooperación o pasividad del ejército.

    La toma de Berga por los carlistas, con incendios y fusilamientos, produjo en Barcelona gran indignación. En vez de improvisarse un ejército de voluntarios para vengar los atentados cometidos, el 30 de marzo se dedicaron en Barcelona al asalto de los templos: San Jaime, el Pino, Belén, San Justo, etc. Algún templo fue convertido en cuartel, otros fueron devueltos al culto.

    En cuanto a las profanaciones hubo de todo: desde cubrir con gorro frigio a las imágenes, a bailes organizados por el ejército indisciplinado y beodo, a los que asistían personas constituidas en autoridad.

    Se prohibió en algunos lugares administrar el viático a los moribundos. En varios puntos de Cataluña fueron asesinados varios sacerdotes.

  • Detenidos varios Carlistas

    Carlists Arrested at Barcelona.

  • Ricardo del Río: la escenificación de la victoria

    La mañana del día 26 como presagiando lo que poco después del mediodía había de producirse. Pocas personas en las calles. Gestos tristes en los que habían visto cómo sus familiares habían abandonado Barcelona para no se sabía cuánto tiempo y otros con semblante alegre, ya que ansiaban el final que se avecinaba para dar rienda suelta a su alegría.

    Un breve cañoneo a las diez de la mañana cayendo los proyectiles en la Plaza de España, altos de Montjuich y algunas calles de la barriada de Sans y más tarde se realiza el asalto al famoso monte vigía del puerto de Barcelona. Defendiéndole unos cuantos soldados de Infantería que en cuanto vieron aparecer la primeras fuerzas enemigas arrojaban sus armas. No fueron hechos prisioneros, sino que desembarazdos del arma que les habían dado en el Ejército republicano, les fue entregado un fusil del Ejército nacionalista y colocados en vanguardia. Esta operación se realizó simultáneamente en Vallvidrera y Tibidabo, deteniéndose un momento el avance para sacar a los presos que había en el famoso castillo y en la prisión establecida en lo que había sido Pueblo Español de la Exposición de Barcelona, entre los que se encontraba el Teniente Coronel Domingo Rey d’Harcourt encargado de la defensa de Teruel cuando fue tomado por la República y que todavía no había sido juzgado.

    A la una de la tarde acuerdan realizar la entrada de la ciudad catalana, y dos columnas, una que baja de Montjuich hacia la Plaza España, siguiendo la calle de Cortes a las Ramblas y otras que descendiendo del Tibidabo toma la calle de Muntaner hasta la Diagonal, siguiendo esta Avenida hasta el Paseo de Gracia. No entraron fuerzas extranjeras. Estas se quedaron en retaguardia. Soldados navarros, que habían llevado el peso de las operaciones, unidades gallegas y algunas banderas del Tercio, fueron los primeros en cruzar las calles vacías de Barcelona. Más tarde llegaron moros y los generales Yagüe y Eliseo Álvarez Arenas, y después el General Jefe del Ejército del Norte.

    No quisieron evitar la salida de Barcelona de cuantos quisieran marcharse. Si hubieran deseado lo contrario, retrasan unas horas la entrada, desciende[n] por la ladera izquierda del Tibidabo y dirigiéndose al la carretera de Granollers hubieran cortado toda salida de Barcelona. De la forma en que se llevó a cabo fue posible que numerosas personas que no habían creído, llevadas de un optimismo ignorante, en la segura y próxima caída de la capital catalana, evacuasen la ciudad. Asíe se presenciaron espectáculos dignos de relatar en los que unos a otros y mientras en rápida carrera se dirigían a la carretera de salida, se fuesen avisando con estas voces: ¡Los facciosos están esquina la calle de Aribau! ¡Ya bajan por el Paseo de Gracia! Todo esto fue presenciado por muchos de los que habían salido de Barcelona hacía 48 horas y que habían podido regresar por la razón antedicha a realizar alguna función de su empleo o a recoger a algún familiar. Se supo de este modo rápidamente hasta el menor detalle de la toma de Barcelona.

    Un detalle de la ignorancia en que se encontraron los ciudadanos de Barcelona del momento culminante de la entrada de los soldados de Franco, debido a la casi nula lucha, es que las emisoras de Barcelona seguían funcionando con el personal antiguo y cumpliendo su programa normal como si continuase el Gobierno de la República, haciéndose cargo dos horas después de estar la ciudad en su poder de las emisoras un Teniente de Transmisiones, cuando el «speaker» de Radio Barcelona continuaba su labor como si nada hubiese ocurrido.

    Pasados los primeros momentos los elementos facciosos de la ciudad hicieron aparición y se hizo salir a la gente a la calle para que se animase el espectáculo de la Conquista de Barcelona. Más tarde un discurso del General Álvarez Arenas y unas órdenes del General Dávila fueron el botón final a las primeras fases de la entrada en Barcelona. Todo este relato se ajusta en un todo a la realida, ya que de la mayor parte de lo relatado fue testigo el que esto escribe y otros detalles han sido contados por personas de absoluta seriedad que tuvieron ocasión de presenciarlos.